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CRIF - Page 7

  • JERUSALISTE, ZIAD MEDOUKH, PRIX DE POESIE, BLOCUS, PALESTINE, GAZA, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

    Ziad Medoukh ne pourra pas recevoir son prix de poésie en France, à cause du blocus israélien sur Gaza

     

    Ziad Medoukh, directeur du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza en Palestine, poète et écrivain d’expression française, qui a gagné le premier Prix de poésie au Concours Europoésie 2014  et le premier prix de la Francophonie, devait recevoir en personne son prix à Paris ce samedi 10 mai 2014 lors d'une cérémonie  organisée dans la capitale française. Il  ne pourra  hélas pas  sortir de Gaza,  à cause du blocus israélien et de la fermeture des frontières qui relient Gaza à l’extérieur.

    Malgré les efforts considérables du Consulat de France à Jérusalem qui a accordé à temps le visa au poète palestinien, et malgré l’obtention de toutes les autorisations de sortie, Ziad Medoukh restera bloqué dans sa prison à ciel ouvert, comme toute la population civile de cette région sous blocus israélien depuis plus de sept ans.

    Les difficultés de sortie de cet universitaire montrent la dure réalité  vécue par toute une population enfermée, qui subit un blocus  inhumain, et qui vit dans des conditions insupportables. La bande de Gaza est toujours occupée par l’armée israélienne qui contrôle le ciel, les frontières et la mer de cette région.

    Pour voyager à l’étranger, les Gazaouis  sont obligés de passer, soit via le passage de Rafah au sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l’Egypte, soit par des passages israéliens souvent fermés et interdits pour eux.

    Des centaines d’étudiants ont perdu leurs bourses et inscriptions aux universités étrangères et des dizaines d’universitaires ne peuvent participer à des conférences et rencontres scientifiques à l’étranger à cause de ce blocus, qui viole le droit international et devant le silence complice d’une communauté internationale qui ferme les yeux.

    L’armée israélienne a détruit en 2001 le seul aéroport  international de Gaza, un aéroport construit avec l’argent de l’Europe qui n’a jamais condamné sa destruction, ni  demandé des comptes à cet état d’Israël qui continue chaque jour de démolir des constructions palestiniennes.

    Il est très difficile d’imaginer qu’en 2014, il y ait toujours  un peuple, tout un peuple enfermé, encerclé, interdit de sortir de son pays, et occupé. Quelle injustice !

    Ziad Medoukh, a gagné cette année le premier prix  pour son poème  «A la mère palestinienne»  écrit en mars dernier et dédié à toutes les mères palestiniennes, poème qui rend hommage à leurs sacrifices  et salue leur résistance dans le combat du peuple palestinien pour la liberté et pour la paix

    Le lauréat palestinien demandera à un de ses amis parisiens de lire son poème «A la mère palestinienne» et de recevoir lors de cette cérémonie la médaille et le diplôme de la Francophonie  qui lui sont destinés Il enverra un mot qui y sera lu , un mot qui traversera les frontières et  s’élèvera au-dessus du blocus de la honte imposé par les forces de l’occupation israélienne sur plus de 1,7 millions Palestiniens de Gaza, sous le regard d’un monde qui se dit libre, mais qui sait et se tait.

    Ziad Medoukh remercie de leur soutien tous les amis et solidaires, partout dans le monde . Il poursuivra son combat avec ses mots, sa poésie et sa plume pour la levée du blocus israélien, pour la liberté de la Palestine, et pour une paix durable qui passera avant tout par la justice.

     

  • Brigitte BONELLO, FREDERIC MITTERRAND, PARIS, GREVE DE LA FAIM, POLICE, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

     

       MARCHE OU GRÉVE DE LA FAIM

     

