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ECHO DES MONTAGNES - Page 260

  • COUR DE CASSATION, BOYCOTT, JERUSALISTE, PROTOCOLES DE TORONTO, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

                                       Procès BDS : victoire devant la Cour de Cassation !

     

    La Chambre criminelle de la Cour de Cassation, qui est la plus haute juridiction pénale en France, a confirmé mardi la légalité de la campagne BDS, en rejetant toutes les demandes des officines sionistes habituelles.

    La Cour de Cassation était saisie de pourvois formés par le mal nommé Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA) de l’inénarrable Sammy Ghozlan, les deux associations de l’avocat d’extrême-droite Gilles-William Goldnadel à savoir France-Israël et « Avocats sans Frontières », ainsi que la Chambre de Commerce France-Israël.

    Ces associations étaient mécontentes, et on les comprend, d’un arrêt de la Cour d’appel de Paris de 2012, qui avait légitimé l’appel au boycott des produits israéliens, confirmant ainsi substantiellement un premier jugement de relaxe d’Olivia Zémor, en 2011. Présidente d’EuroPalestine et responsable de notre site europalestine.com, Olivia Zémor était poursuivie pour avoir diffusé une vidéo d’action boycott dans l’hypermarché Carrefour d’Evry (Essonne) en 2009. La Cour d’appel avait en outre déclaré irrecevables deux des quatre officines : à savoir, Avocats sans Frontières et la Chambre de commerce France-Israël.

    Mais devant la Cour de cassation, 3 des 4 officines concernées –BNVCA, France-Israël, et Avocats sans Frontières- se sont rapidement dégonflées , se révélant incapables de produire le moindre argument ou simili-argument. Difficile d’espérer une note supérieure à zéro quand on rend copie blanche, et la Cour de cassation a donc rejeté mardi purement et simplement les pourvois de ces trois-là.

    Restait la Chambre de commerce France-Israël, qui tentait de contester l’irrecevabilité prononcée contre elle par la Cour d’appel de Paris en 2012, ainsi que par d’autres juridictions où sont toujours poursuivis, sur ordre du gouvernement –celui de Sarkozy hier, celui de Hollande-Taubira aujourd’hui- des militants de la solidarité avec le peuple palestinien.

    Mais les conseillers de la Cour de Cassation, comme avant eux ceux de la Cour d’appel et encore avant eux les juges du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris n’ont pu que se rendre à l’évidence : l’objet statutaire de la Chambre de commerce, c’est le commerce, éventuellement les dommages créés au commerce par des actions de boycott, … mais certainement pas le racisme et l’antisémitisme au nom desquels nos camarades sont odieusement poursuivis.

    L’irrecevabilité de la Chambre de commerce France-Israël est donc désormais confirmée, au moins pour toutes les affaires en cours, tout comme est plus généralement confirmée la légalité de la campagne de Boycott d’Israël, tant que cet Etat, son gouvernement et son armée fouleront au pied les droits les plus élémentaires du peuple palestinien.

    C’est une bonne nouvelle pour la campagne BDS, qui a plus que jamais besoin de se développer, car elle est le seul moyen de venir au secours du peuple palestinien, qu’on cherche à anéantir avec la complicité de nos gouvernants, François Hollande et ses semblables.


         

    tour de france.jpg


    Saluons donc l’indépendance dont ont su faire preuve dans cette affaire les magistrats de la Cour de cassation, et souhaitons que ce soit une source d’inspiration pour leurs collègues des autres juridictions.

    CAPJPO-EuroPalestine

  • ARME NUCLEAIRE, DE GAULLE, SHIMON PERES, BEN GOURION, FRANCOIS HOLLANDE, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

       Bombe israélienne : quand de Gaulle a dit non à Ben Gourion

     

    Ben Gourion et De Gaulle sur le perron de l'Elysée AFP

    Ben Gourion et De Gaulle sur le perron de l'Elysée

    Sur le même sujet

    C'est un document classé "très secret" qui, à notre connaissance, n'a jamais été publié - un document qui apporte un éclairage particulièrement instructif, au moment où François Hollande arrive en Israël et à quelques jours de la reprise des négociations internationales sur le programme nucléaire iranien.

    Il s'agit du compte-rendu d'un long tête-à-tête entre le Général de Gaulle et son homologue israélien, David Ben Gourion, le 17 juin 1960, à l'Elysée. Nous l'avons trouvé dans les archives privées d'un proche collaborateur du chef de la France Libre. L'existence de cette rencontre au sommet était bien connue des historiens - François Hollande l'a d'ailleurs évoquée lors de son discours en présence de Shimon Pères, à son arrivée en Israël. Mais pas les détails de son contenu. Ils sont fascinants.

    Ce jour-là, David Ben Gourion est à Paris pour tenter de convaincre le nouveau gouvernement français de poursuivre l'aide ultrasecrète que la France apporte, depuis 1956, à Israël dans son programme nucléaire militaire, aide à laquelle de Gaulle, revenu aux affaires en 1958, voudrait mettre un terme.

    L'aide en question est considérable : à la suite d'un protocole secret signé en 1956, des entreprises françaises construisent, à Dimona, dans le désert du Néguev, un réacteur "plutonigène" à l’eau lourde (une installation équivalente à celle que les Iraniens sont en train de bâtir à Arak…) et, à la suite un accord tout aussi confidentiel de l'année suivante, une usine de séparation du plutonium (que les Iraniens n’ont pas encore).

    Le soutien français est si décisif qu'Israel a accepté une condition fixée par Paris en 1956 : lorsque Tel-Aviv décidera de construire une bombe, il devra demander l'autorisation à  la France.

    Or, en cette fin de printemps 1960, le temps de la décision est venu. Ben Gourion vient demander au Général que la France achève les travaux du réacteur de Dimona et ceux de l’usine de séparation du plutonium, livre l'uranium dont il a besoin pour les alimenter et donne son aval à la construction de la première arme nucléaire israélienne.

    Voici l’essentiel de ce compte-rendu, rédigé en style indirect :

    Le Général commence par interroger le président israélien sur les arrangements passés avant son retour aux affaires. Ben Gourion répond que "c’est seulement dans quelques mois, à l’achèvement du plan actuel, que le gouvernement israélien aura à demander au gouvernement français son accord pour procéder à la fabrication de la bombe atomique."

    "Le Général De Gaulle demande [alors] franchement à M. Ben Gourion pourquoi celui-ci désire avoir la bombe atomique. M. Ben Gourion entend répondre avec non moins de franchise. (…) Quand Nasser [le président égyptien] aura reçu les Mig 19 que lui a promis l’URSS, ces avions, contre lesquels Israël n’a pas de défense, pourraient bombarder Tel-Aviv et Haïfa, rendre impossible la mobilisation et détruire les quatre aérodromes (un civil et trois militaires) qui existent en Israël (l’Egypte en possède 26.) En une heure de temps, l’Egypte pourrait donc créer des conditions telles qu’elles seraient en mesure de remporter la victoire. (….) Israël sait qu’il perdrait dans une guerre les meilleurs de ses éléments, c'est-à-dire certains Israéliens de souche et les immigrants d’Europe et d’Amérique, qui constituent les cadres, la plupart des autres immigrants provenant de pays plutôt attardés. Dans ces conditions, une perte importante d’hommes porterait un coup fatal au pays. Pour cette raison et pour d’autres d’ordre général, Israël désire posséder des moyens de dissuasion suffisamment puissants pour éviter une guerre au Moyen Orient. La bombe atomique constituerait un atout considérable à cet égard encore que certains disent que si Israël la possédait, l’URSS en fournirait à l’Egypte."

