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  • TELEVISION, MOSSAD, CIA, NSA, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

      VOTRE TÉLÉVISEUR VOUS ESPIONNE

     

     

     

    La TV espionne les utilisateurs à leur insu

    Par Simon Koch

    Les réseaux sociaux vous espionnent, votre smartphone vous espionne, votre téléviseur n’allait pas se gêner d’en faire de même.

     

    Un blogueur britannique du nom de DoctorBeet a découvert que sa TV connectée de marque LG l’espionnait à son insu. Il relate son expérience sur son site.

     

    Les fabricants de téléviseurs connectés enregistrent les habitudes de leurs téléspectateurs afin d’afficher des publicités en rapport avec leurs goûts dans les différents menus de navigation.

     

    Chez le fabricant coréen, la fonction s’appelle Smart Ad.

     

    «La faute au vendeur»

     

    L’option de suivi peut être déclenchée, sauf que voilà, dans le cas de LG, les informations continuent d’être collectées et transmises aux serveurs de la firme. Fâché par cette découverte le blogueur a contacté LG pour lui demander des explications. 

     

    Réponse de l’entreprise: toute personne qui emploie un téléviseur connecté de la marque en accepte forcément les conditions d’utilisation. Et de recommander à DoctorBeet de se retourner contre le vendeur du téléviseur qui ne l’a pas averti que ses informations personnelles allaient être connectées.

     

    Pour éviter les fuites, le blogueur préconise de bloquer manuellement sur le routeur certains noms de domaine liés à Smart Ad. La liste est disponible sur son blog.

     

    Big Brother au salon

     

    Les téléviseurs connectés posent de nouveaux défis à la protection de la sphère privée. En 2012, des experts étaient parvenus à pirater une Smart TV de Samsung afin qu’elle filme ce qui se passe dans la pièce autour d’elle.

    Plus récemment, Microsoft a renoncé à braquer en permanence les caméras de son dispositif Kinect sur les joueurs de la console de salon Xbox One.

     

     

     

     

    Source:(Newsnet)

     

     

    Moralité
     Quittez "wordpress.com", agent du Mossad!
    Quittez SFR, n'achetez pas de kit SFR pour NOËL ou autres.
    Quittez GOOGLE et remplacez le par le réseau TOR.

    Il y a dans chaque téléviseur une caméra vidéo qui vous enregistre et envoie les données au MOSSAD, NSA et autre big brother.


    Cliquez sur le lien suivant pour télécharger le réseau TOR:

    Tor Project: Anonymity Online

     et

    utilisez DuckDuckGO:

    cliquez pour télécharger gratuitement:

    Search DuckDuckGo

     

    CONCLUSION:

      L’ÉCHO des MONTAGNES doit être museler par lesjérusalistes, car l’Écho des Montagnes a publié ce livre "A nous la France"; livre que vous devez lire, offrir de jour comme de nuit, même pendant la sieste ou au travail ou au chômage.

    Preuve, cliquez sur ce livre:
    anous la france

     

    Frédéric BERGER 

  • FRANCE, GAZ, TOXIQUE, CHIMIQUE, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

     

    La France a testé des armes chimiques près de Paris

    Publié le 03-11-2013 à 14h32 - Mis à jour à 16h18

    A 40 kilomètres de la capitale, des ingénieurs de l'armement ont produit des agents toxiques. Pour la première fois, un des hommes clés de ce programme parle.

    Sous couverts de travaux de protection (ici des gendarmes en tenue contre des attaques chimiques), les ingénieurs du centre du Bouchet produisaient des agents toxiques militarisés. (Jack Guez-AFP)

    Sous couverts de travaux de protection (ici des gendarmes en tenue contre des attaques chimiques), les ingénieurs du centre du Bouchet produisaient des agents toxiques militarisés. (Jack Guez-)

    Cet ingénieur militaire a été tenu au secret-défense pendant des décennies. Il parle ici pour la première fois. Ce qu'il sait n'est connu que d'une poignée d'initiés. Durant près d'un demi-siècle, il a été au cœur d'un chapitre noir de l'histoire de France : les essais d'armes chimiques menés près de Paris, tout au long de la Ve République, jusqu'à une période très récente.

    Désormais à la retraite, Daniel Froment, 72 ans, a accepté de rencontrer plusieurs fois "Le Nouvel Observateur" chez lui, en région parisienne. Pendant des heures, ce chimiste longiligne, non dénué d'un certain humour, a raconté la vie au centre d'études du Bouchet, un établissement militaire secret situé dans l'Essonne, dans lequel il a travaillé de 1965 à 2006 et dont personne avant lui n'a jamais rien dit. Il décrit d'un ton égal les essais qu'il a menés sur des animaux, y compris dans les années 1990, et les effets terribles des différents produits qu'il a fabriqués au fil des années, à l'abri des regards. Officiellement, il travaillait à la protection des soldats. En réalité, il mettait au point des agents toxiques militarisés. Le but jamais avoué : pouvoir doter la France, en quelques mois, d'un vaste arsenal chimique.

    Brisant des décennies de non-dits, il parle aussi des accords secrets qui ont lié la France aux États-Unis dans le domaine de la recherche militaire chimique. Il dit ce qu'il sait des fameuses armes de destruction massive qui ont "justifié" l'invasion de l'Irak en 2003 et ce qu'il connaît de l'assaut meurtrier au gaz toxique dans un théâtre à Moscou l'année précédente. Enfin, il raconte ses diverses missions confidentielles à l'étranger, en Yougoslavie comme en Libye.

    Le Nouvel Observateur Pourquoi parlez-vous aujourd'hui, après un si long silence?

    Daniel Froment. Le temps est venu de dire la vérité sur cette histoire. On va célébrer le 100e anniversaire de la Grande Guerre, pendant laquelle tant d'hommes ont été gazés, au moment même où l'Organisation pour l'Interdiction des Armes chimiques se voit décerner le prix Nobel de la paix. La boucle est bouclée.

    Vous acceptez de parler mais pas d'être photographié. Pourquoi?

    Pour des raisons de sécurité, je ne veux pas être reconnu dans la rue. Des spécialistes comme moi, capables de décortiquer le processus de production d'armes chimiques, il n'y en a plus dans notre pays. Je suis le dernier. Le dernier à avoir participé à la fabrication d'un arsenal chimique potentiel en France. Le dernier qui a connu la phase d'armement offensif comme celle du désarmement.

    Vous êtes entré au centre d'études du Bouchet en 1965. Comment vous êtes-vous retrouvé dans cet établissement militaire si fermé?

