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ECHO DES MONTAGNES - Page 32

  • Alerte : physique quantique et réalité, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

     

     Physique quantique : cette expérience remet-elle en question notre réalité ?

    Une nouvelle expérience de physique quantique jette un nouveau pavé dans la mare de la réalité objective. Afin de ne pas laisser en reste ceux de nos lecteurs qui ne seraient pas familiers avec la physique quantique, nous reprenons tout de zéro, avec des termes simples.

                                                 Une nouvelle expérience de physique quantique jette un nouveau pavé dans la mare de la réalité objective. Afin de ne pas laisser en reste ceux de nos lecteurs qui ne seraient pas familiers avec la physique quantique, nous reprenons tout de zéro, avec des termes simples.

     

     

    [EN VIDÉO] La mécanique quantique expliquée en vidéo  Qu'est-ce que la mécanique quantique ? À quoi sert-elle ? Quel est son champ d'étude ? La réponse en vidéo ! 

     

    Dans son livre The Character of Physical Law, le physicien Richard Feynman écrit : « Je pense pouvoir affirmer sans risque que personne ne comprend la mécanique quantique. » Si les ressorts de cette discipline encore jeune (à peine un siècle) questionnent profondément les rares esprits qui s'adonnent à son étude, l'on sait néanmoins que la physique quantique décrit avec une précision confondante les comportements les plus contre-intuitifs des atomes et des particules, posant souvent plus de questions qu'elle n'en résout. Bien qu'il ne fasse plus aucun doute que, pour le physicien classique, la mécanique quantique avance parfois à rebours du sens commun, la manière dont elle le fait demeure encore incertaine.

    Néanmoins, une récente étude parvient aujourd'hui à apporter de nouveaux éléments de réponse que nous allons ici tenter d'expliquer dans les termes les plus simples et les plus clairs possibles.

     

    « Être et ne pas être », disait le chat de Schrödinger

    Pour les chercheurs travaillant en dehors du champ de la physique quantique, le monde possède deux qualités importantes. Il est à la fois :

    • réalistec'est-à-dire que la réalité est objective et ne dépend pas d'une mesure ou d'un observateur ;

    • déterministec'est-à-dire que la réalité n'est pas aléatoire mais le fruit d'un ensemble de variables produisant des résultats systématiques et prédictibles (pourvu que l'on dispose de toutes les informations nécessaires à sa compréhension).

    Or, la physique quantique nous apprend qu'il en va bien autrement en deçà d'une certaine échelle, dans le monde exotique des atomes et des particules, voire des molécules. Imaginons qu'une particule, un peu comme un interrupteur, admette deux états possibles, que nous baptiserons 1 et 0 pour un maximum de simplicité. Si l'on en croit l'interprétation de Copenhague, tandis qu'un interrupteur ne peut être que dans un seul état à la fois (allumé ou éteint), la particule, elle, se trouve dans ce que l'on appelle une superposition d'états, c'est-à-dire à la fois 1 et 0. Cette superposition ne disparaît que lorsqu'un observateur décide de mesurer son état, causant ainsi un effondrement de la fonction d'onde. Cette première idée contredit la possibilité d'une réalité unique et objective pour notre particule, mais les choses ne s'arrêtent pas là.

    En effet, toujours d'après la théorie quantique, la particule ne suit pas une logique déterministe mais probabiliste. On ne peut donc pas prédire l'état dans lequel elle sera, mais seulement calculer la probabilité d'obtenir un état ou un autre. Dans notre cas, et toujours par souci de simplicité, nous dirons que notre particule a une chance sur deux d'être dans l'état 1 ou 0.

    L'effondrement est dans les yeux de celui qui regarde

    Les scientifiques ignorent encore à ce jour par quel mécanisme la particule passe d'une superposition d'états à un état fixe. Certains ont suggéré que la fonction d'onde s'effondre au moment où la mesure est faite, d'autres encore que l'intervention d'un observateur conscient est nécessaire -- cette dernière notion a amené certains à tordre la physique quantique pour lui faire dire que nous pouvions modifier la fabrique de la réalité par la simple force de notre esprit, ce qui, pour autant que nous sachions, est complètement erroné.

     

    Aujourd'hui, les chercheurs travaillant avec des systèmes quantiques complexes savent qu'un simple coup de vent peut causer l'effondrement du fragile château de carte qu'est la superposition quantique, susceptible à l'interaction avec les particules présentes dans l'air. La question de ce qui fait la valeur d'une mesure ou d'un observateur demeure donc encore en suspens.