    "(Le Général De Gaulle dit que) la France ne laissera pas détruire Israël.(…) Au cas où il serait attaqué, il serait défendu. M. Ben Gourion ne doute nullement de la parole du Général De Gaulle (…). Il n’en reste pas moins que si l’aide française ainsi que l’américaine promise également par le président Eisenhower venait après l’attaque, il serait trop tard. En effet, la victoire reviendra à celui qui aura la suprématie aérienne. Si Nasser sait qu’il est le plus fort et qu’Israël n’a pas les moyens d’arrêter ses avions et de détruire ses propres villes, Israël est perdu. La condition de la paix est qu’Israël possède un « deterrent » [un moyen de dissuasion] assez puissant pour décourager Nasser.

    (Le Général De Gaulle pense) que Nasser n’aura pas les moyens d’anéantir en une heure une ville telle que Tel-Aviv. (…) Ben Gourion estime au contraire qu’il les aura dans les six mois. Nasser possède déjà six Mig 16, une grande quantité d’autres seront livrés en octobre. Il pourra donc anéantir l’aviation israélienne. Après quoi, les bombardiers Yliouchine, qui seront basés à huit minutes de Tel-Aviv et dont chacun transporte dix tonnes d’explosif pourrait déverser assez de bombes sur les villes et les aérodromes israéliens pour les détruire et paralyser la mobilisation en un seul jour." 

    "Le Général De Gaulle fait remarquer (…) qu’il est indiscutable que si Israël possédait une bombe atomique, l’Egypte ne tarderait pas à en recevoir une aussi. Tout en comprenant très bien le souci de M. Ben Gourion, le Général De Gaulle estime que si la France était le seul pays à armer ainsi un autre Etat, alors que ni les Etats-Unis ni l’Angleterre ni l’Union Soviétique n’ont aidé personne en la matière, elle se mettrait dans une situation internationale impossible à un moment où elle ne jouit pas de très grandes facilités sur le plan mondial. (…)

    "M. Ben Gourion exprime son désir de ne rien faire qui puisse être préjudiciable à la France. Il ne demandera donc pas de construire la bombe et se contentera, comme l’Inde et la Suède, d’une usine de séparation. Le Général Ge Gaulle fait allusion au fait qu’à partir du moment où Israël disposera d’une usine et de matière fissile, l’autorisation de faire la bombe deviendra moins intéressante pour lui.

    M. Ben Gourion, non seulement en son nom propre mais encore au nom de son pays, prend l’engagement solennel de respecter la décision de la France. (…) L’usine sera uniquement utilisée pour la recherche scientifique et pour la production d’énergie électrique. M. Ben Gourion ne veut plus penser à la bombe. En d’autres termes, il considère que les consultations prévues à l’accord ont déjà eu lieu."

    Evidemment, De Gaulle comprend que Ben Gourion ne fait cette incroyable promesse que dans le but de voir la France achever les installations atomiques commandées. Mais cette ambigüité va permettre aux collaborateurs du Général de trouver une voie de sortie à moindre coût financier (l’annulation des contrats en cours serait très onéreuse) et diplomatique pour Paris.

    Cette solution médiane, jésuite, pourrait-on dire, est proposée par le ministre des Affaires atomiques, Pierre Guillaumat. Elle est résumée dans une autre note secrète : "L’attitude suggérée par Guillaumat, y est-il écrit, vise à ce que la France ne pas soit pincée, sur le plan international, en flagrant délit d’aide à Israël dans le domaine atomique militaire et que la solution retenue soit la moins onéreuse pour le gouvernement français en raison des dommages et intérêts à payer (entre 1,5 Milliards et 7 à 8 Milliards). On ne peut peut-être pas empêcher Israël de fabriquer la bombe mais on ne pas en prendre la responsabilité."

    Au final, six mois plus tard, le Général décidera, lors d’un conseil restreint, le 12 janvier 1961, de couper la poire en deux : faire cesser toute aide française concernant l’usine de séparation du plutonium (les ingénieurs estiment que l’arrêt de cette collaboration retardera son achèvement de trois ans) mais de terminer la construction du réacteur de Dimona et de rendre publique cette aide – sans dire l’entière vérité.

    Pour l’opinion publique, on adopte la proposition du responsable du programme atomique militaire israélien, Shimon Peres. Cette offre est rapportée dans une note "très secret" rédigée par le ministre français des Affaires étrangères de l’époque, Maurice Couve de Murville : "M. Perez (sic !) a proposé pour "noyer" un peu la collaboration atomique franco-israélienne de conclure entre les deux pays un accord de coopération pour le développement des déserts, dans lequel il serait mentionnée l’étude de l’adoucissement des eaux de mer aux moyens de réacteurs atomiques."

    Plus d’un demi-siècle plus tard, c’est le même Shimon Peres, devenu président de son pays, qui reçoit son homologue français, François Hollande.

                                              hollande et les sondages

    Source: le Nouvel OBS

     

  • TELEVISION, MOSSAD, CIA, NSA, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

      VOTRE TÉLÉVISEUR VOUS ESPIONNE

     

     

     

    La TV espionne les utilisateurs à leur insu

    Par Simon Koch

    Les réseaux sociaux vous espionnent, votre smartphone vous espionne, votre téléviseur n’allait pas se gêner d’en faire de même.

     

    Un blogueur britannique du nom de DoctorBeet a découvert que sa TV connectée de marque LG l’espionnait à son insu. Il relate son expérience sur son site.

     

    Les fabricants de téléviseurs connectés enregistrent les habitudes de leurs téléspectateurs afin d’afficher des publicités en rapport avec leurs goûts dans les différents menus de navigation.

     

    Chez le fabricant coréen, la fonction s’appelle Smart Ad.

     

    «La faute au vendeur»

     

    L’option de suivi peut être déclenchée, sauf que voilà, dans le cas de LG, les informations continuent d’être collectées et transmises aux serveurs de la firme. Fâché par cette découverte le blogueur a contacté LG pour lui demander des explications. 

     

    Réponse de l’entreprise: toute personne qui emploie un téléviseur connecté de la marque en accepte forcément les conditions d’utilisation. Et de recommander à DoctorBeet de se retourner contre le vendeur du téléviseur qui ne l’a pas averti que ses informations personnelles allaient être connectées.

     

    Pour éviter les fuites, le blogueur préconise de bloquer manuellement sur le routeur certains noms de domaine liés à Smart Ad. La liste est disponible sur son blog.

     

    Big Brother au salon

     

    Les téléviseurs connectés posent de nouveaux défis à la protection de la sphère privée. En 2012, des experts étaient parvenus à pirater une Smart TV de Samsung afin qu’elle filme ce qui se passe dans la pièce autour d’elle.