    Par hasard. Je suis sorti de l'école de chimie de Lyon en 1964 et tout de suite j'ai eu une proposition d'embauche au centre d'études du Bouchet, qui cherchait un ingénieur. Le Bouchet, à l'époque, je ne savais pas ce que c'était. Ce qui m'a frappé, en arrivant, c'était son côté ultraconfidentiel. Nous étions encore en pleine guerre froide. Tout était évidemment secret-défense. On ne racontait pas à l'extérieur ce que nous y faisions. Moi, je disais que je fabriquais des insecticides pour les mammifères supérieurs ou des tue-mouches. J'aime bien plaisanter. Comme les conditions de vie étaient très agréables, la plupart des salariés logeaient sur place, avec leurs familles, pour ceux qui en avaient. Il y avait un lotissement avec les maisons pour les cadres, les maisons pour les ouvriers… On pouvait être appelé à n'importe quelle heure en cas d'incident. Il m'est arrivé d'être réveillé en pleine nuit. Malgré tout, je m'y suis beaucoup plu. Le travail était très intéressant. Je peux même dire que j'y ai passé de très belles années, quarante et une en tout jusqu'en 2006. Nous avions une grande liberté, plus que n'importe où dans le privé. Nous pouvions mener toutes les recherches que nous voulions.

    Comment était organisé le centre?

    Nous étions installés à Vert-le-Petit, à une quarantaine de kilomètres au sud de Paris, dans une ancienne poudrerie qui datait de Louis XIV. Le centre du Bouchet, qui est protégé par de hauts murs et des barrières, s'étend sur une quinzaine d'hectares, en pleine nature. C'est très paysager. On y voit même des cerfs. Environ deux cents personnes y travaillaient, et y travaillent toujours, dont une cinquantaine pour la chimie, le reste pour la biologie et la protection. Le tout dépend de la Direction générale de l'Armement.

    Il y a une vingtaine de bâtiments peu élevés, isolés les uns des autres. Lorsqu'on fait des toxiques ou qu'on les manipule, il ne faut pas travailler dans des immeubles de beaucoup d'étages, sinon on maîtrise mal les flux d'air. Dans les locaux du département chimie – que j'ai dirigé dans les années 1990 –, nous avions des réacteurs avec lesquels nous pouvions produire quelques kilos d'agents toxiques par jour. C'était un travail très dangereux. Nous travaillions toute la journée avec des combinaisons de protection intégrale avec lesquelles nous nous douchions après le travail. Avant et après chaque fabrication, on nous piquait le doigt pour recueillir un peu de sang. Il s'agissait de mesurer le taux de certains enzymes et de s'assurer ainsi que nous n'étions pas contaminés. Nous n'avons jamais eu besoin d'hospitaliser quelqu'un. Nous nous sommes néanmoins rendu compte qu'il ne fallait pas que la production dure trop longtemps, sinon la vigilance baissait, et les risques d'incident augmentaient.

     

                                

    Le centre d’études du BOUCHET (CEB) de VERT-LE-PETIT

    Le Centre d’Etudes du BOUCHET, créé en 1922, est un établissement appartenant à la délégation générale pour l’armement (DGA) situé à VERT LE PETIT. Il a pour vocation d’être l’expert, au sein de la défense française, dans le domaine de la maîtrise du risque que représente, pour les armées, l’éventuel emploi d’agents nucléaires, radiologiques, biologiques ou chimiques. Le CEB dispose également d’un terrain d’entraînement colocalisé avec une école de l’armée de l’air sur la base aérienne 120 de CAZAUX.

    Contact :
    Centre d’Etudes du Bouchet
    B.P. 3
    91710 VERT LE PETIT

    Lien sur le site internet

    Pratiquiez-vous des tests sur des animaux?

    Oui. Pendant des années, mon travail a consisté notamment à prévoir la toxicité des produits. Nous mesurions ce que nous appelions la DL50, la "dose létale 50", en clair la quantité à partir de laquelle un agent tue la moitié (50%) d'une population donnée au bout de vingt-quatre heures. Pour cela, nous avions une animalerie, avec des rats surtout. Quand nous obtenions des produits intéressants, nous les testions aussi sur des chiens ou des cochons. Mais c'était plus difficile, émotionnellement parlant, que sur des rats… Et puis c'était plus cher. On se servait aussi de chimpanzés, mais très rarement. On a travaillé uniquement sur des animaux jusqu'au milieu des années 1980. Ensuite, on a utilisé aussi des ordinateurs. Grâce à l'informatique, on prévoit l'impact de molécules modélisées sur les cibles. Si ces molécules virtuelles marchaient bien sur écran, nous les synthétisions.

    Les tests sur les animaux ne vous posaient pas de problème de conscience?

    Non, il ne faut pas mélanger morale et politique. Cela dit, au milieu des années 1990, le centre du Bouchet s'est doté d'un comité d'éthique pour tout ce qui concernait l'expérimentation animale. C'est lui qui décidait, et décide encore, de l'opportunité d'effectuer certains essais. Si bien que, lorsque je suis parti en 2006, on n'en faisait presque plus.

    Avez-vous jamais fait des tests sur des hommes?

    Non, jamais.

    Comment connaissiez-vous l'impact de vos produits sur les humains?

    En extrapolant les résultats des tests sur les animaux et par la littérature étrangère spécialisée. Celle-ci relatait notamment les accidents qui s'étaient produits dans le centre d'Edgewood, dans le Maryland, l'équivalent du Bouchet aux Etats-Unis, et les conséquences de la fuite de certains toxiques sur l'homme. Et puis les médecins du Bouchet étaient en relation régulière avec leurs homologues américains ou britanniques.

    Quelle était votre spécialité?

    Les "organophosphorés", les "OP", comme nous disions entre nous. C'est le nec plus ultra de l'armement chimique découvert à la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais jamais utilisé lors de ce conflit. Le plus célèbre de ces neurotoxiques est le sarin utilisé récemment en Syrie. Le Bouchet a commencé à travailler sur ce type de produit en 1948. On s'est vite rendu compte qu'ils étaient cent fois plus "intéressants", efficaces si vous voulez, que ceux utilisés pendant la Première Guerre mondiale, le chlore, le phosgène ou l'ypérite, qui tuaient seulement après plusieurs jours. Les "OP" sont beaucoup plus rapides.

    Quel effet produit le sarin sur l'homme?