    Bonjour à tous,
    Aujourd'hui on change de cap.
    J'ai donc décidé de ne commencer la grève de la faim que demain
    Il a été déclaré une manifestation pacifique à la Préfecture de Police donc j'entamerai la grève de la faim demain.
    Je passe tout d'abord puisque c'est sur mon chemin, à France 3
    Samia à l'accueil est attentive à mon histoire - c'est une très gentille jeune femme.
    Elle fera son possible pour que je rencontre une personne de la rédaction
    Ce sera Anne Franchu qui écoutera mon histoire et réceptionnera mes tracts et le Marche ou Crève.Elle me donnera également un téléphone où appeler du fait que je sois de la région lyonnaise.
    Puis je fais sensation dans le tramway - en effet ma pancarte ne passe pas inaperçue.
    Je me rend à l'Assemblée Nationale
    Se trouvent sur place une délégation de taxis très en colère des nouvelles mesures qui portent atteinte à leur profession
    Je discuterai avec eux et ils me prendront des tracts
    Carlos échangera avec moi - un garçon très sympathique
    Fatih bien au fait que certains taxis ne peuvent se permettre de faire grève sur une période trop longue parle d'une idée intelligente - une grève tournante
    il a pris mon tract et m'a fait un don très généreux - merci Fatih
    Que Dieu vous garde
    Les journalistes de BFM sont là
    Deux femmes - elles baisseront les yeux devant ma pancarte
    Comment peut être à ce point instrumentalisé et inhumain
    Comme je leur ferai la remarque du fait qu'elles ne voient que ce qu'elles veulent voir l'une des deux me dit que je l'agresse
    Moi ce qui m'agresse c'est cette propension à toujours mentir au peuple
    Moi ce qui m'agresse c'est facilité de toujours servir la soupe aux maîtres
    Une fois les journalistes partis, un fonctionnaire de Police agréable viendra vers moi pour me demander les raisons de ma présence - on lui  a demandé puisque je suis sous l’œil des caméras de me faire partir mais il le fait avec compréhension envers ma situation et me souhaite le meilleur - je lui ai parlé d'Alain Patrick Véro et tous eux qui subissent la vindicte de la Maison Police pour avoir dénoncé des pratiques illicites et lui ai laissé le Marche ou Crève ainsi que le tract SUD
    Deux gendarmes de la garde Nationale feront de même et seront atterrés par cette histoire
    En fait il faudrait que je sois dans un enclos à bestiau pas triste du tout et surtout éloigné de ceux qui décident des lois
    C'est sûr c'est plus facile de faire le mal quand on ne risque pas de représailles et qu'on s'accorde la tranquillité!!
    Cet enclos me déprime grave - je décide d'aller voir ma postière préférée du coin - il s'agit de Virginie qui travaille avec Sébastien
    C'est une femme adorable et compétente qui hier m'avait plu par son professionnalisme
    Elle ressemble de visage à ma belle soeur Céline
    Je lui dois ma photo avec ma pancarte - merci Virginie
    Je rencontre un très sympathique homme nommé Mo qui acceptera de prendre mon tract qui ira voir le comité de soutien et avec qui nous faisons une belle photo - Merci Mo
    En sortant de La Poste je tombe sur Frédéric Mittérand - il prend ma pancarte pour la lire et me demande des explications
    Je lui laisse le tract de SUD et mon tract - la lettre ouverte à Mr Hollande ne l'intéresse pas
    Un homme passe qui se prénomme Michel et me parle de personnes qui voulaient se débarrasser des élus et qui ont été massacrés - il porte un balai en pins dans lequel il y a deux V - Virez les Voleurs
    Puis passe un jeune homme qui me regarde regarde ma pancarte et commence par s'éloigner puis revient sur ses pas
    Il s'agit de Redouane qui travaille à l'Assemblée Nationale
    Nous avons eu un contact très enrichissant , très humain
    Il acceptera de faire une photo - j'apprendrai que son nom signifie le Blond comme l'étaient ses ancêtres
    Merci Redouane à un moment où parquée dans l'enclos je me demandais ce que j'allais faire j'ai repris espoir
    je décide de ne pas rester parquée jusqu'à 18H là
    Je préfère partir pancarte au cou à travers les rues de Paris
    Je passe devant une maison appelée Maison Picot et je pense à mes parents - oui la maison Picot me manque terriblement
    Mais tellement de choses à faire et si peu de temps comme disait Cecil Rhodes
    Demain sera un jour plus douloureux
    Après avoir accompli les formalités pour changer de crèche une fois de plus - je me rendrai à l'Esplanade Henri de France
    J'invite tous les Parisiens à venir m'y faire un petit coucou et m'y apporter un peu de soutien
    Ce sera surtout pour lundi date à laquelle j'y resterai en permanence
    Car si je cesse de m'alimenter à partir de demain je me reposerai encore le week-end sous un toît
    Ce ne sera pas le cas dès lundi et toutes les bonnes volontés sont invitées afin que je ne sois pas malmenée par les forces de l'ordre ou autre
    A partir de demain les comptes rendus risquent d'être plus succincts .