    Plus récemment, Microsoft a renoncé à braquer en permanence les caméras de son dispositif Kinect sur les joueurs de la console de salon Xbox One.

     

     

     

     

    Source:(Newsnet)

     

     

    Moralité
     Quittez "wordpress.com", agent du Mossad!
    Quittez SFR, n'achetez pas de kit SFR pour NOËL ou autres.
    Quittez GOOGLE et remplacez le par le réseau TOR.

    Il y a dans chaque téléviseur une caméra vidéo qui vous enregistre et envoie les données au MOSSAD, NSA et autre big brother.


    Cliquez sur le lien suivant pour télécharger le réseau TOR:

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     et

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    CONCLUSION:

      L’ÉCHO des MONTAGNES doit être museler par lesjérusalistes, car l’Écho des Montagnes a publié ce livre "A nous la France"; livre que vous devez lire, offrir de jour comme de nuit, même pendant la sieste ou au travail ou au chômage.

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    Frédéric BERGER 

  • FRANCE, GAZ, TOXIQUE, CHIMIQUE, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

     

    La France a testé des armes chimiques près de Paris

    Publié le 03-11-2013 à 14h32 - Mis à jour à 16h18

    A 40 kilomètres de la capitale, des ingénieurs de l'armement ont produit des agents toxiques. Pour la première fois, un des hommes clés de ce programme parle.

    Sous couverts de travaux de protection (ici des gendarmes en tenue contre des attaques chimiques), les ingénieurs du centre du Bouchet produisaient des agents toxiques militarisés. (Jack Guez-AFP)

    Sous couverts de travaux de protection (ici des gendarmes en tenue contre des attaques chimiques), les ingénieurs du centre du Bouchet produisaient des agents toxiques militarisés. (Jack Guez-)

    Cet ingénieur militaire a été tenu au secret-défense pendant des décennies. Il parle ici pour la première fois. Ce qu'il sait n'est connu que d'une poignée d'initiés. Durant près d'un demi-siècle, il a été au cœur d'un chapitre noir de l'histoire de France : les essais d'armes chimiques menés près de Paris, tout au long de la Ve République, jusqu'à une période très récente.

    Désormais à la retraite, Daniel Froment, 72 ans, a accepté de rencontrer plusieurs fois "Le Nouvel Observateur" chez lui, en région parisienne. Pendant des heures, ce chimiste longiligne, non dénué d'un certain humour, a raconté la vie au centre d'études du Bouchet, un établissement militaire secret situé dans l'Essonne, dans lequel il a travaillé de 1965 à 2006 et dont personne avant lui n'a jamais rien dit. Il décrit d'un ton égal les essais qu'il a menés sur des animaux, y compris dans les années 1990, et les effets terribles des différents produits qu'il a fabriqués au fil des années, à l'abri des regards. Officiellement, il travaillait à la protection des soldats. En réalité, il mettait au point des agents toxiques militarisés. Le but jamais avoué : pouvoir doter la France, en quelques mois, d'un vaste arsenal chimique.

    Brisant des décennies de non-dits, il parle aussi des accords secrets qui ont lié la France aux États-Unis dans le domaine de la recherche militaire chimique. Il dit ce qu'il sait des fameuses armes de destruction massive qui ont "justifié" l'invasion de l'Irak en 2003 et ce qu'il connaît de l'assaut meurtrier au gaz toxique dans un théâtre à Moscou l'année précédente. Enfin, il raconte ses diverses missions confidentielles à l'étranger, en Yougoslavie comme en Libye.

    Le Nouvel Observateur Pourquoi parlez-vous aujourd'hui, après un si long silence?

    Daniel Froment. Le temps est venu de dire la vérité sur cette histoire. On va célébrer le 100e anniversaire de la Grande Guerre, pendant laquelle tant d'hommes ont été gazés, au moment même où l'Organisation pour l'Interdiction des Armes chimiques se voit décerner le prix Nobel de la paix. La boucle est bouclée.

    Vous acceptez de parler mais pas d'être photographié. Pourquoi?

    Pour des raisons de sécurité, je ne veux pas être reconnu dans la rue. Des spécialistes comme moi, capables de décortiquer le processus de production d'armes chimiques, il n'y en a plus dans notre pays. Je suis le dernier. Le dernier à avoir participé à la fabrication d'un arsenal chimique potentiel en France. Le dernier qui a connu la phase d'armement offensif comme celle du désarmement.

    Vous êtes entré au centre d'études du Bouchet en 1965. Comment vous êtes-vous retrouvé dans cet établissement militaire si fermé?

    Par hasard. Je suis sorti de l'école de chimie de Lyon en 1964 et tout de suite j'ai eu une proposition d'embauche au centre d'études du Bouchet, qui cherchait un ingénieur. Le Bouchet, à l'époque, je ne savais pas ce que c'était. Ce qui m'a frappé, en arrivant, c'était son côté ultraconfidentiel. Nous étions encore en pleine guerre froide. Tout était évidemment secret-défense. On ne racontait pas à l'extérieur ce que nous y faisions. Moi, je disais que je fabriquais des insecticides pour les mammifères supérieurs ou des tue-mouches. J'aime bien plaisanter. Comme les conditions de vie étaient très agréables, la plupart des salariés logeaient sur place, avec leurs familles, pour ceux qui en avaient. Il y avait un lotissement avec les maisons pour les cadres, les maisons pour les ouvriers… On pouvait être appelé à n'importe quelle heure en cas d'incident. Il m'est arrivé d'être réveillé en pleine nuit. Malgré tout, je m'y suis beaucoup plu. Le travail était très intéressant. Je peux même dire que j'y ai passé de très belles années, quarante et une en tout jusqu'en 2006. Nous avions une grande liberté, plus que n'importe où dans le privé. Nous pouvions mener toutes les recherches que nous voulions.

    Comment était organisé le centre?

    Nous étions installés à Vert-le-Petit, à une quarantaine de kilomètres au sud de Paris, dans une ancienne poudrerie qui datait de Louis XIV. Le centre du Bouchet, qui est protégé par de hauts murs et des barrières, s'étend sur une quinzaine d'hectares, en pleine nature. C'est très paysager. On y voit même des cerfs. Environ deux cents personnes y travaillaient, et y travaillent toujours, dont une cinquantaine pour la chimie, le reste pour la biologie et la protection. Le tout dépend de la Direction générale de l'Armement.

    Il y a une vingtaine de bâtiments peu élevés, isolés les uns des autres. Lorsqu'on fait des toxiques ou qu'on les manipule, il ne faut pas travailler dans des immeubles de beaucoup d'étages, sinon on maîtrise mal les flux d'air. Dans les locaux du département chimie – que j'ai dirigé dans les années 1990 –, nous avions des réacteurs avec lesquels nous pouvions produire quelques kilos d'agents toxiques par jour. C'était un travail très dangereux. Nous travaillions toute la journée avec des combinaisons de protection intégrale avec lesquelles nous nous douchions après le travail. Avant et après chaque fabrication, on nous piquait le doigt pour recueillir un peu de sang. Il s'agissait de mesurer le taux de certains enzymes et de s'assurer ainsi que nous n'étions pas contaminés. Nous n'avons jamais eu besoin d'hospitaliser quelqu'un. Nous nous sommes néanmoins rendu compte qu'il ne fallait pas que la production dure trop longtemps, sinon la vigilance baissait, et les risques d'incident augmentaient.

