THOMAS SANKARA
Par Frédéric Hartmut Berger von Götz von Berlischingen
Ce jeune chef d'état africain a été assassiné, car il dérangeait.
Par les barbouzes comme FOCCARD?
Voici ses phrases les plus marquantes, du capitaine THOMAS SANKARA, toujours d'actualité, notamment sous la France actuelle.
"on ne tue pas les idées"!
Il est le président du pays durant la période de la première révolution burkinabèdu au 15 octobre 1987, qu'il finit par totalement incarner.
Durant ces quatre années, il mène à marche forcée, et y compris en recourant à la répression de certains syndicats ou organisations politiques rivales, une politique d'émancipation nationale (qui passe par exemple par le changement du nom de Haute-Volta issu de la colonisation en un nom issu de la tradition africaine : Burkina Faso, qui est un mélange de moré et de dioula et signifie Pays [ou Patrie] des hommes intègres), de développement du pays, de lutte contre la corruption ou encore de libération des femmes.
Il est abattu lors d'un coup d'État qui amène au pouvoir Blaise Compaoré, le 15 octobre 1987. Son souvenir reste vivace dans la jeunesse burkinabé mais aussi plus généralement en Afrique, qui en a fait une icône, un « Che Guevara africain », aux côtés notamment de Patrice Lumumba.
Il se prononce ouvertement pour la rupture du rapport « néocolonial » qui lie la Haute-Volta à la France : « Lorsque le peuple se met debout, l’impérialisme tremble. L’impérialisme qui nous regarde est inquiet. Il tremble. L’impérialisme se demande comment il pourra rompre le lien qui existe entre le CSP [le gouvernement] et le peuple. L’impérialisme tremble. Il tremble parce qu'ici à Ouagadougou, nous allons l'enterrer ».
Au niveau international, sa politique rencontre une approbation du mouvement altermondialiste, dans la mesure où il critique les injustices de la mondialisation, le système financier, l'importance du FMI et de la Banque mondiale et la dette des pays du tiers-monde les maintenant dans un cercle vicieux. Le Burkina Faso ne contracte ainsi pas de prêts avec le FMI, l'organisation voulant imposer ses « conditionnalités ».
Thomas Sankara considère en effet ce système comme un moyen de « reconquête savamment organisée de l'Afrique, pour que sa croissance et son développement obéissent à des paliers, à des normes qui nous sont totalement étrangers .
Parallèlement, il rejette le fardeau de la dette qui pèse sur les pays en voie de développement. Son discours contre la dette, prononcé le 29 juillet 1987 à Addis-Abeba lors d'un sommet de l'OUA, est sans doute le plus connu des discours de Thomas Sankara.
Il y déclare que son pays ne remboursera pas ses créanciers, et argumente notamment ainsi : « la dette ne peut pas être remboursée parce que si nous ne payons pas, nos bailleurs de fond ne mourront pas. Soyons-en sûrs. Par contre, si nous payons, c'est nous qui allons mourir. Soyons en sûrs également.
Dénonçant le soutien des États-Unis à Israël et à l'Afrique du Sud, il appelle les pays africains à boycotter les Jeux olympiques d'été de 1984 à Los Angeles.
. Au nom du « droit des peuples à la souveraineté », il soutient les revendications nationales du Sahara occidental, de la Palestine,
Sankara tente également de rompre avec la société traditionnelle inégalitaire burkinabè, en affaiblissant le pouvoir des chefs de tribus, et en cherchant à intégrer les femmes dans la société à l'égal des hommes.
Il institue la coutume de planter un arbre à chaque grande occasion pour lutter contre la désertification.
VIDEO MAISON DE L'ECHO DES MONTAGNES:
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