     

    ​Continuez à faire connaître le comité de soutien à brigitte bonello - à aimer la page et à la partager
    Continuez à faire connaître la pétition et à la signer.
     
    si vous n'êtes pas à Paris - c'est la meilleure aide que vous puissiez m'apporter​


    Très chaleureusement


    BB
    https://www.facebook.com/MarchepourlaJustice
    http://www.mesopinions.com/petition/droits-homme/droit-travail-personne-handicapee/11616

     

                        LETTRE OUVERTE à FRANÇOIS HOLLANDE

     

     Madame Brigitte BONELLO PARIS, le 22 avril 2014
    5 rue Emile Decorps
    69100 VILLEURBANNE
    Monsieur Le Président de la République,
    Pour faire valoir mes droits légitimes au travail et à la Justice, j’ai fait en mars 2014, une marche de Lyon à Paris, au terme de laquelle, j’ai sollicité une audience dès le 07.04.2014, auprès de l’Élysée, du Ministère de l’Intérieur et du Ministère de la Justice.
    A ce jour, seuls vos services m’ont répondu et ce dès le 10.04.2014 (réponse standard sans doute car très rapide) pour m’informer que « vous étiez très attentif aux préoccupations de vos concitoyens » et qu’ils transmettaient ma demande au Ministre de l’Intérieur.
    Comment imaginer une seconde que le Ministre de l’Intérieur et ses services sourds à mes doléances et celles de SUD INTERIEUR depuis des années, puisse soudainement apporter une réponse à la situation que le SGAP de Lyon a créée en 2008, alors même que le dossier de réintégration traîne depuis 2012 sans qu’une solution humaine ait pu y être apportée?
    Un véritable chef est une personne qui solutionne les problèmes en y apportant la solution humaine adaptée de lui-même, pas une personne qui délègue à ceux qui sont à l’origine même du problème.
    Handicapée depuis 2004 et de façon avérée depuis 2007, j’ai fait l’objet d’un acharnement innommable et permanent depuis 2008, date de mon licenciement abusif de la Police Nationale.
    Séniore handicapée, je suis aujourd’hui, demandeuse d’emploi, sans perspective d’emploi pérenne avec les difficultés que cela comporte - plus d’accès aux soins adaptés du fait de la CMU, perspective d’être expulsée de mon logement HLM et je vous en passe.
    Est-ce être attentif aux préoccupations de vos concitoyens que de me refuser une audience afin de pouvoir apporter à ma situation délicate, enfin au terme de 6 années de grand malheur et de grand courage pour affronter cette situation, une réponse adaptée et humaine ?
    Je demande une audience en ce sens.
    J’entame donc ce 24.04.2014, une grève de la faim afin d’être rétablie dans mes droits au travail et à la Justice.
    Dans l’attente de votre réponse, me tenant à votre entière disposition, je vous prie d‘agréer, Monsieur Le Président de la République, l’expression de mes salutations distinguées.
    Brigitte BONELLO
    Monsieur François HOLLANDE
    Président de la République
    Palais de l’Elysée
    55 rue du Faubourg Saint Honoré
    75 008 PARIS
    Lettre ouverte

     

    A la sortie de la poste, avec Frédéric Mitterrand 

     

    14 - A la sortie de la poste Frédéric Mittèrand.jpgle dernier tract de SUD sur ma grève de la faim

    Solidaires Unitaires Démocratiques Intérieur
    Membre de l’Union Syndicale Solidaires