     

                                

    Le centre d’études du BOUCHET (CEB) de VERT-LE-PETIT

    Le Centre d’Etudes du BOUCHET, créé en 1922, est un établissement appartenant à la délégation générale pour l’armement (DGA) situé à VERT LE PETIT. Il a pour vocation d’être l’expert, au sein de la défense française, dans le domaine de la maîtrise du risque que représente, pour les armées, l’éventuel emploi d’agents nucléaires, radiologiques, biologiques ou chimiques. Le CEB dispose également d’un terrain d’entraînement colocalisé avec une école de l’armée de l’air sur la base aérienne 120 de CAZAUX.

    Contact :
    Centre d’Etudes du Bouchet
    B.P. 3
    91710 VERT LE PETIT

    Lien sur le site internet

    Pratiquiez-vous des tests sur des animaux?

    Oui. Pendant des années, mon travail a consisté notamment à prévoir la toxicité des produits. Nous mesurions ce que nous appelions la DL50, la "dose létale 50", en clair la quantité à partir de laquelle un agent tue la moitié (50%) d'une population donnée au bout de vingt-quatre heures. Pour cela, nous avions une animalerie, avec des rats surtout. Quand nous obtenions des produits intéressants, nous les testions aussi sur des chiens ou des cochons. Mais c'était plus difficile, émotionnellement parlant, que sur des rats… Et puis c'était plus cher. On se servait aussi de chimpanzés, mais très rarement. On a travaillé uniquement sur des animaux jusqu'au milieu des années 1980. Ensuite, on a utilisé aussi des ordinateurs. Grâce à l'informatique, on prévoit l'impact de molécules modélisées sur les cibles. Si ces molécules virtuelles marchaient bien sur écran, nous les synthétisions.

    Les tests sur les animaux ne vous posaient pas de problème de conscience?

    Non, il ne faut pas mélanger morale et politique. Cela dit, au milieu des années 1990, le centre du Bouchet s'est doté d'un comité d'éthique pour tout ce qui concernait l'expérimentation animale. C'est lui qui décidait, et décide encore, de l'opportunité d'effectuer certains essais. Si bien que, lorsque je suis parti en 2006, on n'en faisait presque plus.

    Avez-vous jamais fait des tests sur des hommes?

    Non, jamais.

    Comment connaissiez-vous l'impact de vos produits sur les humains?

    En extrapolant les résultats des tests sur les animaux et par la littérature étrangère spécialisée. Celle-ci relatait notamment les accidents qui s'étaient produits dans le centre d'Edgewood, dans le Maryland, l'équivalent du Bouchet aux Etats-Unis, et les conséquences de la fuite de certains toxiques sur l'homme. Et puis les médecins du Bouchet étaient en relation régulière avec leurs homologues américains ou britanniques.

    Quelle était votre spécialité?

    Les "organophosphorés", les "OP", comme nous disions entre nous. C'est le nec plus ultra de l'armement chimique découvert à la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais jamais utilisé lors de ce conflit. Le plus célèbre de ces neurotoxiques est le sarin utilisé récemment en Syrie. Le Bouchet a commencé à travailler sur ce type de produit en 1948. On s'est vite rendu compte qu'ils étaient cent fois plus "intéressants", efficaces si vous voulez, que ceux utilisés pendant la Première Guerre mondiale, le chlore, le phosgène ou l'ypérite, qui tuaient seulement après plusieurs jours. Les "OP" sont beaucoup plus rapides.

    Quel effet produit le sarin sur l'homme?

    Il perturbe le fonctionnement du système nerveux. Au début, la pupille se contracte (c'est ce que l'on appelle le myosis), on a l'impression qu'il fait soudainement nuit, puis on salive fortement, les bras et les jambes sont pris de convulsions, et enfin la cage thoracique fonctionne de manière très erratique. On meurt en quelques minutes. Il y a bien un antidote, mais il doit être injecté très rapidement. L'avantage tactique du sarin est qu'il est très volatil: en trois ou quatre heures, il a disparu de l'atmosphère, et l'attaquant peut donc venir occuper le terrain. C'est pour cela qu'il a été utilisé en Syrie.

    Quelles sont les caractéristiques des autres "OP"?

    Alors qu'il suffit d'un simple masque à gaz pour se protéger du sarin, il faut une combinaison contre le gaz VX. Cet "OP" est une huile qui pénètre dans la peau en deux, trois minutes. Persistant, il rend un terrain inutilisable pendant plusieurs semaines, parfois davantage s'il n'y a pas de pluie. On pourrait l'utiliser pour bloquer durablement un aéroport ou un port. Le pire, c'est le soman. Il suffit de 6 milligrammes pour tuer un homme, et il n'y a pas d'antidote. Mais il est cher et très difficile à obtenir puisque son produit de base, l'alcool pinacolique, n'a pas d'usage civil. Il faut donc construire une installation spéciale pour sa fabrication. A ma connaissance, seuls les Soviétiques l'ont militarisé. L'"OP" le plus facile à fabriquer est le tabun, parce que ses matières premières sont accessibles dans le commerce. Il fonctionne comme le sarin mais il est moins efficace.

    Vous nous avez dit qu'au Bouchet vous ne produisiez que quelques kilos d'"OP" par jour. Mais dans un livre publié en 2006, "War of Nerves", l'un des meilleurs spécialistes américains des armes chimiques, Jonathan Tucker, assure que, dans les années 1960, la France a produit plusieurs dizaines de tonnes de sarin et 400 kilos de VX dans l'usine de Braqueville, près de Toulouse.

    Ce n'est pas tout à fait juste. Pour le sarin, il ne s'agissait que d'une centaine de kilos. C'est le tabun dont on a fabriqué une dizaine de tonnes.

    Que sont devenus ces stocks?

    La plupart ont été utilisés dans des tests. D'abord dans le centre d'essais de B2-Namous en Algérie, puis dans le camp militaire de Mourmelon.

    Dont nous reparlerons un peu plus tard. Le reste des stocks a-t-il été détruit?

    Oui, dans l'usine de Braqueville.

    Quand?

    Je ne souhaite pas vous le dire.

    Avez-vous travaillé sur d'autres types d'agents chimiques que les "OP"?