    Particules intriquées et messagerie instantanée

    Introduisons désormais une nouvelle dose d'exotisme en abordant la notion d'intrication quantique. Nous savons d'ores et déjà que lorsque nous mesurons l'état d'une particule quantique, nous avons 50 % de chance de trouver 1 ou 0. En calculant les probabilités pour la mesure de deux particules, nous obtenons donc le tableau suivant :

      Particule 1
    0 1
    Particule 2 0 25% 25%
    1 25% 25%

    Mais les particules intriquées, elles, partagent une relation particulière. Liées l'une à l'autre (suite à une manipulation volontaire ou, plus rarement, accidentellement), elles forment un tout inséparable où l'état de l'une est dépendant de celui de l'autre. Plus simplement, les deux particules se trouvent chacune dans une superposition d'états (1 et 0) jusqu'à que l'une d'entre elles soit mesurée. Cette mesure cause un effondrement de la fonction d'onde simultané pour la paire, et chacune se fixe alors dans un état opposé, et ce, peu importe la distance qui les sépare. On obtient donc ce tableau :

     

      Particule 1
    0 1
    Particule 2 0 0% 50%
    1 50% 0%

    Cela signifie qu'en théorie, si vous placez une particule sur la Lune et sa jumelle sur Terre, la mesure de la particule terrienne (donnant par exemple l'état 1) provoquerait l'effondrement de la fonction d'onde de sa jumelle lunaire (qui acquerrait alors l'état 0) au même instant. Ceux qui se souviennent encore de leurs cours de physique protesteront alors en affirmant que cela est impossible car rien, même l'information, ne voyage plus vite que la lumière (qui met 1,3 seconde à nous parvenir de la Lune). Et à cela nous répondrons... que vous avez parfaitement raison. Einstein n'était d'ailleurs pas le plus grand adepte de cette notion, qu'il surnommait la dérangeante (ou effrayante) action à distance.

    Quand (Bell) sonne le glas

    Dans les années 1960, le physicien John Bell décide d'en apprendre plus sur cette communication manifestement instantanée entre les particules intriquées. Il part ainsi de deux principes initiaux, tirés d'une vision classique du monde :

    • principe de localité : les particules ne peuvent pas s'influencer mutuellement plus vite que la lumière ;

    • réalisme : les particules suivent un fonctionnement déterministe (et non probabiliste) que nous peinons simplement à prédire à cause de variables cachées.

    Sur la base de ces deux postulats, Bell calcule l'ensemble des états possibles pour la mesure d'une paire de particules intriquées (dans un contexte un peu plus complexe que celui que nous avons présenté jusqu'ici) et obtient ainsi un seuil de corrélation théorique. Depuis, de nombreux « tests de Bell » ont été effectués dont les résultats ont infailliblement violé le seuil théorique calculé par Bell. Selon lui, une seule conclusion pouvait être tirée de ce constat : l'un de ses postulats de départ était faux. Mais lequel ?

     

    Le paradoxe de Wigner

    Faisons à présent une pause de quelques instants pour aborder une nouvelle expérience de pensée, proposée par le physicien Eugène Wigner à l'époque où Bell travaillait sur son théorème. Quelque peu agacé par les questions sans réponses posées par la physique quantique, Wigner décide de jeter un pavé supplémentaire dans la mare en exposant le paradoxe suivant.

    Imaginons qu'un ami de Wigner se tient assis dans un laboratoire où il s'apprête à mesurer l'état d'une particule. Le physicien, quant à lui, se trouve à l'extérieur du laboratoire et n'a aucun moyen de savoir ce qu'il s'y passe. En appliquant les équations fournies par la mécanique quantique, nous savons que la particule se trouve dans une superposition des deux états (1 et 0) jusqu'à ce que l'ami de Wigner la mesure, causant à ce moment le fameux effondrement de la fonction d'onde. Mais ce n'est pas tout.

    Dans notre expérience de pensée, l'ami de Wigner n'est pas le seul à effectuer une mesure. Wigner peut, à son tour, ouvrir la porte et demander à son ami quel résultat il a obtenu. Le laboratoire (et son ami à l'intérieur) est donc en quelque sorte contaminé par la particule et se retrouve lui aussi dans une superposition d'états tant que Wigner n'a pas eu sa réponse.