    80-82 rue de Montreuil
    75011 Paris

    www.sudinterieur.fr
    sud.interieur@gmail.com

    Tel : 06 48 57 04 98
    25 avril 2014
    www.solidaires.org
    BRIGITTE BONELLO :
    L’ATTITUDE DU MINISTERE LA POUSSE A LA GREVE DE LA FAIM
    Début septembre 2013, SUD Intérieur avait diffusé un tract également consultable sur notre
    site racontant son histoire (1).
    Le 27 mars, un nouveau tract était diffusé sur son histoire à l’occasion de son arrivée à PARIS
    le 27 mars, le terme de sa marche commencée à LYON avec une lettre ouverte adressée au même
    moment sur sa situation à l’ancien ministre de l’intérieur devenu le premier d’entre eux, Manuel
    VALLS …lui demandant de la recevoir. Aucune réponse.
    Ce 27 mars, SUD Intérieur adressait un courrier aux plus hauts – responsables du ministère
    pour être reçus. Aucune réponse.
    Le 8 avril, SUD Intérieur sollicite une entrevue avec le nouveau ministre Bernard CAZENEUVE
    pour évoquer différents sujets et des dossiers individuels dont celui de Brigitte BONELLO. Aucune
    réponse.
    Le 22 avril, SUD Intérieur adresse une nouvelle demande de rendez-vous urgent au ministre
    car Brigitte BONELLO a finalement décidé de démarrer une grève de la faim sur PARIS, annonce faite
    dans une lettre ouverte au président de la République datée du 22 avril.
    Le syndicat précise bien au ministre qu’il n’est pas favorable à ce type d’action et qu’il a
    jusqu’au bout cherché à la dissuader d’agir ainsi, insistant toujours sur le fait qu’une solution par le
    dialogue finirait bien par être trouvée.
    Mais, que face à l’inertie de l’administration qu’il dirige aujourd’hui – et dont les services ont
    systématiquement refusé de répondre à nos demandes d’entrevue pour évoquer son dossier -, il la
    « poussait » en quelque sorte vers cette action extrême.
    Nous avons lancé ce 22 avril une alerte particulièrement inquiète au ministre pour trouver
    enfin la solution permettant de sortir de l’impasse dans laquelle l’administration a placé Brigitte
    BONELLO. Nous avions espéré que notre adresse serait entendue, il n’en a toujours rien été. Aucune
    réponse.
    Une chose est certaine : si la santé de Brigitte BONELLO venait à se dégrader dangereusement
    à la suite de sa grève de la faim, la responsabilité en incomberait totalement aux responsables du
    ministère de l’intérieur qui se sont succédé au fil du temps.
    Sauront-ils enfin comprendre qu’il est maintenant temps de s’asseoir autour d’une table pour
    discuter sereinement avec SUD Intérieur de l’avenir de Brigitte BONELLO ? Rien de plus simple.
    (1) http://www.sudinterieur.fr/2013/09/05/brigitte-bonello-un-autre-exemple-de-descente-aux-enfers/
    BRIGITTE BONELLO :
    PETIT RESUME DE SON HISTOIRE
    Le 31 août 2009, cette adjointe administrative de la police nationale du SGAP de LYON est
    placée, contre son gré, en retraite pour invalidité non imputable au service après un congé de longue
    durée.
    Après un long combat (y compris toujours en cours devant les tribunaux), et appuyée par SUD
    Intérieur depuis 2011, elle obtient que sa situation soit réexaminée pour une réintégration.
    Le 20 février 2013, la commission de réforme départementale émet un avis défavorable (mais
    partagé) sur la seule base du rapport - uniquement à charge - d'un expert non agréé auprès du préfet,
    le Docteur HOESTLANDT, lequel concluait à l'impossibilité d'une réintégration, alors que des dizaines
    d'autres rapports médicaux démontraient eux sa parfaite aptitude au travail, sous réserve, vu
    son handicap, de l'aménagement de son poste.
    Plus de 14 mois après la commission de réforme, le directeur général de la police nationale
    (DGPN), Claude BALAND, n'a toujours pas pris cette décision administrative qui se doit d’être explicite
    (qu’elle soit positive ou négative), obligeant ainsi Brigitte BONELLO a engager une nouvelle procédure
    juridictionnelle dans laquelle SUD Intérieur intervient cette fois-ci directement.
    A ce jour, les services de la DGPN n’ont toujours pas produit le moindre mémoire en réponse.
    Point essentiel : le décisionnaire n'a aucune obligation de suivre l'avis de la commission de
    réforme.
    LES CONSEQUENCES
    Une attitude d’autant plus scandaleuse, que Brigitte BONELLO est reconnue travailleuse
    handicapée, qu’elle est menacée de perdre le bénéfice de l’allocation de solidarité spécifique (483,
    30 € par mois), mais aussi de se faire expulser de son logement si elle ne paie pas un arriéré de loyer
    de 1 141 € qu’elle ne peut plus…payer ! La situation est donc très grave et l'acharnement de
    l'administration ne va faire que l'aggraver.
    BRIGITTE BONELLO NE LACHERA JAMAIS
    Depuis le 27 mars, elle continue son combat en « déambulant » dans la capitale pour le faire
    connaître. Elle fait quotidiennement de fantastiques rencontres qui sont l’occasion d’échanges
    intenses. Et de faire prendre conscience à ses interlocuteurs du « déshumanisme » du ministère de
    l’intérieur.
    Brigitte BONELLO est plus que jamais déterminée. Si, nous le répétons, SUD Intérieur
    n’approuve pas comme mode d’action une grève de la faim, cela ne nous empêchera pas de continuer
    à la soutenir jusqu’à son rétablissement dans ses droits.
    UNE SOLUTION SIMPLE :
    LA REINTEGRATION
    Depuis l’engagement de la procédure de réintégration, tous les locataires de la place
    BEAUVAU se sont refusés à imposer à leurs services cette décision. Bernard CAZENEUVE saura t-il, lui,
    le faire ? L’effort n’est pas insurmontable.
    BRIGITTE BONELLO :
    UN COMBAT EXEMPLAIRE
    Malheureusement, le cas de Brigitte BONELLO n’est pas isolé au ministère comme le démontrent les
    histoires de Patrick CAHEZ, Nadia GAUTREAU et Martine TESSIER que nous avons déjà relatées (2 et 3).
    (2) http://www.sudinterieur.fr/2013/02/25/harcelement-et-chape-de-plomb-dans-la-police-nationale/
    (3) http://www.sudinterieur.fr/2013/10/04/nadia-gautreau-et-martine-tessier-autopsie-dune-veritable-descente-aux-enfers/