    Oui, dès le milieu des années 1960, nous avons étudié et testé de nouveaux concepts : les incapacitants et les binaires. Les premiers sont des produits qui neutralisent sans tuer. L'idée, l'utopie, en quelque sorte, était de rendre la guerre chimique plus humaine. Cette période correspond aussi au développement de la psychiatrie et des psychotropes. Le seul qui a été militarisé est le BZ, une poudre dont les Américains ont produit plusieurs tonnes, avant de les détruire. Avec cet incapacitant très puissant, vous êtes incapable de bouger, vous ne répondez plus aux ordres, vous vacillez et vomissez. Vous dites n'importe quoi. Vous ne savez plus où vous êtes et vous avez des hallucinations. En très mauvais état, vous mettez plusieurs semaines pour récupérer. Ces produits, qui ont suscité beaucoup d'intérêt, pourraient être très utiles en France contre des individus dangereux, les forcenés par exemple, lors de prises d'otages ou de certaines manifs. Mais, comme notre société est très procédurière, nous ne sommes jamais allés jusqu'à la phase de production.

    Avez-vous étudié le LSD aussi?

    Certains pays l'ont fait mais pas nous. Nous avons exploré d'autres familles d'incapacitants, mais je ne vous dirai pas lesquels. L'ironie de l'histoire, c'est que, pendant que les consommateurs de drogue des années 1960 nous méprisaient, nous, les "militaires", ils utilisaient pour planer les produits sur lesquels nous travaillions dans nos labos. Et ne parlons pas de ces universitaires civils qui affichaient leur dédain pour nous et, dans le même temps, venaient, en cachette, mendier des contrats au Bouchet…

    A la même époque, vous avez travaillé aussi sur les armes chimiques binaires. De quoi s'agit-il?

    Vous prenez deux agents peu nocifs qui, mélangés, produisent un toxique. Vous les mettez dans deux boîtes séparées, à l'intérieur d'un obus. Lors de la mise à feu, les boîtes sont écrasées par l'accélération, s'ouvrent, et les deux agents se mélangent sous l'effet de la rotation. La synthèse se fait alors en quelques secondes. Ces armes sont donc peu dangereuses au "repos". D'où leur succès dans les années 1980, quand tout le monde s'est intéressé à ce concept. Seuls les Américains ont déclaré posséder un arsenal de ce type.

    Et la France? A la fin des années 1980, l'institut Sipri, un organisme d'ordinaire bien informé, a affirmé – et cela avait provoqué une polémique – que la France disposait du troisième stock d'armes chimiques, après l'URSS et les Etats-Unis, avec notamment des armes binaires.

    C'était faux. La politique de notre pays a toujours été d'effectuer une veille scientifique. On connaissait tout, mais on ne produisait pas en masse. Il fallait se tenir au courant de toutes les possibilités si les autorités décidaient un jour de créer un arsenal chimique.

    C'est justement ce qu'elles ont décidé au milieu des années 1980. La loi de programmation 1987-1991 ne prévoyait-elle pas la production de plusieurs centaines de tonnes d'agents binaires, dans le cadre d'un programme secret au nom de code "Acacia" ?

    Ah vous savez?... C'est vrai, "Acacia" était le programme secret d'armement chimique binaire lancé en 1986 par le président Mitterrand et arrêté par lui, trois ans plus tard, avant le passage à la fabrication massive. L'idée était d'être en mesure, après une phase d'étude, de créer un véritable arsenal chimique en moins de deux ans. Pour "Acacia", j'étais chargé de l'approvisionnement en produits chimiques. Le but était d'être autonome: avoir un accès rapide aux précurseurs, c'est-à-dire aux produits entrant dans la composition des agents toxiques, et s'affranchir de toute dépendance extérieure. L'industrie chimique française était suffisamment performante pour cela. Je devais m'assurer discrètement auprès des compagnies que nous pourrions obtenir ces précurseurs en quantité suffisante, voir quelle usine civile pouvait les fabriquer et à quel endroit, décider si, dans certains cas, il fallait leur demander de construire des réacteurs spécifiques. Nous avons passé des contrats avec des sociétés afin qu'elles étudient la faisabilité. Mais, comme finalement Mitterrand a tout arrêté, rien n'a été construit.

    Sur le binaire, le Bouchet a entretenu des rapports très proches et très secrets avec les Américains. Jonathan Tucker assure qu'en 1975 des spécialistes d'Edgewood ont fait un exposé aux Français sur l'état d'avancement des armes binaires. Etiez-vous de ceux-là?

    Non, pas en 1975…

    Tucker assure aussi qu'au milieu des années 1980, Bill Dee, le patron du chimique au Pentagone, s'est arrangé avec le Bouchet pour réaliser quelques tests d'armes binaires dans le camp militaire de Mourmelon, près de Châlons-en-Champagne, et qu'en échange il a fourni aux spécialistes français quelques tuyaux sur cette arme. Vous y étiez, cette fois?

    Ce n'est pas impossible… La législation des Etats-Unis était devenue de plus en plus exigeante sur les questions de pollution. Bill Dee – un grand bonhomme! – n'avait plus le droit de réaliser des essais sur le sol américain. Donc les autorités françaises lui ont permis d'en faire quelques-uns à Mourmelon, mais seulement de produits volatils qui se dispersent en quelques heures.

    Tout s'est arrêté à la fin des années 1980, quand les grandes puissances ont décidé que l'heure du désarmement chimique avait sonné.

    Oui, des discussions à ce sujet duraient depuis plus de vingt ans. Mais les pourparlers se sont accélérés en 1989, quand la guerre froide s'est achevée, et après le gazage des Kurdes de Halabja, en Irak, qui a bouleversé l'opinion publique internationale. Chacun a ouvert ses registres. Depuis les années 1970, les Soviétiques affirmaient qu'ils n'avaient jamais produit d'armes chimiques, et tout d'un coup ils ont annoncé plus de 40000 tonnes (dont 4800 de soman, le gaz sans antidote!), et les Américains, 32000. Tous étaient très contents de se débarrasser des armes chimiques parce qu'elles étaient finalement devenues un système ingérable dont on redoutait sans cesse des fuites. Et puis, les militaires étant de mieux en mieux protégés et de plus en plus mobiles, l'intérêt militaire des agents toxiques a beaucoup faibli. Des négociations internationales visant à la destruction et à l'interdiction des armes chimiques ont donc commencé à Genève en 1989. Pendant les pourparlers, j'étais conseiller scientifique de la délégation française.

    A quoi ont abouti ces négociations?

    En 1993, les grandes puissances ont signé une convention et accepté de se séparer de tout leur stock. Les Américains ont à ce jour détruit 80% de leur arsenal chimique. Les Russes, eux, vont beaucoup moins vite. Comme cela coûte dix fois plus cher de détruire des armes chimiques que de les produire, Moscou a fait appel à la générosité internationale pour construire une usine de démantèlement dans l'Oural. Quand j'ai quitté le Bouchet en 2006, elle n'avait pas encore vu le jour.

    En octobre 2002, lors de la prise d'otages au Théâtre de la Doubrovka, à Moscou, les forces russes ont utilisé un produit toxique inconnu qui a tué une centaine de personnes. En avaient-elles le droit?

    La réponse n'est pas simple. Le produit en question, un puissant antalgique en poudre – qui n'était pas, comme on l'a dit, du BZ –, ne figure pas sur la liste des produits prohibés par la convention de 1993. Il aurait suffi que les policiers fournissent aux secouristes l'antidote, qui existe, pour que tout se termine bien. Cela dit, d'après la même convention, il est interdit de mettre un produit chimique dans une munition. On aurait donc pu demander des comptes à Moscou. Mais aucune chancellerie n'a voulu chercher chicane au Kremlin.