    Il perturbe le fonctionnement du système nerveux. Au début, la pupille se contracte (c'est ce que l'on appelle le myosis), on a l'impression qu'il fait soudainement nuit, puis on salive fortement, les bras et les jambes sont pris de convulsions, et enfin la cage thoracique fonctionne de manière très erratique. On meurt en quelques minutes. Il y a bien un antidote, mais il doit être injecté très rapidement. L'avantage tactique du sarin est qu'il est très volatil: en trois ou quatre heures, il a disparu de l'atmosphère, et l'attaquant peut donc venir occuper le terrain. C'est pour cela qu'il a été utilisé en Syrie.

    Quelles sont les caractéristiques des autres "OP"?

    Alors qu'il suffit d'un simple masque à gaz pour se protéger du sarin, il faut une combinaison contre le gaz VX. Cet "OP" est une huile qui pénètre dans la peau en deux, trois minutes. Persistant, il rend un terrain inutilisable pendant plusieurs semaines, parfois davantage s'il n'y a pas de pluie. On pourrait l'utiliser pour bloquer durablement un aéroport ou un port. Le pire, c'est le soman. Il suffit de 6 milligrammes pour tuer un homme, et il n'y a pas d'antidote. Mais il est cher et très difficile à obtenir puisque son produit de base, l'alcool pinacolique, n'a pas d'usage civil. Il faut donc construire une installation spéciale pour sa fabrication. A ma connaissance, seuls les Soviétiques l'ont militarisé. L'"OP" le plus facile à fabriquer est le tabun, parce que ses matières premières sont accessibles dans le commerce. Il fonctionne comme le sarin mais il est moins efficace.

    Vous nous avez dit qu'au Bouchet vous ne produisiez que quelques kilos d'"OP" par jour. Mais dans un livre publié en 2006, "War of Nerves", l'un des meilleurs spécialistes américains des armes chimiques, Jonathan Tucker, assure que, dans les années 1960, la France a produit plusieurs dizaines de tonnes de sarin et 400 kilos de VX dans l'usine de Braqueville, près de Toulouse.

    Ce n'est pas tout à fait juste. Pour le sarin, il ne s'agissait que d'une centaine de kilos. C'est le tabun dont on a fabriqué une dizaine de tonnes.

    Que sont devenus ces stocks?

    La plupart ont été utilisés dans des tests. D'abord dans le centre d'essais de B2-Namous en Algérie, puis dans le camp militaire de Mourmelon.

    Dont nous reparlerons un peu plus tard. Le reste des stocks a-t-il été détruit?

    Oui, dans l'usine de Braqueville.

    Quand?

    Je ne souhaite pas vous le dire.

    Avez-vous travaillé sur d'autres types d'agents chimiques que les "OP"?

    Oui, dès le milieu des années 1960, nous avons étudié et testé de nouveaux concepts : les incapacitants et les binaires. Les premiers sont des produits qui neutralisent sans tuer. L'idée, l'utopie, en quelque sorte, était de rendre la guerre chimique plus humaine. Cette période correspond aussi au développement de la psychiatrie et des psychotropes. Le seul qui a été militarisé est le BZ, une poudre dont les Américains ont produit plusieurs tonnes, avant de les détruire. Avec cet incapacitant très puissant, vous êtes incapable de bouger, vous ne répondez plus aux ordres, vous vacillez et vomissez. Vous dites n'importe quoi. Vous ne savez plus où vous êtes et vous avez des hallucinations. En très mauvais état, vous mettez plusieurs semaines pour récupérer. Ces produits, qui ont suscité beaucoup d'intérêt, pourraient être très utiles en France contre des individus dangereux, les forcenés par exemple, lors de prises d'otages ou de certaines manifs. Mais, comme notre société est très procédurière, nous ne sommes jamais allés jusqu'à la phase de production.

    Avez-vous étudié le LSD aussi?

    Certains pays l'ont fait mais pas nous. Nous avons exploré d'autres familles d'incapacitants, mais je ne vous dirai pas lesquels. L'ironie de l'histoire, c'est que, pendant que les consommateurs de drogue des années 1960 nous méprisaient, nous, les "militaires", ils utilisaient pour planer les produits sur lesquels nous travaillions dans nos labos. Et ne parlons pas de ces universitaires civils qui affichaient leur dédain pour nous et, dans le même temps, venaient, en cachette, mendier des contrats au Bouchet…

    A la même époque, vous avez travaillé aussi sur les armes chimiques binaires. De quoi s'agit-il?

    Vous prenez deux agents peu nocifs qui, mélangés, produisent un toxique. Vous les mettez dans deux boîtes séparées, à l'intérieur d'un obus. Lors de la mise à feu, les boîtes sont écrasées par l'accélération, s'ouvrent, et les deux agents se mélangent sous l'effet de la rotation. La synthèse se fait alors en quelques secondes. Ces armes sont donc peu dangereuses au "repos". D'où leur succès dans les années 1980, quand tout le monde s'est intéressé à ce concept. Seuls les Américains ont déclaré posséder un arsenal de ce type.

    Et la France? A la fin des années 1980, l'institut Sipri, un organisme d'ordinaire bien informé, a affirmé – et cela avait provoqué une polémique – que la France disposait du troisième stock d'armes chimiques, après l'URSS et les Etats-Unis, avec notamment des armes binaires.

    C'était faux. La politique de notre pays a toujours été d'effectuer une veille scientifique. On connaissait tout, mais on ne produisait pas en masse. Il fallait se tenir au courant de toutes les possibilités si les autorités décidaient un jour de créer un arsenal chimique.

    C'est justement ce qu'elles ont décidé au milieu des années 1980. La loi de programmation 1987-1991 ne prévoyait-elle pas la production de plusieurs centaines de tonnes d'agents binaires, dans le cadre d'un programme secret au nom de code "Acacia" ?

    Ah vous savez?... C'est vrai, "Acacia" était le programme secret d'armement chimique binaire lancé en 1986 par le président Mitterrand et arrêté par lui, trois ans plus tard, avant le passage à la fabrication massive. L'idée était d'être en mesure, après une phase d'étude, de créer un véritable arsenal chimique en moins de deux ans. Pour "Acacia", j'étais chargé de l'approvisionnement en produits chimiques. Le but était d'être autonome: avoir un accès rapide aux précurseurs, c'est-à-dire aux produits entrant dans la composition des agents toxiques, et s'affranchir de toute dépendance extérieure. L'industrie chimique française était suffisamment performante pour cela. Je devais m'assurer discrètement auprès des compagnies que nous pourrions obtenir ces précurseurs en quantité suffisante, voir quelle usine civile pouvait les fabriquer et à quel endroit, décider si, dans certains cas, il fallait leur demander de construire des réacteurs spécifiques. Nous avons passé des contrats avec des sociétés afin qu'elles étudient la faisabilité. Mais, comme finalement Mitterrand a tout arrêté, rien n'a été construit.

