11 mars 1963 : mort du colonel Bastien-Thiry
La mort du colonel Bastien-Thiry est loin d’être anodine dans ce cycle historique, car elle signe la fin ou, du moins, une sérieuse remise en cause de la légitimité française, en ce sens qu’il s’agissait d’en finir avec un homme qui s’était dressé contre la potestas au nom de l’auctoritas.
Car comment comprendre cette phrase, « Devant l’Histoire, devant nos concitoyens et devant nos enfants, nous proclamons notre innocence, car nous n’avons fait que mettre en pratique la grande et éternelle loi de solidarité entre les hommes », si ce n’est sous l’angle d’une transcendance poussant l’homme à agir au nom d’un idéal presque chevaleresque.
L’action du colonel Bastien-Thiry surgit de ce sentiment de trahison, que l’on partage ou non, né de la transformation d’une victoire militaire acquise sur le terrain en une défaite politique (les accords d’Évian) sans précédent, que la France n’a toujours pas soldée, étant donné qu’elle en paie encore les dommages collatéraux : repentance à outrance, immigration extra-européenne…
Au-delà de la rancune personnelle qui opposa le général de Gaulle au colonel, condamner à mort,Bastien-Thiry revenait à accepter implicitement qu’il avait eu raison sur l’interprétation de ce conflit national mais qu’il était impossible, pour l’autorité politique, de le reconnaître et qu’encore une fois, la potestas, le pouvoir légal, avait les moyens de taire cette vérité.
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