    Wigner (le vrai, pas celui du paradoxe) pose alors la question suivante : quand l'effondrement de la fonction d'onde de la particule se produit-il ? au moment où son ami a pris connaissance du résultat ou lorsque ce dernier lui a été transmis ? Pour Wigner, la conscience de son ami suffisait à causer l'effondrement catégorique et définitif de la fonction d'onde, mais avait-il seulement raison ? Qu'en aurait-il été si son ami avait été un ordinateur ?

     
    Le physicien Eugène Wigner, à l'origine du paradoxe de l'ami de Wigner. © ORNL History

    Symphonie pour quatre observateurs et deux particules

    Venons-en désormais à l'expérience qui nous intéresse aujourd'hui. « Pour notre recherche, nous avons construit une version étendue du paradoxe de l'ami de Wigner, proposée pour la première fois par Časlav Brukner, de l'université de Vienne », écrit Eric Cavalcanti, coauteur de l'étude parue dans la revue Nature Physics. Dans ce nouveau scénario, nous faisons la connaissance d'Alice et Bob (dans le rôle de Wigner), de Charlie et Debbie (dans le rôle de son ami) et d'une paire de particules intriquées (dans le rôle de... la particule).

    Charlie et Debbie se trouvent chacun dans leur propre laboratoire : tandis que Charlie a pour mission de mesurer la particule a de la paire intriquée, Debbie se charge de la particule b. (Rappelons que, conformément au principe d'intrication quantique, si Charlie mesure un état de 1, Debbie trouvera forcément 0 de son côté, et vice versa.) À l'extérieur, Alice et Bob (que nous qualifieront de superobservateurs) font chacun rouler un dé à trois faces (I, II, III) :

    • si le résultat est égal à I : le superobservateur ouvre la porte du laboratoire et demande à son acolyte quel résultat il a obtenu ;

    • si le résultat est égal à II ou III : le superobservateur laisse la porte fermée et choisit alors de mesurer la particule lui-même, en faisant fi du résultat obtenu par son acolyte.

    Les duos suivent cette procédure sans se préoccuper l'un de l'autre et, à la fin de l'expérience, Alice et Bob comparent leurs résultats afin de calculer le taux de corrélation pour l'ensemble des paires de particules. Tout est clair ? Maintenant, abordons brièvement et le plus simplement possible la manière dont les chercheurs s'y sont pris pour tester ce paradoxe expérimentalement.

     

    La parenthèse pratique

    Dans ce contexte plus concret, une paire de photons polarisés et intriqués est générée et passe par un système complexe de filtres, de prismes, de miroirs et de capteurs. La principale chose à comprendre est que le photon passe d'abord au niveau d'un filtre qui détermine sa trajectoire (par exemple gauche ou droite) en fonction de sa polarisation (1 ou 0). Il a ensuite deux options :

    • soit il poursuit sa route directement vers un interféromètre qui mesurera son état ;

    • soit il passe par un deuxième filtre qui annule l'effet du précédent avant que le photon ne parvienne à l'interféromètre.

    Ici, le premier filtre désigne l'acolyte, tandis que l'interféromètre prend la place du superobservateur. Dans le premier cas, décrivant la situation où le lancer de dé est égal à I, le résultat obtenu par le filtre/acolyte est directement transmis à l'interféromètre/superobservateur (la porte est ouverte). Dans le second, où le lancer de dé est égal à II ou III, l'observation de l'acolyte est en quelque sorte effacée, et le photon est mesuré directement par le superobservateur (la porte reste fermée). Dans l'expérience, le lancer de dé est généré aléatoirement pour chaque interféromètre, à chaque nouvelle paire de photons.

    Voici ci-dessous une version très schématique d'une moitié de l'appareil, accompagnée de sa version originale et complète (on vous laisse nous dire laquelle vous préférez).

    Une version simplifiée de l'expérience : en haut, le photon passe par un premier filtre (l'acolyte), puis rejoint directement l'interféromètre (superobservateur) ; en bas, le photon passe par un premier filtre (l'acolyte), puis poursuit sa route à travers un second filtre annulant l'effet du premier, pour finalement rejoindre l'interféromètre (superobservateur). © Emma Hollen
    La version originale de l'expérience montre l'installation expérimentale dans son ensemble : sur la droite, on observe les chemins suivis par les photons pour Bob et Alice. Le photon passe par une première série de filtres en bas (acolyte), puis, en fonction du résultat du « lancer de dés », est sélectivement dévié par un miroir mobile vers l'interféromètre (superobservateur) ou poursuit sa route à travers un nouvel ensemble de filtres annulant l'effet des précédents, pour finalement rejoindre l'interféromètre (superobservateur). © Bong et al., Spie