    Sur le binaire, le Bouchet a entretenu des rapports très proches et très secrets avec les Américains. Jonathan Tucker assure qu'en 1975 des spécialistes d'Edgewood ont fait un exposé aux Français sur l'état d'avancement des armes binaires. Etiez-vous de ceux-là?

    Non, pas en 1975…

    Tucker assure aussi qu'au milieu des années 1980, Bill Dee, le patron du chimique au Pentagone, s'est arrangé avec le Bouchet pour réaliser quelques tests d'armes binaires dans le camp militaire de Mourmelon, près de Châlons-en-Champagne, et qu'en échange il a fourni aux spécialistes français quelques tuyaux sur cette arme. Vous y étiez, cette fois?

    Ce n'est pas impossible… La législation des Etats-Unis était devenue de plus en plus exigeante sur les questions de pollution. Bill Dee – un grand bonhomme! – n'avait plus le droit de réaliser des essais sur le sol américain. Donc les autorités françaises lui ont permis d'en faire quelques-uns à Mourmelon, mais seulement de produits volatils qui se dispersent en quelques heures.

    Tout s'est arrêté à la fin des années 1980, quand les grandes puissances ont décidé que l'heure du désarmement chimique avait sonné.

    Oui, des discussions à ce sujet duraient depuis plus de vingt ans. Mais les pourparlers se sont accélérés en 1989, quand la guerre froide s'est achevée, et après le gazage des Kurdes de Halabja, en Irak, qui a bouleversé l'opinion publique internationale. Chacun a ouvert ses registres. Depuis les années 1970, les Soviétiques affirmaient qu'ils n'avaient jamais produit d'armes chimiques, et tout d'un coup ils ont annoncé plus de 40000 tonnes (dont 4800 de soman, le gaz sans antidote!), et les Américains, 32000. Tous étaient très contents de se débarrasser des armes chimiques parce qu'elles étaient finalement devenues un système ingérable dont on redoutait sans cesse des fuites. Et puis, les militaires étant de mieux en mieux protégés et de plus en plus mobiles, l'intérêt militaire des agents toxiques a beaucoup faibli. Des négociations internationales visant à la destruction et à l'interdiction des armes chimiques ont donc commencé à Genève en 1989. Pendant les pourparlers, j'étais conseiller scientifique de la délégation française.

    A quoi ont abouti ces négociations?

    En 1993, les grandes puissances ont signé une convention et accepté de se séparer de tout leur stock. Les Américains ont à ce jour détruit 80% de leur arsenal chimique. Les Russes, eux, vont beaucoup moins vite. Comme cela coûte dix fois plus cher de détruire des armes chimiques que de les produire, Moscou a fait appel à la générosité internationale pour construire une usine de démantèlement dans l'Oural. Quand j'ai quitté le Bouchet en 2006, elle n'avait pas encore vu le jour.

    En octobre 2002, lors de la prise d'otages au Théâtre de la Doubrovka, à Moscou, les forces russes ont utilisé un produit toxique inconnu qui a tué une centaine de personnes. En avaient-elles le droit?

    La réponse n'est pas simple. Le produit en question, un puissant antalgique en poudre – qui n'était pas, comme on l'a dit, du BZ –, ne figure pas sur la liste des produits prohibés par la convention de 1993. Il aurait suffi que les policiers fournissent aux secouristes l'antidote, qui existe, pour que tout se termine bien. Cela dit, d'après la même convention, il est interdit de mettre un produit chimique dans une munition. On aurait donc pu demander des comptes à Moscou. Mais aucune chancellerie n'a voulu chercher chicane au Kremlin.

    Les discussions ont aussi abouti à la création, en 1997, de l'Organisation pour l'Interdiction des Armes chimiques, l'OIAC, qui vient d'obtenir le prix Nobel de la paix et qui travaille depuis quelques semaines en Syrie.

    Oui, j'ai enseigné la chimie des toxiques aux premières équipes de l'OIAC. Elles ont été invitées au Bouchet. C'est à ce moment-là que le centre est un peu sorti de l'ombre. On leur a fait visiter nos laboratoires et on les a initiées au processus de fabrication et de démantèlement des armes chimiques.

    Après, vous avez vous-même fait de multiples inspections?

    Oui, je suis allé en Yougoslavie pendant la guerre civile. A Sarajevo, il y avait eu un terrain d'initiation aux armes chimiques, et à Mostar, un site de fabrication de toxiques. Je devais vérifier que nos soldats qui étaient là-bas ne couraient aucun risque. C'était le cas puisque tout était démantelé. A partir de 1996, je me suis rendu très souvent en Irak. J'étais le conseiller chimique de l'Unscom, l'organisme international chargé de démanteler les armes de destruction massive du pays. On m'a demandé d'être expert pour analyser la documentation remise par les Irakiens. J'ai aussi visité le complexe d'Al-Muthanna, une immense usine, de 5 kilomètres sur 5, très protégée, en plein désert. J'ai discuté des heures avec le responsable du programme, Amir al-Saadi, un type aussi fort en balistique qu'en chimie ou en biologie.

    Qu'avez-vous découvert à Bagdad?

    Pendant sa guerre avec l'Iran, l'Irak a pu se fournir sans problème auprès des pays occidentaux pour son armement chimique. Après ce conflit, les Irakiens, qui avaient constaté les avantages des agents toxiques dans une guerre de tranchées, ont voulu en produire d'autres plus sophistiqués, du VX notamment. Mais, à partir du début des années 1990, les grandes puissances ont fermé le robinet et instauré un groupe informel, appelé Groupe Australie (parce qu'il se réunit à l'ambassade d'Australie à Paris), pour contrôler les exportations de produits suspects. Du coup, l'Irak a échoué à créer un arsenal moderne. Si bien qu'en 2003 les Américains n'ont pas trouvé d'armes de ce type en Irak.

    Cela ne vous a pas du tout surpris, n'est-ce pas?