    Les discussions ont aussi abouti à la création, en 1997, de l'Organisation pour l'Interdiction des Armes chimiques, l'OIAC, qui vient d'obtenir le prix Nobel de la paix et qui travaille depuis quelques semaines en Syrie.

    Oui, j'ai enseigné la chimie des toxiques aux premières équipes de l'OIAC. Elles ont été invitées au Bouchet. C'est à ce moment-là que le centre est un peu sorti de l'ombre. On leur a fait visiter nos laboratoires et on les a initiées au processus de fabrication et de démantèlement des armes chimiques.

    Après, vous avez vous-même fait de multiples inspections?

    Oui, je suis allé en Yougoslavie pendant la guerre civile. A Sarajevo, il y avait eu un terrain d'initiation aux armes chimiques, et à Mostar, un site de fabrication de toxiques. Je devais vérifier que nos soldats qui étaient là-bas ne couraient aucun risque. C'était le cas puisque tout était démantelé. A partir de 1996, je me suis rendu très souvent en Irak. J'étais le conseiller chimique de l'Unscom, l'organisme international chargé de démanteler les armes de destruction massive du pays. On m'a demandé d'être expert pour analyser la documentation remise par les Irakiens. J'ai aussi visité le complexe d'Al-Muthanna, une immense usine, de 5 kilomètres sur 5, très protégée, en plein désert. J'ai discuté des heures avec le responsable du programme, Amir al-Saadi, un type aussi fort en balistique qu'en chimie ou en biologie.

    Qu'avez-vous découvert à Bagdad?

    Pendant sa guerre avec l'Iran, l'Irak a pu se fournir sans problème auprès des pays occidentaux pour son armement chimique. Après ce conflit, les Irakiens, qui avaient constaté les avantages des agents toxiques dans une guerre de tranchées, ont voulu en produire d'autres plus sophistiqués, du VX notamment. Mais, à partir du début des années 1990, les grandes puissances ont fermé le robinet et instauré un groupe informel, appelé Groupe Australie (parce qu'il se réunit à l'ambassade d'Australie à Paris), pour contrôler les exportations de produits suspects. Du coup, l'Irak a échoué à créer un arsenal moderne. Si bien qu'en 2003 les Américains n'ont pas trouvé d'armes de ce type en Irak.

    Cela ne vous a pas du tout surpris, n'est-ce pas?

    Non. En 2003, je conseillais Hans Blix, le patron des inspecteurs de l'ONU en Irak. Je lui avais dit que je ne croyais pas que les Irakiens avaient un stock chimique militairement opérationnel, notamment parce qu'ils ne savaient pas faire des produits purs. Je l'ai fait savoir aussi de manière informelle aux autorités françaises. Mais les Américains étaient déterminés à attaquer…

    Votre dernière mission s'est déroulée en Libye, n'est-ce pas?

    Oui, en 2006, c'est là que j'ai fini ma carrière. Après que Kadhafi a fait son "coming out" chimique, je suis allé quatre fois à Tripoli pour une mission exploratoire. Avec le groupe Veolia, nous avons mis en avant notre technologie de démantèlement. Notre conclusion était qu'il était trop dangereux de traiter sur place les bunkers pleins d'ypérite, l'autre nom du gaz moutarde. Nous avons proposé de congeler les produits, de les transporter dans des camions frigorifiques jusqu'à Tripoli, puis de les détruire par incinération. Notre projet n'a pas été retenu. Depuis j'ai lu dans la presse deux informations contradictoires: selon l'une, les armes ont été détruites. Mais où et comment? Selon la seconde, les Américains ont seulement soudé les portes des bunkers. J'ai le sentiment que cette dernière version est la bonne…

    En Syrie, l'accord russo-américain signé en septembre prévoit la destruction de toutes les armes chimiques d'ici à la mi-2014. Pour ce faire, il semble que le Pentagone ait l'intention d'envoyer sur place un système mobile d'hydrolyse. Pensez-vous que cela permettra de tenir les délais?

    J'en doute fort. L'hydrolyse ne s'applique que pour les produits en vrac, dans des fûts. Mais cela laisse entière la question des munitions chargées, qui ne peuvent être détruites totalement que par un incinérateur. Or il faut au moins deux ans pour en fabriquer un. A moins qu'on ne décide de les détruire "à la sauvage", comme en Irak au début des années 1990…

    L'an prochain, la France va célébrer le 100 e anniversaire de la guerre de 1914-1918 alors que des tonnes d'armes chimiques issues de ce conflit se trouvent encore sur le sol français. Comment cela s'explique-t-il?

    La France stocke environ 260 tonnes de munitions chimiques datant de la Première Guerre mondiale. Tous les ans, on en découvre d'autres. Pendant la construction du TGV Paris-Lille, on en a parfois mis au jour 5 tonnes au kilomètre ! Jusqu'au milieu des années 1990, on s'en débarrassait en les faisant exploser en baie de Somme. A mon sens, ce n'était pas polluant puisque les produits utilisés sont déjà présents dans l'eau, y compris l'arsenic. Mais les écologistes ont eu gain de cause. Et, en 1997, le gouvernement a décidé de stocker désormais les munitions non explosées en attendant la mise en service d'une usine de démantèlement. J'ai été sollicité comme expert pour recenser les différentes techniques de démantèlement. J'ai inventé le nom du projet: Secoia (Site d'élimination des chargements d'objets identifiés anciens), un acronyme un peu bizarre qui se voulait un clin d'œil au projet secret d'armement dont nous avons parlé tout à l'heure, "Acacia", un autre arbre… Les autorités ont choisi la chambre d'explosion, une technique efficace mais chère. C'est sans doute la raison pour laquelle les travaux de l'usine, qui devrait être érigée dans le camp militaire de Mailly, dans l'Aube, n'ont toujours pas commencé.

    Recueilli par Marie-France Etchegoin et Vincent Jauvert

  • YASSER ARAFAT, PALESTINE, GAZA, ISRAËL, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

     

                                                  ISRAËL, SERIAL KILLER

     

    La polémique sur l’assassinat d’Arafat par empoisonnement a resurgi récemment avec les résultats de l’enquête suisse, indiquant un taux anormal de polonium dans le corps de la victime. Ce qui est certain en tout cas, c’est que l’assassinat de dirigeants palestiniens de toutes tendances, y compris des plus modérés, est une méthode israélienne constante depuis des décennies. Le site emeu.net dresse une liste non exhaustive de ces dirigeants assassinés, en toute impunité, au cours des 40 dernières années, par l’occupant israélien.

    L’assassinat des dirigeants palestiniens : les antécédents d’Israël

    Le 6 novembre, plusieurs médias ont rapporté que la veuve de l’ancien président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, avait annoncé que les résultats d’une enquête suisse sur la mort de son époux décédé concluaient qu’il avait été empoisonné au polonium, une substance radioactive.