    Trois postulats, avec un twist

    Afin de confronter leurs résultats expérimentaux avec les prédictions de la physique classique, les chercheurs établissent leurs calculs théoriques sur trois postulats de base, formant ensemble un principe baptisé « amicabilité locale » par Cavalcanti :

    • absoluité des événements observés (AOE) : une fois la première observation faite, l'effondrement de la fonction d'onde est absolu est définitif, il n'y a pas de versions alternatives ou de modifications possibles ;

    • principe de localité : (rappel) les particules ne peuvent pas s'influencer mutuellement plus vite que la lumière ;

    • absence de superdéterminisme (NSD) : le libre arbitre et l'aléa sont préservés ; le résultat des lancers de dés, par exemple, ne saurait être influencé par un autre événement dans ou en dehors de l'expérience : il est entièrement aléatoire.

    Une fois le seuil de corrélation théorique calculé, l'équipe a mené pas moins de 90.000 tests. Comme elle s'y attendait, les corrélations obtenues expérimentalement violent systématiquement les postulats de Bell. Mais, plus intéressant encore, les résultats ne violent le principe d'amicabilité locale (remettant en cause au moins l'un des trois postulats de départ ci-dessus) que lorsque l'intrication est suffisamment forte : en perturbant partiellement l'harmonie des paires de photons, les chercheurs ont constaté qu'au-delà d'un certain seuil, les résultats empiriques rejoignent les prédictions.

     

    Cette distinction permet de démontrer que les postulats de Bell et ceux de l'amicabilité ne sont pas équivalents. Afin d'obtenir des résultats théoriques en accord avec les mesures effectuées dans la réalité, il nous faudra donc abandonner au moins l'un des trois postulats posés par le principe d'amicabilité locale. Et les implications d'une telle découverte sont profondes.

    Faudra-t-il mettre à jour notre réalité ?

    Comme nous le disions au début de notre article, la mécanique quantique avance parfois à rebours des postulats édictés par le sens commun ; « l'avancée dans ce cas est que nous discernons un peu mieux quels postulats nous devons abandonner », commente Ken Wharton, un physicien de l'université de San José, qui n'a pas pris part à l'étude. En attendant que de nouveaux résultats expérimentaux nous fournissent de plus amples éléments de réponse, les théories continueront de foisonner, certains scientifiques affirmant que les événements futurs peuvent affecter des observations passées (rétrocausalité), que chaque observation provoque la naissance d'univers parallèle (hypothèse des multivers), ou encore qu'il n'existe pas de réalité objective. Prochaine étape pour les chercheurs : reproduire l'expérience à des échelles de grandeur supérieure afin de voir jusqu'où la théorie quantique tient bon, et si ses conclusions s'appliquent à notre niveau de perception.

    Merci à tous les lecteurs qui auront suivi cet article jusqu'au bout !

    Je tiens à remercier humblement Zeeya Merali, dont l'article, publié dans Scientific American, a permis de dissoudre toutes mes incertitudes sur ce sujet (n'en déplaise aux physiciens quantiques).

    Et si la réalité objective n’existait pas ?

    Article de Nathalie Mayer, publié le 19 novembre 2019

    Pour la plupart d'entre nous, un fait est un fait. Il peut être prouvé et correspond à une réalité objective unique. Mais le monde de la physique quantique s'apprête une fois de plus à ébranler nos certitudes. Ses lois particulières autoriseraient la coexistence de plusieurs réalités différentes.

    « Vous avez droit à votre opinion, mais pas à vos propres faits. » C'est ce qu'avait déclaré à l'occasion d'une conférence de presse en fin d'année dernière, Paul Romer, prix Nobel d’économie 2018 pour ses travaux sur les vertus et les nuisances de l'activité économique sur le climat. Mais aujourd'hui, des chercheurs de l'université d'Édimbourg (Écosse) viennent remettre en cause cette affirmation. Selon eux, il existerait plus d'un seul monde objectif. D'un point de vue quantique, tout du moins.

    Rappelons au préalable que la méthode scientifique repose par principe sur des observations et sur des mesures reproductibles. Un fait scientifique ne peut ainsi être qu'objectif et accepté par tous les observateurs. Car, dans notre monde, lorsqu'il arrive quelque chose, il arrive indéniablement quelque chose !