  • ZIAD MEDOUKH, GAZA, PAIX, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

    Gaza : le monde en cage !

     

    Ziad Medoukh

     

     

     

    Tu subis

     

    Restrictions, précarité, vie entre parenthèses

     

    Dans un grand fleuve de sang.

     

    Tu mènes

     

    Un combat indéfectible

     

    Dans une prison à ciel ouvert.

     

    Tu luttes

     

    Contre cette ignominie de blocus

     

    Dans ton île encerclée.

     

    Tu résistes

     

    Avec foi et avec abnégation

     

    Dans ce calvaire étroit.

     

    Tu patientes et tu patientes

     

    Sur ta bande de sable méditerranéenne

     

    En cette terre vampirisée par l’occupant,

     

    Loin de la haine, ce sentiment destructif

     

    Mais avec une volonté sans faille

     

    Et ta force intérieure.

     

     

     

    Tu supportes un blocus inhumain

     

    Qui dure et qui perdure,

     

    Avec courage, dignité, lumière dans le cœur,

     

    Avec le sens de la pacification,

     

    Contre ce fléau d’occupant qui empoisonne ta terre.

     

    Tu dépasses le silence qui tue

     

    D’un monde qui se tait,

     

    Qui veut que tu tombes dans les oubliettes !

     

     

     

     

     

    Tu puises tes larmes dans le tréfonds de ta peine

     

    Ton espoir est une arme qui noie leur silence

     

    Ton humanisme fait de toi un symbole universel.

     

    Ton passé lumineux recueille tout vestige.

     

    Tu luttes contre la spoliation de ta terre,

     

    Avec vivacité, 

     

    Par un combat sans faille pour la paix,

     

    Avec cette maladie qui s'appelle l'espérance.

     

    De sa force productive,

     

    Ton combat si intense et si cruel

     

    Mènera inéluctablement à la victoire.

     

     

     

     

     

    Tu as un cœur tendre, qui hait le silence

     

    Tu bâtis dans l’ombre le chemin de paix

     

    Ta cause est une valeur, une sobriété.

     

    Devant ta souffrance, les rimes se durcissent,

     

    Et la ponctuation s'affaiblit.

     

     

     


    Gaza, ô branche d’olivier,

     

    Tu ne distilles pas la haine.

     

    Gaza, ô phare de Palestine,

     

    Tu donnes des leçons de vie.