    Non. En 2003, je conseillais Hans Blix, le patron des inspecteurs de l'ONU en Irak. Je lui avais dit que je ne croyais pas que les Irakiens avaient un stock chimique militairement opérationnel, notamment parce qu'ils ne savaient pas faire des produits purs. Je l'ai fait savoir aussi de manière informelle aux autorités françaises. Mais les Américains étaient déterminés à attaquer…

    Votre dernière mission s'est déroulée en Libye, n'est-ce pas?

    Oui, en 2006, c'est là que j'ai fini ma carrière. Après que Kadhafi a fait son "coming out" chimique, je suis allé quatre fois à Tripoli pour une mission exploratoire. Avec le groupe Veolia, nous avons mis en avant notre technologie de démantèlement. Notre conclusion était qu'il était trop dangereux de traiter sur place les bunkers pleins d'ypérite, l'autre nom du gaz moutarde. Nous avons proposé de congeler les produits, de les transporter dans des camions frigorifiques jusqu'à Tripoli, puis de les détruire par incinération. Notre projet n'a pas été retenu. Depuis j'ai lu dans la presse deux informations contradictoires: selon l'une, les armes ont été détruites. Mais où et comment? Selon la seconde, les Américains ont seulement soudé les portes des bunkers. J'ai le sentiment que cette dernière version est la bonne…

    En Syrie, l'accord russo-américain signé en septembre prévoit la destruction de toutes les armes chimiques d'ici à la mi-2014. Pour ce faire, il semble que le Pentagone ait l'intention d'envoyer sur place un système mobile d'hydrolyse. Pensez-vous que cela permettra de tenir les délais?

    J'en doute fort. L'hydrolyse ne s'applique que pour les produits en vrac, dans des fûts. Mais cela laisse entière la question des munitions chargées, qui ne peuvent être détruites totalement que par un incinérateur. Or il faut au moins deux ans pour en fabriquer un. A moins qu'on ne décide de les détruire "à la sauvage", comme en Irak au début des années 1990…

    L'an prochain, la France va célébrer le 100 e anniversaire de la guerre de 1914-1918 alors que des tonnes d'armes chimiques issues de ce conflit se trouvent encore sur le sol français. Comment cela s'explique-t-il?

    La France stocke environ 260 tonnes de munitions chimiques datant de la Première Guerre mondiale. Tous les ans, on en découvre d'autres. Pendant la construction du TGV Paris-Lille, on en a parfois mis au jour 5 tonnes au kilomètre ! Jusqu'au milieu des années 1990, on s'en débarrassait en les faisant exploser en baie de Somme. A mon sens, ce n'était pas polluant puisque les produits utilisés sont déjà présents dans l'eau, y compris l'arsenic. Mais les écologistes ont eu gain de cause. Et, en 1997, le gouvernement a décidé de stocker désormais les munitions non explosées en attendant la mise en service d'une usine de démantèlement. J'ai été sollicité comme expert pour recenser les différentes techniques de démantèlement. J'ai inventé le nom du projet: Secoia (Site d'élimination des chargements d'objets identifiés anciens), un acronyme un peu bizarre qui se voulait un clin d'œil au projet secret d'armement dont nous avons parlé tout à l'heure, "Acacia", un autre arbre… Les autorités ont choisi la chambre d'explosion, une technique efficace mais chère. C'est sans doute la raison pour laquelle les travaux de l'usine, qui devrait être érigée dans le camp militaire de Mailly, dans l'Aube, n'ont toujours pas commencé.

    Recueilli par Marie-France Etchegoin et Vincent Jauvert

  • YASSER ARAFAT, PALESTINE, GAZA, ISRAËL, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

     

                                                  ISRAËL, SERIAL KILLER

     

    La polémique sur l’assassinat d’Arafat par empoisonnement a resurgi récemment avec les résultats de l’enquête suisse, indiquant un taux anormal de polonium dans le corps de la victime. Ce qui est certain en tout cas, c’est que l’assassinat de dirigeants palestiniens de toutes tendances, y compris des plus modérés, est une méthode israélienne constante depuis des décennies. Le site emeu.net dresse une liste non exhaustive de ces dirigeants assassinés, en toute impunité, au cours des 40 dernières années, par l’occupant israélien.

    L’assassinat des dirigeants palestiniens : les antécédents d’Israël

    Le 6 novembre, plusieurs médias ont rapporté que la veuve de l’ancien président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, avait annoncé que les résultats d’une enquête suisse sur la mort de son époux décédé concluaient qu’il avait été empoisonné au polonium, une substance radioactive.

    En novembre 2012, le corps d’Arafat a été exhumé pour que les médecins légistes puissent procéder à des prélèvements sur sa dépouille et réaliser des tests pour la détection de polonium, dans le cadre d’une enquête criminelle ouverte par les autorités françaises à la demande de Suha Arafat, après la découverte l’été dernier de traces de cette substance hautement toxique sur certains de ses effets personnels.

    Rappelons qu’Arafat avait été enfermé pendant deux ans dans son quartier général de la Muqa’ta, à Ramallah, échappant à de nombreuses attaques israéliennes.

    Yasser Arafat en compagnie d’Olivia Zémor en 2003, au siège de la Muqa’ta dans lequel il était enfermé par les Israéliens .

    En octobre 2004, après avoir supporté un siège très éprouvant, il tombe gravement malade. Et deux semaines plus tard, il est transporté dans un hôpital militaire français où il meurt. A l’époque, les médecins ont conclu qu’il était décédé d’une congestion cérébrale causée par une mystérieuse maladie du sang.

    Mais les Palestiniens étaient nombreux à soupçonner qu’Arafat avait été assassiné. Au fil des années, il a survécu à de nombreuses tentatives d’assassinat par Israël, et juste six mois avant sa mort, le Premier ministre israélien d’alors, Ariel Sharon, a dit que l’accord conclu avec le Président US George W. Bush, où Israël promettait de ne pas tuer Arafat, n’était plus valide, déclarant : « Je me suis libéré de l’engagement à l’égard d’Arafat ».

    Deux ans avant cette déclaration, dans un entretien publié en février 2002, Sharon a regretté auprès d’un journaliste israélien de ne pas avoir tué Arafat quand il en a eu l’occasion lors de l’invasion israélienne du Liban en 1982, disant : « Je regrette que nous ne l’ayons pas liquidé ». En 2002, l’actuel Premier ministre, Benjamin Netanyahu, alors dans l’opposition au terme de son premier mandat de Premier ministre (1996-1999), a déclaré au Comité central de son parti, le Likoud : « Nous devons éradiquer complètement et définitivement le régime d’Arafat et le faire disparaître du voisinage… C’est une chose qui doit être comprise : si nous ne supprimons pas Arafat et son régime, le terrorisme reviendra et se développera. Ce n’est que si nous les liquidons qu’il y aura une chance de tourner une nouvelle page dans nos relations avec les Palestiniens. »

    Quand Arafat est mort, Netanyahu était ministre des Finances dans le gouvernement Sharon.