    Dans le monde quantique, les observateurs jouissent d’un grand pouvoir

    Rappelons qu'en revanche, dans le monde quantique, les observateurs jouissent d'un grand pouvoir. Il est en effet admis que le simple fait d'observer un système quantique provoque une sorte d'effondrement vers un état spécifique. Ainsi, une particule qui, selon la théorie, peut se trouver dans plusieurs états à la fois -- les chercheurs parlent de superposition -- choisit instantanément son camp dès qu'elle est observée.

    L’expérience du chat de Schrödinger montre le pouvoir de l’observateur dans le monde quantique. Le chat en question, pris au piège dans une pièce fermée, doit en effet être considéré comme à la fois mort et vivant jusqu’à ce qu’il puisse être observé dans l’un ou l’autre de ces états. © Sonsedskaya, Adobe Stock

    Un ordinateur quantique et des photons pour démonter la réalité

    En 1961, le physicien Eugène Wigner imagina une expérience de pensée intéressante. Il se demanda ce qu'il adviendrait si un observateur était lui-même observé. Dans une pièce fermée, un ami de Wigner effectue une mesure quantique. À l'extérieur de cette pièce, Wigner n'a pas accès au résultat de la mesure. Il en est réduit à décrire son ami et le système mesuré comme une superposition de tous les états possibles. Car les deux sont enchevêtrés. D'où le paradoxe. La réalité perçue par Wigner et son ami est différente. Pour en donner un exemple « concret », l'ami de Wigner saura si le chat de Schrödinger est mort ou vivant alors que pour Wigner, il restera à la fois mort et vivant.

    Cette expérience de l'existence, dans l'univers quantique, de deux réalités objectives, a aujourd'hui pu être testée par les physiciens de l'université d'Édimbourg grâce à un ordinateur quantique constitué de trois paires de photons intriqués. Sur le principe proposé par Caslav Brukner, chercheur à l'université de Vienne (Autriche), de considérer deux couples « Wigner et son ami », les amis en question étant placés dans deux pièces différentes. La première paire de photons tient ainsi la place du système quantique mesuré. La deuxième paire figure les amis de Wigner et la troisième paire, enfin, les deux versions de Wigner lui-même.

    Il aura fallu aux physiciens des semaines entières pour collecter suffisamment de données et arriver à la conclusion suivante : l'état du système mesuré par plusieurs observateurs peut être différent et ainsi, la mécanique quantique peut être incompatible avec la notion de faits objectifs. Mais ils soulignent toutefois que cette conclusion repose sur quelques hypothèses qui restent possiblement à valider. Comme le fait qu'un photon puisse être considéré comme un observateur.

  • ALERTE ORAGE, SPRITES, ISS, FARFADETS, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

          ALERTE ORAGE

     

    Voyage de l'autre côté des orages, à la découverte des sprites

     

    Souvent inconnus du grand public, les sprites offrent pourtant un spectacle à nul autre pareil. Ces étranges phénomènes lumineux prennent naissance dans les hautes couches de l'atmosphère, par-delà les nuages d'orage.                                             

    Emma Hollen

    Journaliste scientifique

     

     

    [EN VIDÉO] À la découverte de la face cachée des orages  Aussi spectaculaires que mystérieux, les sprites appartiennent à la famille des phénomènes lumineux transitoires (TLE). 

    Souvent inconnus du grand public, les sprites offrent pourtant un spectacle à nul autre pareil. Ces étranges phénomènes lumineux prennent naissance dans les hautes couches de l'atmosphère, par-delà les nuages d'orage. Une curiosité aérienne que Futura vous fait découvrir en vidéo. 

    Le 6 juillet 1989, les scientifiques de l'université du Minnesota ont capturé pour la première fois une créature mythique longtemps convoitée : un farfadet. Non pas celui des contes, mais plutôt un membre de la famille des phénomènes lumineux transitoires, une catégorie d'éclairs survenant dans la haute atmosphère par temps orageux. Ceux-ci regroupent les sprites (ou farfadets), les elfes et les jets, prenant chacun une forme très particulière... Et spectaculaire.

