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  • PALESTINE, YOSH, CISJORDANIE, MOSSAD, JUIF, LDJ, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

    L’ÉTAT D’ISRAËL, UN GANG DE VOLEURS DE TERRES 

    (Par Amira HASS)

    La journaliste du Haaretz n’y va pas par quatre chemins pour désigner la vraie nature de l’État d’Israël, un gang armé de voleurs de terres, après l’annonce d’une nouvelle expropriation des Palestiniens de Cisjordanie, 400 hectares près de Jérusalem. (traduction CAPJPO-EuroPalestine)

     

    TITRE : Israël, un État de vol à main armée

     

    Amira Hass, le 2 septembre 2014

     

    Ce qui est étonnant, c’est qu’il y ait encore des gens pour faire mine d’être surpris en apprenant la réussite d’un nouveau vol à main armée, ce que le jargon officiel appelle « une déclaration de transfert de terres sous propriété d’État ». Les mêmes font mine d’être surpris à l’annonce que le ministère de la Défense aura la part du lion dans le prochain budget, au détriment de l’Éducation, qui va subir les coupes les plus importantes de son histoire.

     

    Notre régime repose sur trois piliers : le vol de terres accompagné de l’expulsion de ceux qui y vivent ; l’entretien d’une bande de gardes du corps sécurisant le pillage –« l’armée », dans notre argot local ; l’éradication des acquis sociaux, en même temps que l’effacement de tout principe de solidarité collective.

     

    Sans ces trois fondements, ce ne serait pas notre régime. Mais quand on s’arrête aux détails, aux seuls épisodes, on exprime sa surprise, et on perd la vision générale du tableau. On oublie que c’est cela, le régime dans lequel Israël vit.

     

    S’il n’y avait pas eu au mois de juin cette affaire des trois adolescents enlevés au niveau du Gush Etzion (colonie adjacente à Jérusalem, NDLR) puis assassinés, l’armée aurait trouvé un autre prétexte pour lancer la construction d’une nouvelle méga-colonie, et, à travers ce développement, créer encore plus d’enclaves (palestiniennes) et de prisons à ciel ouvert (autre principe fondamental de notre régime).

     

    Si la guerre contre Gaza n’avait pas été menée, les molosses qui nous dirigent auraient trouvé d’autres moyens pour persuader le gouvernement de remplir leurs caisses. Mais quand bien même il n’aurait pas ouvert les cordons de sa bourse après les opérations militaires, le gouvernement n’aurait pas pour autant adopté une politique moins inégalitaire en termes socio-économiques.

     

    Dans un monde idéal, toutes les victimes de notre régime devraient s’unir, et exiger le changement. Dans un univers encore plus parfait et plus rationnel, les victimes ne se contenteraient pas d’exiger le changement, elles l’imposeraient. Mais dans le monde réel, c’est aux Palestiniens, que nous, Israéliens, faisons porter le fardeau de cette exigence de changement.

     

    N’attendons rien, par les temps qui courent, des citoyens juifs israéliens (à l’exception d’une poignée de militants de gauche). Nous les juifs, bénéficions de l’existence de ce régime, y compris lorsque la nouvelle religion est l’enrichissement d’une minorité de privilégiés, là où la majorité se bat pour joindre les deux bouts chaque mois. Notre Etat-providence réservé aux juifs connaît la prospérité dans ce que les colons appellent la Judée-Samarie (Cisjordanie occupée, NDLR), alias le YOSH, son acronyme hébraïque.

     

    Le YOSH incarne le rêve d’une promotion socio-économique individuelle pour tous les juifs en Israël, c’est-à-dire de gens qui souffrent eux-mêmes des politiques anti-sociales de leur gouvernement. Mais faites vos bagages et partez quelques kilomètres plus loin dans les colonies ou dans de petites localités de la Galilée, et vous constaterez qu’il n’y est plus question de politiques d’austérité.

     

    La claire conscience qu’il est possible à un individu d’augmenter facilement son propre niveau de vie annihile la capacité des juifs à engager une action collective pour le mieux-être. C’est dans un tel contexte que s’est formée dans notre pays l’alliance entre le parti Yesh Atid, qui a tiré sa force du mouvement de protestation contre les prix des loyers, et le parti Habayit Hayehudi, dont le fonds de commerce électoral repose sur le « rêve » d’un chez soi de charme en Cisjordanie. N’oublions pas le troisième pilier cité plus haut, et on observera comment tout cela prend forme, en béton armé.

     

    Les dirigeants militaires d’aujourd’hui sont des futurs patrons de multinationales, fabricants d’armements, exportateurs, et instructeurs des armées de tyrans milliardaires dans le monde. Leur job actuel, temporaire, qui consiste à protéger le vol des terres palestiniennes, est la garantie de la prospérité de chaque membre de cette influente camarilla. Le désir d’en être, et la possibilité effective d’en être, compensent les dégâts de la politique anti-sociale du gouvernement.

     

    Les Palestiniens sont le seul groupe du pays –entre la mer et le Jourdain- à souffrir des trois piliers à la base de ce régime. Ce sont les seuls aussi à résister et à se battre pour le changement. Ce faisant, ils luttent également pour les intérêts à long terme de la population juive. Cette résistance, nous refusons d’en voir le caractère fondamental et global, et la traitons comme s’il s’agissait d’autant de détails et d’épisodes, qu’alors nous condamnons et réprimons : « jets de pierre », « terrorisme », « émeutes », « provocations », « « roquettes Ghassam », « attaques par tunnel », « Nations-Unies », « infiltrés », « BDS » ou encore « construction de logements sans permis ».