     

    Gaza, tu résistes contre le dénuement.

     

    Tu es porteuse de la sève de tes oliviers ancestraux.

     

    Ta sagesse inonde le monde de sa lumière.

     

    Laissée à ton sort, ô Gaza,

     

    Tu supportes l’insupportable,

     

    Une réalité affligeante non relayée

     

    Par un monde silencieux

     

    Qui oublie l’inhumanité de ton drame,

     

    Et par des médias qui occultent cette réalité.

     

     

     

    Gaza, sois rassurée!

     

    Quand tes larmes coulent,

     

    Des larmes de rage montent aux yeux des solidaires

     

    Qui t’accompagnent dans le cœur universel,

     

    Qui compatissent à tes difficultés,

     

    Espèrent avec toi des jours meilleurs

     

    Et attendent les premières fraîcheurs annonciatrices de ta liberté.

     

     

     

    Espoir évanoui, au désarroi des Gazaouis,

     

    Car, pour Gaza, rares sont ceux

     

    Qui s’indignent encore.

     

     

     

    Ta voix s’élève au dessus du mur

     

    Et franchit les rouleaux de barbelés.

     

    Ton sourire foudroie l’ennemi

     

    Qui t’a infligé l'horreur et l'inadmissible

     

    Et qui reste impuni devant

     

    Le silence complice de ce monde impuissant,

     

    Un monde qui navigue sans boussole !

     

     

     

    Sois confiante,  tu es adoubée

     

    Tu es sous blocus, mais c’est toi qui bloques l’occupant

     

    A son insu, c’est le monde qui subit ce blocus

     

    Tu es enfermée et pourtant libre,

     

    Plus libre que le monde qui se dit libre

     

    Et qui tourne le dos.

     

    Tu es née pour vivre libre.

     

    Tu es faite pour vivre digne.

     

    Tu es ici pour être debout.

     

    Tu es un havre de paix dans une tempête.

     

    Tu es une colombe dans un ciel de confiance.

     

    Toi qui sais dépasser peur, peine et souffrance,

     

    Tu es engagée face à la violence barbare d’un occupant aveugle.

     

    Tu es l’honneur et la probité de la Palestine.

     

    Tu luttes pour faire avancer la justice et l’humanité

     

    Chantées sur ta terre.

     

    Tu donnes des leçons d’audace

     

    Pleine de fleurs fortes,

     

    Sur cette terre des oubliés, cette terre des vivants.

     

     

     

     

     

    Ce n’est pas toi qui es sous blocus,

     

    C’est le monde qui est en cage,

     

    Avec son silence assourdissant,

     

    Un monde qui est

     

    Comme la fleur d'automne

     

    Qui meurt en hiver,

     

    Un monde qui est une toile sans relief,

     

    Un monde qui se tait, un monde complice

     

    Devant l’injustice commise contre toi,

     

    Un monde qui ne sait pas que

     

    Sa beauté meurt à Gaza,

     

    Que son humanisme se perd à Gaza,

     

    Un monde qui ne comprend pas

     

    La grande signification du mot Paix

     

    Que j’écris sciemment,

     

     Ici,

     Avec une majuscule !

  • FRANCE, FRANCOIS HOLLANDE, PÂQUES, ELECTIONS MUNICIPALES, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

     

     

                          DEVOIR DE MÉMOIRE

     

      Un journaliste malicieux rappelle que, au lendemain des Municipales de 2008 - qui avaient vu la Droite perdre 90 Communes, le Secrétaire du PS (François Hollande) avait déclaré :

     
    "La seule décision que j'attends, c'est la démission du président de la République !"
     
     
    Aux dernières élections municipales de 2014, la Gauche caviar jérusaliste-maçonnique,vient de perdre 155 villes de plus de 9 000 habitants - mais là, plus personne !
     
    Plus personne, non plus, pour rappeler à M. Hollande sa déclaration de 2008... sauf un seul journaliste malicieux.
     
    Qui est Allemand.
     
    Quant à nos courageux "journalistes" français, ils sont sagement couchés.  Comme d'habitude.
     
    Pour 7 600 euros par mois, ça vaut le coup,
    De se coucher.
    N'est-ce pas, Messieurs les journaleux aux ordres des sionistes d'Usraël ?
     