     
     
    Un sprite capturé par les astronautes de l'ISS. © Nasa

    Une créature discrète

    Si les sprites ont si longtemps échappé aux scientifiques, c'est parce qu'ils surviennent au-dessus des orages, et donc, le plus souvent, au-dessus d'une couche nuageuse. Certains photographes se sont, depuis cette première photo, aventurés à capturer ces étonnantes apparitions dont les premiers témoignages écrits datent de 1730. Récemment, les astronautes de l'ISS ont eu l'opportunité de capturer le phénomène dans toute sa gloire depuis la station, offrant au public des images rares.

     

  • RENE HOFFER, POLYNÉSIE FRANÇAISE, TAHITI, PAPEETE, TRIBUNAL, RSA, MASQUE, GENDARME, CARREFOUR, VIGILE, ECHO DES MONTAGNES, FRÉDÉRIC BERGER

                                                 HISTOIRE DE MASQUE

     

    Vive les sans masques, car ils ont raison!

    Voici une autre histoire intéressante sur le plan juridique.

    Le président de la "Polynésie Française", Mr RENÉ HOFFER n'arrive pas à se faire verbaliser.

    Lisez et écoutez son histoire, bourré d'injustice à la française!

    Voici ce qui m'était arrivé le 3 août déjà. J'ai aussi l'enregistrement que je te transmets ci-joint avec mon texte avant de finaliser ma plainte (que de boulot ça fait !!!).
    Et j'ai laissé ce commentaire sur la page de bvoltaire : "
     
    "Note : les commentaires étant limités à 5 000 caractères, il suffit de m'écrire à rollstahiti@gmail.com pour avoir la totale de mon histoire de masque à Tahiti (mais j'en ai une deuxième encore qui s'est passée à... Carrefour de Taravao (Tahiti) Donc voici déjà la première, jusqu'à ces 5 000 caractères de limitation :

    A l'ouverture le 3 août 2020, je me présente à la guérite pour entrer au palais de justice à Papeete.

    Sans le port du masque, les vigiles m'interdisent d'entrer.

    Je demande à ce que le vigile appelle les policiers pour qu'on me verbalise, mais je ne mettrai pas de masque puisque la sanction de ne pas mettre de masque est la verbalisation EN CAS d’INFRACTION. CQFD.

    Refus du vigile et donc je me mets en retrait pour laisser les autres personnes entrer.

    La prochaine personne est un vieux monsieur chinois-français. Sans masque.

    La vigile lui en donne un et lui présente un cahier pour y écrire son nom avec sa signature.

    Vu donc que quelqu'un de non masqué également, a pu rentrer, devant ce précédent, c'est le cas de le dire, je me remets de nouveau dans la file pour rentrer comme lui a pu le faire et juste après lui puisqu'il n'y avait personne d'autre dans la file.

    Et là, oh surprise, la vigile me donne un masque genre filtre à café ou slip d’hôpital (photos), dans son emballage transparent et me demande, à l'instar de mon prédécesseur, de marquer mon nom et signer, ce que j'ai fait donc sur la deuxième ligne de la page, avec bien sûr mention de ma qualité de président de "la Polynésie française".

    Et je rentre dans l'enceinte du palais de justice avec le masque dans la pochette de ma chemise.

    Je patiente dans le hall ouvert à tous vent au premier étage du tribunal et fais des selfies, notamment avec le panneau de distanciation d'un mètre affiché sur les murs. (photos) Je sifflote et chantonne comme à mon habitude quand il m'arrive de constater des situations plus ridicules que risibles, plus administratives que censées ou plus drôles que drôles ou que je suis tout simplement heureux, c’est à dire en permanence. Je suis seul dans le hall et donc je respecte aussi bête que disciplinièrement toute distanciation telle qu'affichée, et pour cause ; et même s'il n'y avait rien eu d'affiché puisque j'étais seul avec moi-même.

    Après quelques minutes, le vigile vient me dire le plus civilement du monde "C'est en bas le délibéré, Monsieur, porte R3 ». Je le remercie et je vaque tranquillement vers le bureau R3 où est marqué sur une affichette sur la porte que le port du masque est obligatoire pour y rentrer, ce que je n’allais pas faire au vu de la consigne, attendant donc l'arrivée de mon avocat, masqué, pour qu'il récupère le délibéré n° 20-124 portant sur le refus de la Caisse de Prévoyance Sociale (CPS) de respecter les préceptes de l'arrêté n° 370 CM du 1er avril 2020 et donc savoir si j'aurais obtenu gain de cause - et donc que la CPS aura dû se conformer à la légistruturation covidale -;  ou pas, puisqu'en matière de "justice" ce n'est pas celui qui a raison qui gagne en général, mais celui qui connaît le juge selon le sketch-réalité de Coluche. (Evidemment que j’apprendrai par la suite que ce n’est pas moi qui auras triomphé à ce stade !)