    Exemples d’ assassinats de dirigeants palestiniens par Israël, en commençant par les plus récents :

    2012 – Le 14 novembre, soit deux jours après que les factions palestiniennes ont convenu d’une trêve après plusieurs jours de violence, Israël assassine le dirigeant de la branche militaire du Hamas, Ahmed Jabari, au risque d’une escalade de la violence une fois de plus, et ce, après une semaine où au minimum six civils palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés par les attaques israéliennes. Alors que les responsables israéliens savent que Jabari participe au processus de finalisation d’une trêve à long terme, et qu’il est de ces rares personnes à Gaza qui peuvent la faire respecter, ils le tuent quand même, marquant le début d’un assaut d’une semaine contre Gaza, qui tue plus de 100 civils palestiniens, dont au moins 33 enfants, et en blesse 1000 autres.

    2012 – Le 9 mars, Israël, violant le cessez-le-feu négocié avec les Égyptiens, assassine le chef des Comités de la résistance populaire basés à Gaza, Zuhair al-Qaisi, provoquant un nouveau round de violences dans lesquelles deux douzaines de Palestiniens trouvent la mort, dont au moins 4 civils, et des dizaines d’autres sont blessés. Comme à son habitude, Israël prétend agir en légitime défense, contre une attaque imminente planifiée par les Comités, sans fournir la moindre preuve pour étayer cette allégation.

    Après l’assassinat, le journaliste israélien, Zvi Bar’el, écrit dans le journal israélien Ha’aretz :

    « Il est difficile de comprendre sur quoi se fonde l’affirmation qu’Israël ne cherche pas à envenimer la situation. On peut supposer qu’une réaction armée des Comités de la résistance populaire ou du Jihad islamique à l’assassinat ciblé d’Israël a été envisagée. Mais quelqu’un a-t-il pris en compte la possibilité qu’une réaction violente aurait pu conduire à nombre de victimes israéliennes plus important qu’aucun attentat terroriste de Zuhair al-Qaisi, le secrétaire général des Comités de la résistance populaire, n’aurait pu provoquer ?

    « En l’absence d’une réponse claire à cette question, on peut supposer que ceux qui ont décidé d’assassiner al-Qaisi ont compté une fois de plus sur la stratégie de la « réaction calculée », dans laquelle une frappe israélienne entraîne une réaction, qui entraîne une contre-réaction israélienne. »

    2010 – En janvier, des assassins israéliens présumés tuent un haut dirigeant du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh, dans sa chambre d’hôtel à Dubaï. Comme par le passé, les agents israéliens soupçonnés d’avoir commis l’assassinat ont utilisé des passeports étrangers, volés et falsifiés, dans des pays occidentaux, notamment la Grande-Bretagne, la France, l’Irlande et l’Allemagne, provoquant une indignation internationale.

    2009 – Le 15 janvier, une frappe aérienne israélienne tue Said Seyam, ministre de l’Intérieur Hamas et député au Conseil législatif palestinien.

    2009 – Le 1er janvier, une frappe aérienne sur la maison d’un haut commandant militaire Hamas, Nizar Rayan, le tue avec 15 membres de sa famille, dont 11 enfants.

    2006 – Le 8 juin, Israël assassine Jamal Abu Samhadana, fondateur des Comités de la résistance populaire et ministre de l’Intérieur du gouvernement de l’Autorité palestinienne sous la direction Hamas, tuant avec lui trois autres membres des Comités dans l’opération.

    2004 – Le 17 avril, Israël assassine Abdel Aziz Rantisi, cofondateur du Hamas et son chef depuis l’assassinat du chef spirituel du Hamas, Sheikh Ahmed Yassin, un mois auparavant. Rantisi était considéré comme un modéré au sein du Hamas.

    2004 – Le 22 mars, Israël assassine le chef spirituel et cofondateur du Hamas, Sheikh Ahmed Yassin, âgé de 67 ans, en fauteuil roulant, alors qu’il sort de la prière dans une mosquée de Gaza, tuant avec lui neuf passants innocents dans l’opération.

    2003 – Le 8 mars, Israël assassine Ibrahim Maqadma, l’un des fondateurs du Hamas et l’un de ses plus hauts commandants militaires.

    2002 – Le 23 juillet, quelques heures avant que ne prenne effet un cessez-le-feu largement annoncé par le Hamas et d’autres groupes palestiniens, Israël bombarde un immeuble d’habitation dans le milieu de la nuit, dans une bande de Gaza densément peuplée, pour assassiner le dirigeant Hamas Salah Shehada. Quatorze civils dont neuf enfants sont tués dans l’attaque, et 50 autres sont blessés, ce qui conduit au sabordage du cessez-le-feu et à la poursuite de la violence.

    2002 – Le 14 janvier, Israël assassine Raed Karmi, militant et dirigeant au Fatah, alors qu’un cessez-le-feu avait été accepté par tous les groupes militants palestiniens le mois précédent, ce qui conduit à annuler le cessez-le-feu. Plus tard en janvier, a lieu le premier attentat-suicide par la Brigade des Martyrs d’Al-Aqsa, du Fatah.

    2001 – Le 23 novembre, Israël assassine un militant cadre du Hamas, Mahmoud Abu Hanoud. A l’époque, le Hamas respectait un accord conclu avec le président de l’OLP, Yasser Arafat, comme quoi il n’attaquerait pas des cibles à l’intérieur d’Israël. Après cet assassinat, le correspondant du journal de droite israélien Yediot Ahronot, Alex Fisman, écrit à la une :

    « Nous nous retrouvons une fois encore avec effroi à nous devoir nous préparer à une nouvelle attaque terroriste massive, à l’intérieur de la Ligne verte (ligne d’Israël avant 1967)… Celui qui a donné le feu vert à cet acte de liquidation savait très bien qu’il faisait voler en éclats le gentleman’s agreement (accord officieux) entre le Hamas et l’Autorité palestinienne ; en vertu de cet accord, le Hamas évitait les attentats suicide dans un avenir proche, à l’intérieur de la Ligne verte… »

    2001 – Le 27 août, Israël, utilisant un hélicoptère de combat Apache fabriqué aux États-Unis, assassine Abu Mustafa, secrétaire général du Front populaire pour la libération de la Palestine, un parti de gauche. En réaction, des membres du FPLP assassinent le ministre du Tourisme d’Israël, Rehavam Ze’evi, connu pour être sur la ligne dure de la droite et qui prônait le nettoyage ethnique des Palestiniens de Cisjordanie et Gaza.