    En novembre 2012, le corps d’Arafat a été exhumé pour que les médecins légistes puissent procéder à des prélèvements sur sa dépouille et réaliser des tests pour la détection de polonium, dans le cadre d’une enquête criminelle ouverte par les autorités françaises à la demande de Suha Arafat, après la découverte l’été dernier de traces de cette substance hautement toxique sur certains de ses effets personnels.

    Rappelons qu’Arafat avait été enfermé pendant deux ans dans son quartier général de la Muqa’ta, à Ramallah, échappant à de nombreuses attaques israéliennes.

    Yasser Arafat en compagnie d’Olivia Zémor en 2003, au siège de la Muqa’ta dans lequel il était enfermé par les Israéliens .

    En octobre 2004, après avoir supporté un siège très éprouvant, il tombe gravement malade. Et deux semaines plus tard, il est transporté dans un hôpital militaire français où il meurt. A l’époque, les médecins ont conclu qu’il était décédé d’une congestion cérébrale causée par une mystérieuse maladie du sang.

    Mais les Palestiniens étaient nombreux à soupçonner qu’Arafat avait été assassiné. Au fil des années, il a survécu à de nombreuses tentatives d’assassinat par Israël, et juste six mois avant sa mort, le Premier ministre israélien d’alors, Ariel Sharon, a dit que l’accord conclu avec le Président US George W. Bush, où Israël promettait de ne pas tuer Arafat, n’était plus valide, déclarant : « Je me suis libéré de l’engagement à l’égard d’Arafat ».

    Deux ans avant cette déclaration, dans un entretien publié en février 2002, Sharon a regretté auprès d’un journaliste israélien de ne pas avoir tué Arafat quand il en a eu l’occasion lors de l’invasion israélienne du Liban en 1982, disant : « Je regrette que nous ne l’ayons pas liquidé ». En 2002, l’actuel Premier ministre, Benjamin Netanyahu, alors dans l’opposition au terme de son premier mandat de Premier ministre (1996-1999), a déclaré au Comité central de son parti, le Likoud : « Nous devons éradiquer complètement et définitivement le régime d’Arafat et le faire disparaître du voisinage… C’est une chose qui doit être comprise : si nous ne supprimons pas Arafat et son régime, le terrorisme reviendra et se développera. Ce n’est que si nous les liquidons qu’il y aura une chance de tourner une nouvelle page dans nos relations avec les Palestiniens. »

    Quand Arafat est mort, Netanyahu était ministre des Finances dans le gouvernement Sharon.

    Exemples d’ assassinats de dirigeants palestiniens par Israël, en commençant par les plus récents :

    2012 – Le 14 novembre, soit deux jours après que les factions palestiniennes ont convenu d’une trêve après plusieurs jours de violence, Israël assassine le dirigeant de la branche militaire du Hamas, Ahmed Jabari, au risque d’une escalade de la violence une fois de plus, et ce, après une semaine où au minimum six civils palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés par les attaques israéliennes. Alors que les responsables israéliens savent que Jabari participe au processus de finalisation d’une trêve à long terme, et qu’il est de ces rares personnes à Gaza qui peuvent la faire respecter, ils le tuent quand même, marquant le début d’un assaut d’une semaine contre Gaza, qui tue plus de 100 civils palestiniens, dont au moins 33 enfants, et en blesse 1000 autres.

    2012 – Le 9 mars, Israël, violant le cessez-le-feu négocié avec les Égyptiens, assassine le chef des Comités de la résistance populaire basés à Gaza, Zuhair al-Qaisi, provoquant un nouveau round de violences dans lesquelles deux douzaines de Palestiniens trouvent la mort, dont au moins 4 civils, et des dizaines d’autres sont blessés. Comme à son habitude, Israël prétend agir en légitime défense, contre une attaque imminente planifiée par les Comités, sans fournir la moindre preuve pour étayer cette allégation.

    Après l’assassinat, le journaliste israélien, Zvi Bar’el, écrit dans le journal israélien Ha’aretz :

    « Il est difficile de comprendre sur quoi se fonde l’affirmation qu’Israël ne cherche pas à envenimer la situation. On peut supposer qu’une réaction armée des Comités de la résistance populaire ou du Jihad islamique à l’assassinat ciblé d’Israël a été envisagée. Mais quelqu’un a-t-il pris en compte la possibilité qu’une réaction violente aurait pu conduire à nombre de victimes israéliennes plus important qu’aucun attentat terroriste de Zuhair al-Qaisi, le secrétaire général des Comités de la résistance populaire, n’aurait pu provoquer ?

    « En l’absence d’une réponse claire à cette question, on peut supposer que ceux qui ont décidé d’assassiner al-Qaisi ont compté une fois de plus sur la stratégie de la « réaction calculée », dans laquelle une frappe israélienne entraîne une réaction, qui entraîne une contre-réaction israélienne. »

    2010 – En janvier, des assassins israéliens présumés tuent un haut dirigeant du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh, dans sa chambre d’hôtel à Dubaï. Comme par le passé, les agents israéliens soupçonnés d’avoir commis l’assassinat ont utilisé des passeports étrangers, volés et falsifiés, dans des pays occidentaux, notamment la Grande-Bretagne, la France, l’Irlande et l’Allemagne, provoquant une indignation internationale.

    2009 – Le 15 janvier, une frappe aérienne israélienne tue Said Seyam, ministre de l’Intérieur Hamas et député au Conseil législatif palestinien.

    2009 – Le 1er janvier, une frappe aérienne sur la maison d’un haut commandant militaire Hamas, Nizar Rayan, le tue avec 15 membres de sa famille, dont 11 enfants.

    2006 – Le 8 juin, Israël assassine Jamal Abu Samhadana, fondateur des Comités de la résistance populaire et ministre de l’Intérieur du gouvernement de l’Autorité palestinienne sous la direction Hamas, tuant avec lui trois autres membres des Comités dans l’opération.

    2004 – Le 17 avril, Israël assassine Abdel Aziz Rantisi, cofondateur du Hamas et son chef depuis l’assassinat du chef spirituel du Hamas, Sheikh Ahmed Yassin, un mois auparavant. Rantisi était considéré comme un modéré au sein du Hamas.

    2004 – Le 22 mars, Israël assassine le chef spirituel et cofondateur du Hamas, Sheikh Ahmed Yassin, âgé de 67 ans, en fauteuil roulant, alors qu’il sort de la prière dans une mosquée de Gaza, tuant avec lui neuf passants innocents dans l’opération.

    2003 – Le 8 mars, Israël assassine Ibrahim Maqadma, l’un des fondateurs du Hamas et l’un de ses plus hauts commandants militaires.

    2002 – Le 23 juillet, quelques heures avant que ne prenne effet un cessez-le-feu largement annoncé par le Hamas et d’autres groupes palestiniens, Israël bombarde un immeuble d’habitation dans le milieu de la nuit, dans une bande de Gaza densément peuplée, pour assassiner le dirigeant Hamas Salah Shehada. Quatorze civils dont neuf enfants sont tués dans l’attaque, et 50 autres sont blessés, ce qui conduit au sabordage du cessez-le-feu et à la poursuite de la violence.