     
          Heuuh !

                                                                                                                                                                           Heuuuuuuhhhh!

     
     

          

     

                                          

     

     

    Frédéric BERGER von Goëtz von Berlischingen

     

  • ZIAD MEDOUKH, GAZA, ISRAËL, PALESTINE, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

    La bande de Gaza : blocus, agressions et souffrance, mais pas de haine

     

    Réalité d’une région toujours occupée

     

    Ziad Medoukh

     

     

     

    C’est difficile de parler de moments de joie à Gaza, même s’ils existent. J'aimerais parler de ces moments, et faire connaître aux  amis et aux solidaires la volonté remarquable de notre population civile qui s’attache à la vie,  continue d'y croire, continue de rester digne sur sa terre, et confiante, malgré le blocus et la souffrance. Mais, chaque fois, il y a des morts, des blessés, des attaques et des agressions israéliennes qui touchent souvent les civils et  qui m’obligent à communiquer ces événements dans mes messages et mes articles.

     

    J’essaie ,comme un simple citoyen palestinien de Gaza, d’informer les mouvements de solidarité dans le monde francophone et les amis, afin de  partager notre peine, afin que nous ne nous sentions pas  seuls ou abandonnés dans la réalité atroce de cette région toujours occupée et encerclée par une occupation qui veut écraser la volonté extraordinaire et la patience exemplaire d’une population, cette population qui veut la vie, qui persiste, qui résiste et qui garde espoir , une population enfermée, agressée, souffrante, mais digne.

     

    Je suis un citoyen qui souffre avec tous les habitants des coupures d’électricité, du manque de beaucoup de médicaments, de la pénurie de carburant, ces habitants qui éprouvent énormément de difficultés à sortir de Gaza, mais qui ont décidé de rester attachés à leur terre, aux côtés d’une jeunesse déterminée. Je donne des témoignages, en toute objectivité, sur la réalité vécue par la population, au quotidien, loin de la haine.

     

    Malheureusement, actuellement, à Gaza, c’est la souffrance, les difficultés, les bombardements, les incursions, les agressions, la fermeture des frontières, le blocus israélien inhumain, et l’absence de perspectives pour l’avenir.

     

    Les forces de l’occupation ne veulent pas laisser les Palestiniens de Gaza mener leur vie normalement, elles  rendent cette vie très difficile, elles essayent de provoquer les forces de résistance par leurs agressions permanentes.

     

    Ces agressions sont quotidiennes : contre les pêcheurs, les paysans, incursions, destruction des arbres, des maisons,  arrestations des pêcheurs, réduction de la zone de pêche, remise en place de la zone tampon.

     

    On compte plus de 50 morts palestiniens en pleine trêve depuis la dernière agression israélienne de novembre 2012  (contre deux israéliens tués) et plus de 1000 violations israéliennes de cette trêve.

     

    Les habitants de Gaza se font assassiner, presque tous les jours, sans décence, par l’armée de l’occupation. Il s’agit d’une politique délibérée, d'un mépris de la vie humaine.

     

    Le problème est que  personne n'en parle, ni les médias, ni les organisations des droits de l’homme, mais le plus grave aussi est que ceux-ci  approuvent la version israélienne

     

    Des observateurs et des médias, voire des personnes dites démocrates et progressistes, reprennent cette version. Ils déclarent  que les personnes assassinées à Gaza sont des combattants et non des civils,  et que les attaques et agressions  sont souvent des ripostes à des missiles et des roquettes lancées par des factions palestiniennes contre les colonies israéliennes proches de la bande de Gaza Mais les femmes, les personnes âgées, les enfants, les paysans, les pêcheurs et les ouvriers qui ont été tués par l’armée israélienne sont-ils des combattants ? Et de quel mouvement ou de quelle faction ?

     

    On a vu lors des derniers raids israéliens sur Gaza début mars 2014, comment les médias ont couvert ces événements,  et on a entendu  l’Europe officielle s'élever contre la chute de roquettes venues de Gaza, sans toucher  mot du blocus israélien qui entre dans sa huitième année : deux poids, deux mesures !