    2001 – Le 15 août, des soldats israéliens déguisés en arabes assassinent Emad Abu Sneineh, membre du Fatah, lié à la milice Tanzim, en ouvrant le feu sur lui à bout portant.

    2001 – Le 5 août, les forces israéliennes assassinent un membre du Hamas, Amer Mansour Habiri, à Tulkarem en Cisjordanie, en tirant des missiles sur sa voiture depuis un hélicoptère de combat.

    2001 – Le 29 juillet, Israël assassine Jamal Mansour, cadre de la branche politique du Hamas.

    2001 – Le 25 juillet, alors que les responsables à la sécurité israéliens et de l’Autorité palestinienne doivent se réunir pour consolider un cessez-le-feu de six semaines, en pleine période violente de la Deuxième Intifada, Israël assassine un haut responsable du Jihad islamique, Salah Darwazeh, à Naplouse.

    1997 – En septembre, (en plein accord d’Oslo, ndlr) le gouvernement israélien du Premier ministre Benjamin Netanyahu tente d’assassiner Khaled Meshaal, chef du bureau politique du Hamas, à Amman, en Jordanie. Les agents israéliens, utilisant des faux passeports canadiens, tentent de tuer Meshaal en lui injectant du poison dans l’oreille. Les assassins présumés sont rapidement capturés et dans le tumulte diplomatique qui s’ensuit, le roi Hussein de Jordanie menace de rompre les relations avec Israël et parle ouvertement de faire pendre les agents israéliens si Israël ne fournit pas le contrepoison. Le gouvernement de Netanyahu transmet l’antidote, sauvant ainsi la vie de Meshaal. Dans le cadre de l’accord, Israël libère aussi le chef spirituel du Hamas, Aymed Yassin, de sa prison.

    1996 – Le 5 janvier, (toujours pendant les « accords d’Oslo », ndlr), Israël assassine un commandant militaire Hamas, Yahya Ayash, appelé « l’ingénieur », en déclenchant des explosifs, placés dans son téléphone portable, pendant qu’il l’utilise. Au cours des deux mois qui suivent, le Hamas réplique en lançant quatre attentats suicide qui font plus de 50 morts israéliens. Les Renseignements concluent plus tard : « les attentats étaient plus probablement une réaction directe à l’assassinat d’Ayash. »

    1995 – En octobre, (toujours pendant les « négociations de paix », ndlr) des hommes armés israéliens assassinent Fathi Shiqaqi, fondateur du Jihad islamique, à Malte, alors qu’il sort de son hôtel à La Valette.

    1994 – Le 2 novembre,(pendant les « négociations d’Oslo », ndlr), Israël assassine le journaliste Hani Abed, qui a des liens avec le Jihad islamique, en piégeant sa voiture avec une bombe.

    1988 – Le 16 avril, Israël assassine un haut dirigeant de l’OLP, Khalil al-Wazir, en Tunisie, alors même que l’administration Reagan tente d’organiser une conférence internationale pour négocier une paix entre Israéliens et Palestiniens. Le Département d’État US condamne l’assassinat comme un « acte d’assassinat politique ». Dans les manifestations qui suivent dans les territoires occupés, sept autres Palestiniens sont abattus par les forces israéliennes.

    1986 – Le 9 juin, Khalid Nazzal, secrétaire du Front démocratique pour la libération de la Palestine, est abattu par des agents israéliens à Athènes, en Grèce.

    1983 – Le 21 août, un haut dirigeant de l’OLP et principal collaborateur de Yasser Arafat, Mamoun Meraish, est abattu par des agents israéliens à Athènes. Selon des articles de presse israéliens ultérieurs, la future ministre des Affaires étrangères (aujourd’hui ministre de la Justice), Tzipi Livni, est impliquée dans l’assassinat de Meraish.

    1978 – Le 28 mars, Wadie Haddad, cadre du Front populaire pour la libération de la Palestine, meurt en Allemagne de l’Est, par un poison à action lente ingéré plusieurs mois plus tôt. Plus tard, il sera révélé que des agents israéliens sont derrière son assassinat.

    1972 – Le 8 juillet, un auteur et intellectuel palestinien, Ghassan Kanafani, et sa nièce de 17 ans sont tués à Beyrouth dans une voiture piégée qui aurait été placée par des agents israéliens. Membre du Front populaire pour la libération de la Palestine, de gauche, Kanafani était considéré comme une des grandes figures littéraires du monde arabe et au-delà.

    1972 – Durant les années soixante-dix, Israël a commis toute une série d’assassinats contre les Palestiniens qu’il accusait d’être mêlés à l’organisation militante Septembre noir, qui a réalisé la prise d’otages des athlètes israéliens aux Jeux olympiques de 1972 à Munich en Allemagne, qui entraîna la mort de onze athlètes et officiels israéliens. Le 16 octobre de cette même année, Wael Zwaiter, célèbre intellectuel palestinien et représentant l’OLP en Italie, est abattu par des agents israéliens à Rome. Israël l’accusait d’être impliqué dans Septembre noir, une accusation vigoureusement démentie par les dirigeants de l’OLP et ceux qui le connaissaient, soulignant que Zwaiter était un pacifiste.

    source : http://imeu.net/news/article0024562...

    (Traduction en français : JPP pour l’Agence Média Palestine)

    CAPJPO-EuroPlestine

     

  • ZIAD MEDOUKH, POESIE, PALESTINE, GAZA, UNICEF, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

    Ziad Medoukh gagne le deuxième prix du concours européen de la poésie

     

    L’Écho des Montagnes est fier de vous annoncer cet article, qui récompense un poète, écrivain, philosophe ami, dont le combat pour la Palestine est sans égal: cet Homme est un Héros, un vrai. Il anime "radio Gaza" sans langue de bois, avec son coeur et ses tripes et sa FOI.

    Merci ZIAD.

     

    Ziad Medoukh, directeur du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza en Palestinine, poète et écrivain, a été récompensé pour son poème « Ahmed, le Gazaoui », lors du Concours Europoésie 2013 au profit de l’UNICEF.