     

    Pour nos chefs sécuritaires, tout est pareillement dangereux, et ils n’ont pas tort. Discuter des « détails » -ou plus exactement des forces et faiblesses, voire de la moralité de tel ou tel aspect de la lutte- est légitime, mais ne doit pas nous faire perdre de vue le tableau d’ensemble.

     

    LES PALESTINIENS SE DÉFENDENT CONTRE UNE BANDE DE VOLEURS ARMES

     

    Amira Hass, le 2 septembre 2014

     

    http://www.haaretz.com/misc/article-print-page/.premium-1.613551?trailingPath=2.169%2C2.223%2C

     

    CAPJPO-EuroPalestine

     

  • SITE WEB, CHERIF ABDEDAÏM, MADANIYA, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

    Lancement d’un nouveau site web

    Posted: 02 Sep 2014 03:20 AM PDT

     

    Par Chérif Abdedaïm, le 2 septembre 2014

     

    « Madaniya », c’est le nom d’un nouveau site web qui vient enrichir la toile à partir du 1er septembre 2014. Selon son manifeste, ce site se veut civique et citoyen, deux termes d’une même signification de Madaniya. De la citoyenneté et du civisme, les Droits de l’Homme, une préoccupation prioritaire, Un lanceur d’alerte, tels sont les points essentiels sur lesquels insiste son manifeste. 

     

    Cela dit, ce site se distingue également par la singularité de ses rubriques : Actualité, décryptage, diplomatie, droits de l’homme, international, médias et société. 

     

    Riche en informations, ce nouveau site renferme des analyses perspicaces de l’actualité. Des analyses de renommée décryptent l’actualité avec une nouvelle vision contrairement aux médias mainstreams. Dans ce contexte, on peut citer : René Naba, Journaliste-écrivain, ancien responsable du Monde arabe musulman au service diplomatique de l’AFP, membre du groupe consultatif de l’Institut Scandinave des Droits de l’Homme. Auteur de « L’Arabie saoudite, un royaume des ténèbres » (Golias), « Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français » (Harmattan), « Hariri, de père en fils, hommes d’affaires, premiers ministres (Harmattan), « Les révolutions arabes et la malédiction de Camp David » (Bachari), « Média et Démocratie, la captation de l’imaginaire un enjeu du XXIme siècle (Golias). 

     

    Roger Naba, philosophe et universitaire libanais. Concepteur et l’un des fondateurs de la Revue d’Études palestiniennes qu’il a dirigée de 1981 à 1984, il est également membre du comité éditorial de la « Revue des peuples méditerranéens ». Roger Naba’a est co-auteur avec René Naba du livre « Liban, Chronique d‘un pays en sursis » – Editions du Cygne 2008. 

     

    Laura Marie Barre Docteure en Droit, chargée d’enseignement à l’Université Toulouse I Capitole, spécialisée dans les Droits de l’Homme (Birkbeck University – Londres) et collaboratrice de la revue juridique anglaise English Law. 

     

    Salif Mandela Djire Titulaire d’un doctorat en anthropologie de l’Université Paris VIII, auteur d’une thèse « La spécificité du Mali sur l’échiquier africain ». Il est également enseignant-chercheur à l’Université Paris VIII, département d’Anthropologie – UFR Territoires Environnements Sociétés. 

     

    Haytham Manna Responsable pour la diaspora syrienne du Comité de Coordination nationale pour le changement démocratique (CCNCD, opposition syrienne non armée), il s’oppose avec force à toute intervention étrangère contre son pays et prône un règlement politique. 

     

    Koro Traoré, Haut fonctionnaire malien. Ancien chargé de mission à la Présidence de la République malienne en tant qu’assistant du Secrétaire Général (2002-2008), puis chargé de mission au Cabinet du Premier ministre (2008-2009). Auteur de L’Afrique en procès d’elle-même (Editions Golias, avril 2012). Koro Traoré est titulaire d’un diplôme de l’ENA de Paris : Promotion Mahatma Gandhi, Strasbourg, France (2011). 

     

    Tigrane Yegavian, titulaire d’un Master en politique comparée spécialité Monde Musulman à Sciences Po Paris et d’une licence d’arabe à l’INALCO, il est co-auteur de Moyen Orient 2013, bilan géopolitique (Editions du Cygne) ainsi que de l’Atlas géopolitique mondial 2013 paru aux Editions Argos..

    Ainsi, dans ce premier numéro, les auteurs nous présentent dans la rubrique « Droits de l’homme » : les chiffres de la honte (étude statistique) et l’impact des procès par contumace dans la justice transitionnelle. Sur le plan décryptage, deux articles intéressants relatifs aux situations syrienne et palestinienne ; alors qu’en International, un regard critique est porté sur « L’Afrique, en procès d’elle-même ».

    En perspective, les auteurs du site présenteront un dossier spécial en 8 volets sur DA’ECH, et ce à partir du 15 septembre prochain. 

     

    Enfin, un site à consulter à l’adresse suivante : http://www.madaniya.info/

     

    Chérif Abdedaïm