     

    On entend dire aussi que le blocus est égyptien, ou que le gouvernement qui dirige Gaza est responsable de cette situation! Ma réponse est simple : le blocus est 100% israélien, et  la punition israélienne veut atteindre les civils de Gaza. On a vu que lors de deux attaques militaires israéliennes, en 2009 et 2012, ce sont les infrastructures civiles qui ont été visées, comme les routes, la centrale électrique et les usines.

     

    Tout cela est révoltant, c’est de l’injustice, c’est la haine de l’occupant, mais notre volonté est plus forte que leur haine, nous avons choisi, nous, de rester à Gaza , en dépit de toutes ces difficultés. Très attaché à la vie, on s’adapte, on construit, on reconstruit, on vit simplement et on espère !

     

    Nous avons appris de  nos mères à être tolérant, à n'avoir point de haine, et nous sommes en train de transmettre  ces principes à nos enfants.

     

    On n’attise pas la haine, on informe, on décrit la dure réalité, telle qu’elle est.

     

    Nous avons choisi la vie et pas la mort, nous préparons un avenir meilleur pour nos enfants, nous les envoyons à l’école, nous leur enseignons la tolérance.

     

    Les Palestiniens, en majorité, veulent vivre en paix, mais les provocations, les attaques israéliennes d’une part et les médias étrangers qui cherchent des clashes, ne montrent pas  la vraie réalité de Gaza.

     

    Toutes les mesures de l’occupation incitent les Palestiniens à la haine, mais les Gazaouis sont  contre les provocations, ils continuent de mener leur vie sous les menaces israéliennes, ils gardent espoir, mais sans haine, malgré tout.

     

    L’armée de l’occupation contrôle tout, le ciel, la terre et la mer de Gaza, détruit une maison appartenant à un civil, bombarde un quartier en pleine nuit, tue un adolescent qui se trouve à coté d’une zone frontalière, blesse un pêcheur ou un paysan, attaque la seule centrale électrique, interdit l'entrée des carburants. Alors, comment les gens de l’extérieur si mal informés par leurs médias peuvent-ils nier cette dure réalité ?

     

    Les médias étrangers se taisent quand un palestinien de Gaza qui manifeste pacifiquement est tué, mais ils parlent quand il y a une attaque israélienne, riposte à un missile lancé de Gaza. Ce missile  ne fait pas de dégât,  c’est une façon symbolique de résister, mais il est utilisé par l’armée de l’occupation pour assassiner, tuer, détruire et écraser la volonté remarquable  d’une population civile.

     

    Pourquoi ces médias et ces gens ne parlent-ils  jamais du développement de la résistance par la non-violence et des manifestations pacifiques de ces jeunes palestiniens de Gaza, souvent réprimées par les forces de l’occupation israélienne ?

     

    Ces gens qui nient la dure réalité vécue par notre population civile ne savent pas ce qu'est  une occupation, une humiliation, ils ne savent pas ce que c'est de laisser un patient mourir à un passage, ils ne savent pas ce que c'est d'attaquer la seule centrale électrique et d'interdire l'entrée du  fioul et du carburant, ils ne savent pas ce que c'est de briser le rêve d’un jeune qui voulait poursuivre ses études à l’étranger, ils ne savent pas ce que c'est de n'avoir que six heures d’électricité par jour. Ajoutons à cela les enfants qui effectuent des dizaines de kilomètres à pied pour rejoindre leurs écoles car les moyens de transport sont paralysés, le  paysan qui risque sa vie pour chercher de quoi nourrir sa famille, le  pêcheur qui continue de pêcher malgré les menaces de mort, sous les tirs de la marine israélienne dans la mer de Gaza, et maints exemples de ces attaques et de ces provocations contre les civils..

     

    Oui, pas de haine, même si toutes les provocations israéliennes veulent nous  pousser à la violence. Non, notre combat  n’est pas contre les juifs, ni les civils, notre vrai combat est contre les colons et les soldats israéliens qui se trouvent de façon illégale dans des territoires reconnus occupés par les Nations-Unies. Nous voulons vivre en paix, mais une paix dans la justice.

     

    Un dernier mot : la plume de paix des Palestiniens est plus forte que le feu de haine des occupants, comme la lumière de l’amour l’emporte sur les ténèbres de l’horreur.

    Un seul mot aux gens qui nient toute cette souffrance et cette réalité dure de Gaza : soyez humains.