    Jusque-là tout va bien et même très bien puisque j'ai trouvé fort aimable de la part du vigile de se déplacer pour me donner son information. Et le tribunal commence petit à petit à s'animer.

    Attendant l'heure selon la formule consacrée, je continue à siffloter, chantonner l'air lancinant de Vicky Leandros - Après toi (Eurovision 1972)-, et rire en moi-même de voir quelque matador/matamor du barreau arriver, tous avec une bavette sur le museau.



    Accalmie de courte durée car voici le vigile qui se repointe "Monsieur, vous mettez le masque là (que j'avais toujours dans ma pochette de chemise), vous l'avez !"

    "SI je rentre" !

    "Non, non ; alors on va pas, on va pas parlementer comme ça"

    "Regarde , - je lui montre l'affichette sur la distanciation dans le hall -".

    « Non non Monsieur, j'appelle tout de suite... » et je lui dis, sachant d’avance quelle va être sa menace : "Oui, s'il te plaît", après ma demande initiale d'être verbalisé SI j'étais en infraction.

    Mais de « j’appelle tout de suite » (les policiers nationaux), il est passé à "je vous emmène tout de suite."

    "Tu me touches là, vas à plus d'un mètre, tu es à moins d'un mètre" lui ai-je rappelé en pointant l’affichette dans le hall. Et il porte sa main gantée de caoutchouc vert sur moi pour vouloir me pousser vers l'extérieur du hall ouvert.

    "Vous faites chier le monde, c'est tout ce que vous faites"/"Mais non"/"Si, vous faites chier le monde". Et il essaye de me pousser. Je ne bouge pas bien sûr. (...)"

    Georges
     
    Voici la retranscription de son aventure:retranscription 01.odt
     

     

  • ORDINATEUR, PORTABLE, PIRATAGE, FREDERIC BERGER, ECHO DES MONTAGNES

     Comment savoir si votre compte a été piraté

    Il existe un moyen simple de comprendre que non seulement vous avez accès à votre compte.
    Les messagers et les réseaux sociaux ont rendu la communication quotidienne beaucoup plus facile. Il n'est pas nécessaire d'appeler ou d'écrire un e-mail, vous pouvez joindre la bonne personne en seulement deux clics. Cependant, il existe également certains risques. Quiconque accède à votre compte pourra lire votre correspondance et consulter les fichiers que vous avez envoyés et reçus
    . Et cela peut être une photo inoffensive ou un document important. L'un des moyens les plus évidents de vous protéger est de nettoyer régulièrement votre correspondance. Mais cela ne fonctionne qu'en théorie, en fait c'est pratiquement inapplicable. D'accord, c'est tout simplement gênant, car vous devez souvent parcourir la correspo
    ndance pour trouver le bon message contenant des informations importantes. Par conséquent, il ne reste plus qu'à compter uniquement sur votre propre prudence et attention. Après tout, si le pire est déjà arrivé et que des étrangers ont eu accès à votre compte, il est important de le remarquer à temps.

    Le moyen le plus efficace de protéger votre compte consiste à activer l'authentification à deux facteurs ou en deux étapes. Ces concepts sont souvent identifiés, bien que ce ne soit pas entièrement vrai. L'authentification à deux facteurs consiste à vérifier deux types de facteurs différents, par exemple une carte en plastique et un code PIN. Autrement dit, la présence même de la carte et la connaissance du code PIN de celle-ci sert de confirmation. L'authentification en deux étapes, en revanche, implique juste une double vérification: en plus du mot de passe, vous devez également saisir un code à usage unique qui viendra par SMS ou qui a été généré plus tôt. Bien que la vérification en deux étapes soit disponible sur la plupart des services, tout le monde ne l' utilise pas encore .

    Nous vous recommandons vivement d'activer la confirmation de connexion sur tous les réseaux sociaux et messageries, ainsi que dans d'autres services importants. Selon les statistiques de Microsoft, il bloque 99,9% des attaques sur un compte. Le réglage peut être appelé différemment: double protection, confirmation d'entrée, etc. Mais le système fonctionne de la même manière: vous recevrez un code à usage unique.