    2002 – Le 14 janvier, Israël assassine Raed Karmi, militant et dirigeant au Fatah, alors qu’un cessez-le-feu avait été accepté par tous les groupes militants palestiniens le mois précédent, ce qui conduit à annuler le cessez-le-feu. Plus tard en janvier, a lieu le premier attentat-suicide par la Brigade des Martyrs d’Al-Aqsa, du Fatah.

    2001 – Le 23 novembre, Israël assassine un militant cadre du Hamas, Mahmoud Abu Hanoud. A l’époque, le Hamas respectait un accord conclu avec le président de l’OLP, Yasser Arafat, comme quoi il n’attaquerait pas des cibles à l’intérieur d’Israël. Après cet assassinat, le correspondant du journal de droite israélien Yediot Ahronot, Alex Fisman, écrit à la une :

    « Nous nous retrouvons une fois encore avec effroi à nous devoir nous préparer à une nouvelle attaque terroriste massive, à l’intérieur de la Ligne verte (ligne d’Israël avant 1967)… Celui qui a donné le feu vert à cet acte de liquidation savait très bien qu’il faisait voler en éclats le gentleman’s agreement (accord officieux) entre le Hamas et l’Autorité palestinienne ; en vertu de cet accord, le Hamas évitait les attentats suicide dans un avenir proche, à l’intérieur de la Ligne verte… »

    2001 – Le 27 août, Israël, utilisant un hélicoptère de combat Apache fabriqué aux États-Unis, assassine Abu Mustafa, secrétaire général du Front populaire pour la libération de la Palestine, un parti de gauche. En réaction, des membres du FPLP assassinent le ministre du Tourisme d’Israël, Rehavam Ze’evi, connu pour être sur la ligne dure de la droite et qui prônait le nettoyage ethnique des Palestiniens de Cisjordanie et Gaza.

    2001 – Le 15 août, des soldats israéliens déguisés en arabes assassinent Emad Abu Sneineh, membre du Fatah, lié à la milice Tanzim, en ouvrant le feu sur lui à bout portant.

    2001 – Le 5 août, les forces israéliennes assassinent un membre du Hamas, Amer Mansour Habiri, à Tulkarem en Cisjordanie, en tirant des missiles sur sa voiture depuis un hélicoptère de combat.

    2001 – Le 29 juillet, Israël assassine Jamal Mansour, cadre de la branche politique du Hamas.

    2001 – Le 25 juillet, alors que les responsables à la sécurité israéliens et de l’Autorité palestinienne doivent se réunir pour consolider un cessez-le-feu de six semaines, en pleine période violente de la Deuxième Intifada, Israël assassine un haut responsable du Jihad islamique, Salah Darwazeh, à Naplouse.

    1997 – En septembre, (en plein accord d’Oslo, ndlr) le gouvernement israélien du Premier ministre Benjamin Netanyahu tente d’assassiner Khaled Meshaal, chef du bureau politique du Hamas, à Amman, en Jordanie. Les agents israéliens, utilisant des faux passeports canadiens, tentent de tuer Meshaal en lui injectant du poison dans l’oreille. Les assassins présumés sont rapidement capturés et dans le tumulte diplomatique qui s’ensuit, le roi Hussein de Jordanie menace de rompre les relations avec Israël et parle ouvertement de faire pendre les agents israéliens si Israël ne fournit pas le contrepoison. Le gouvernement de Netanyahu transmet l’antidote, sauvant ainsi la vie de Meshaal. Dans le cadre de l’accord, Israël libère aussi le chef spirituel du Hamas, Aymed Yassin, de sa prison.

    1996 – Le 5 janvier, (toujours pendant les « accords d’Oslo », ndlr), Israël assassine un commandant militaire Hamas, Yahya Ayash, appelé « l’ingénieur », en déclenchant des explosifs, placés dans son téléphone portable, pendant qu’il l’utilise. Au cours des deux mois qui suivent, le Hamas réplique en lançant quatre attentats suicide qui font plus de 50 morts israéliens. Les Renseignements concluent plus tard : « les attentats étaient plus probablement une réaction directe à l’assassinat d’Ayash. »

    1995 – En octobre, (toujours pendant les « négociations de paix », ndlr) des hommes armés israéliens assassinent Fathi Shiqaqi, fondateur du Jihad islamique, à Malte, alors qu’il sort de son hôtel à La Valette.

    1994 – Le 2 novembre,(pendant les « négociations d’Oslo », ndlr), Israël assassine le journaliste Hani Abed, qui a des liens avec le Jihad islamique, en piégeant sa voiture avec une bombe.

    1988 – Le 16 avril, Israël assassine un haut dirigeant de l’OLP, Khalil al-Wazir, en Tunisie, alors même que l’administration Reagan tente d’organiser une conférence internationale pour négocier une paix entre Israéliens et Palestiniens. Le Département d’État US condamne l’assassinat comme un « acte d’assassinat politique ». Dans les manifestations qui suivent dans les territoires occupés, sept autres Palestiniens sont abattus par les forces israéliennes.

    1986 – Le 9 juin, Khalid Nazzal, secrétaire du Front démocratique pour la libération de la Palestine, est abattu par des agents israéliens à Athènes, en Grèce.

    1983 – Le 21 août, un haut dirigeant de l’OLP et principal collaborateur de Yasser Arafat, Mamoun Meraish, est abattu par des agents israéliens à Athènes. Selon des articles de presse israéliens ultérieurs, la future ministre des Affaires étrangères (aujourd’hui ministre de la Justice), Tzipi Livni, est impliquée dans l’assassinat de Meraish.

    1978 – Le 28 mars, Wadie Haddad, cadre du Front populaire pour la libération de la Palestine, meurt en Allemagne de l’Est, par un poison à action lente ingéré plusieurs mois plus tôt. Plus tard, il sera révélé que des agents israéliens sont derrière son assassinat.

    1972 – Le 8 juillet, un auteur et intellectuel palestinien, Ghassan Kanafani, et sa nièce de 17 ans sont tués à Beyrouth dans une voiture piégée qui aurait été placée par des agents israéliens. Membre du Front populaire pour la libération de la Palestine, de gauche, Kanafani était considéré comme une des grandes figures littéraires du monde arabe et au-delà.

    1972 – Durant les années soixante-dix, Israël a commis toute une série d’assassinats contre les Palestiniens qu’il accusait d’être mêlés à l’organisation militante Septembre noir, qui a réalisé la prise d’otages des athlètes israéliens aux Jeux olympiques de 1972 à Munich en Allemagne, qui entraîna la mort de onze athlètes et officiels israéliens. Le 16 octobre de cette même année, Wael Zwaiter, célèbre intellectuel palestinien et représentant l’OLP en Italie, est abattu par des agents israéliens à Rome. Israël l’accusait d’être impliqué dans Septembre noir, une accusation vigoureusement démentie par les dirigeants de l’OLP et ceux qui le connaissaient, soulignant que Zwaiter était un pacifiste.

    source : http://imeu.net/news/article0024562...

    (Traduction en français : JPP pour l’Agence Média Palestine)

    CAPJPO-EuroPlestine