    Ziad Medoukh, a gagné le deuxième Prix de Poésie libre sur le thème de « L’Enfance »  lors de ce Concours international qui a été organisé par l’association Rencontres Européennes-Europoésie et l’UNICEF.

    Le lauréat  palestinien figure parmi les 250 participants de ce Concours.

    Le poème écrit par Ziad Medoukh en octobre dernier parle d’un jeune gazaoui âgé de 15 ans, originaire du camp de Jabalya, au Nord de la bande de Gaza. Ahmed  a été tué par les balles israéliennes, en pleine trêve.

    Dans cette œuvre, il décrit la vie difficile des enfants et des jeunes Palestiniens dans ce camp de réfugiés, leur souffrance au quotidien, et les agressions israéliennes permanentes  qui font toujours  parmi eux des victimes . Il montre encore comment les jeunes Palestiniens de Gaza gardent malgré tout espoir dans leur prison à ciel ouvert.

    Le poète palestinien sera invité à la  cérémonie de la remise des prix de ce Concours européen le jeudi 21 novembre 2013 à la Mairie de Paris 3éme.  

    Il a déjà publié trois recueils de poèmes en français sur Gaza et la Palestine, deux en France et un au Québec.

    Cette récompense est certes une reconnaissance de son talent poétique mais aussi, reconnaissance de son engagement auprès des jeunes de Gaza, et surtout, reconnaissance de la noblesse de la cause palestinienne



    Cliquez sur le document suivant:

    ziad medoukh poesieFrédéric BERGER

  • SATAN, AMIRA WILLIGHAGEN, CORNUTO, HOLLANDE, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

                                                                             DIVA

    En HOLLANDE ( qui signifie pays creux), la chance est donné au génie en herbe.

    En HOLLANDIE, c'est impossible, car la FRANCERAËL est aux mains des jérusalistes qui dirigent tout; ils ont récupéré tous les postes clés de la France et la FRANCE, avec (sans le paque-beau)!

    Souvenez-vous du livre suivant qui dit la vérité, clic sur le lien, merci

    anous la france

    En HOLLANDIE, si tu n'est pas jérusaliste, tu es bon pour "Paul-Emplette".

    Sauf si:

    1)JOUjou cornuto

    Cliquez sur le joujou en haut, merci.

    2)ça fait rêver!!!!! Bonnes fêtes de fin d'année !

     
    SOURCES : Canard enchainé et Journal du Net

    JE PENSE QUE NOTRE PRÉSIDENT VA PENSER AUSSI A NOUS
    POUR LES FÊTES DE FIN D’ANNÉE...
    QUELLE SERA VOTRE PRIME ?
     
    Canard Enchaîné : « Bon appétit Messieurs, oh "Ministres intègres" » !
    Il y a de quoi en tomber à la renverse ! Charité bien ordonnée commence par soi-même ", n'est-il pas vrai ?
     

    Jean-Marc Ayrault accorde 20 millions € de primes à  ses Ministres et leurs collaborateurs. Ces gens qui nous parlent de crise aujourd'hui, d'économies, de restrictions de solidarité, de sacrifices, devraient commencer par eux-mêmes.

     Voici les budgets-primes accordés aux Ministres du Gouvernement :
    Jean-Marc Ayrault -   5 850 000 EUR Effectif Total : 456 soit 12 829 EUR par personne.
    Laurent Fabius -        1 091 082 EUR Effectif Total : 150 soit   7 274 EUR par personne.
    Manuel  Valls -           1 547 452 EUR Effectif Total : 252 soit   6 141 EUR par personne.
    Christiane Taubira -    983 000 EUR Effectif Total : 169 soit   5 817 EUR par personne.
    Jean-Yves Le Drian -  967 238 EUR Effectif Total : 158 soit   6 122 EUR par personne.
    Delphine Batho -         900 720 EUR Effectif Total : 173 soit   5 206 EUR par personne.
    Marisol Touraine -       878 408 EUR Effectif Total :   64 soit 13 725 EUR par personne.
    Pierre Moscovici -       730 304 EUR Effectif Total :   67 soit 10 900 EUR par personne.
    Arnaud Montebourg - 679 058 EUR Effectif Total :   57 soit 11 913 EUR par personne.
    Aurélie Filippetti -         642 710 EUR Effectif Total :   91 soit   7 063 EUR par personne.
    Vincent Peillon -           616 000 EUR Effectif Total :   61 soit 10 098 EUR par personne.
    Cécile Duflot -               580 950 EUR Effectif Total :   57 soit 10 192 EUR par personne.
    Geneviève Fioraso -   564 000 EUR Effectif Total :   58 soit  9 724 EUR par personne.
    Victorin Lurel -               552 347 EUR Effectif Total :   63 soit  8 767 EUR par personne.
    Najat Belkacem -           552 001 EUR Effectif Total :  47 soit 11 745 EUR par personne.
    Marylise Lebranchu -   543 636 EUR Effectif Total :   55 soit   9 884 EUR par personne.
    Valérie Fourneyron -    541 770 EUR Effectif Total :   53 soit 10 222 EUR par personne.
    Michel Sapin -                500 291 EUR Effectif Total :   75 soit   6 671 EUR par personne.
    Sylvia Pinel -                  466 268 EUR Effectif Total :   39 soit 11 956 EUR par personne.
    Nicole Bricq -                 454 052 EUR Effectif Total :  38 soit 11 949 EUR par personne.
    Stéphane Le Foll -        370 457 EUR Effectif Total :  75 soit   4 939 EUR par personne.   
     
    Soit 2258 personnes qui vont pouvoir passer un excellent "Réveillon" !!!
    dans un contexte de crise économique, nous savons nous serrer la ceinture et payer nos impôts.
     
     

    3) https://www.facebook.com/media/set/?set=a.393920410729898.1073741826.246424205479520&type=3

               cliquez sur chaque photographie pour voir les commentaires!
     
    ALORS FAITES CIRCULER, CECI DOIT SE SAVOIR DANS LES CHAUMIÈRES...sans chauffage, sans électricité, avec un réfrigérateur vide, avec les huissiers à la porte, avec les gendarmes
    à la porte pour vous expulser, avec les francs-maçons-jésuites qui rigolent pour capter vos biens, enfin!
     
    REVOLTANT, REVOLTANT, REVOLTANT !

    Donc voici la vidéo importante de la diva:

    http://youtu.be/cWWqp-IVfb8

    Frédéric BERGER, rédacteur en chef savoisien de l’Écho des Montagnes

    A'rvipâ