     

    Dans Odnoklassniki, vous devez accéder aux paramètres en cliquant sur la photo de profil dans le coin supérieur droit, puis aller dans l'onglet Basique et trouver l'élément Double protection. Si vous le souhaitez, vous pouvez également connecter un générateur de code qui est installé sur votre smartphone et fonctionne sans réseau cellulaire ni Internet, mais ce n'est pas nécessaire.

     

    C'est encore plus simple sur VKontakte: allez dans les paramètres, puis Sécurité. La confirmation de connexion sera immédiatement sur la page.

     

    Une protection supplémentaire peut être installée dans les messageries instantanées. Par exemple, dans WhatsApp, allez dans les paramètres, puis "Compte" et "Vérification en deux étapes".

    Activité suspecte

    Comment savoir si votre compte a été piraté? Nous ne considérerons pas les situations évidentes lorsque votre mot de passe cesse soudainement de fonctionner. Un cas beaucoup plus plausible si votre compte est simplement utilisé par quelqu'un en parallèle. 

    Il s'agit d'un schéma d'escroquerie courant. Ils peuvent envoyer des messages à vos contacts, par exemple en leur demandant d'emprunter de l'argent. En outre, la correspondance peut contenir des informations personnelles, que les attaquants menaceront de rendre publiques s'ils ne sont pas payés. Vous devez également vous méfier si vous êtes devenu abonné à des groupes auxquels vous n'avez même pas adhéré. Toute activité suspecte est une raison pour changer votre mot de passe. 

    Connexion depuis d'autres appareils et navigateurs

     

    Vous pouvez vérifier à partir de quels appareils et navigateurs vous vous êtes connecté à votre compte. Dans Odnoklassniki, cela se fait à nouveau dans les paramètres, l'élément "Historique des visites". Vous verrez à partir de quelles adresses IP et de quelle ville vous avez entré votre compte. Si quelque chose vous semble suspect, nous vous recommandons de quitter immédiatement tous les appareils en cliquant sur le lien correspondant.

     

    Dans "VKontakte", la dernière activité se trouve dans le même onglet "Sécurité". Cliquez sur "Afficher l'historique des activités" et vous verrez toutes les informations relatives à la connexion à votre compte. De plus, il sera clair s'il s'agit d'un appareil mobile ou d'un ordinateur. Même le nom du navigateur est affiché, il est donc assez facile de repérer une activité suspecte.

     

    Sur Facebook, contrairement aux réseaux sociaux nationaux, il faudra un peu plus de temps pour cliquer sur la souris pour accéder au paramètre souhaité. Cliquez sur le triangle en haut à droite de l'écran, puis dans la fenêtre qui s'ouvre, sélectionnez «Paramètres et confidentialité». Ensuite, cliquez sur "Paramètres" et allez dans l'onglet "Sécurité et connexion". Vous trouverez ici votre historique de navigation: heure de connexion, navigateur, ville. Cliquez sur "Plus" pour voir plus d'entrées.

     

    En plus des réseaux sociaux, la visualisation de l'activité est également disponible dans les messageries instantanées. Par exemple, dans WhatsApp, vous devez accéder aux paramètres et sélectionner l'élément Web WhatsApp. Une liste des appareils connectés s'affiche. ICQ New fonctionne de la même manière : vous pouvez toujours aller dans Paramètres - Confidentialité, il indiquera quelles sessions actives du programme sont en ce moment:

     

    Frédéric Berger 

  • COVID-19, ASSOCIATION RSA, POLYNÉSIE FRANÇAISE, RENE HOFFER, MASQUE, CARREFOUR, GENDARME, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

    La haine des masqués qui prime sur le droit d'un non-masqué. 

     

    Ce 12 août 2020 j'ai été sorti manu militari par quatre vigiles de Carrefour Taravao (en "Polynésie française") et jeté (oui jeté) sous une table de la galerie marchande ce qui a fait que l'enregistrement audio précédent n'a pas enregistré, suite au choc de ma chute donc.
    Voici donc l'enregistrement de la partie précédent l'arrivée des gendarmes ainsi que leur intervention."

     

    Cliquez aussi sur:

    200812 (8).WAV

    et

    200812 (9).WAV

    La censure est énorme, essayons de cliquer sur les notes de musiques russes, merci.

    echo des montagnes echo
    Сегодня, 20:17
    Кому: вам
     
     
     
     
     
     
     
    200812 (8) (1).WAV
     
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    200812 (9) vigiles gendarmerie smartphone cassé plainte platine 20-08-12 mp3.mp3
     
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