LE CRÉDIT PAS MUTUEL
ET
SON RÉSEAU MAFIEUX.
SOURCE: HEB'DI
L'Écho des Montagnes, dans le légitime but de vous informer, vous rappelle que le crédit mutuel vous trompe en vous faisant croire que c'est une banque.
Ce n'est pas une banque, mais un bankster.
Explication:
En effet le crédit mutuel est un "verein" nazi, né sous le régime nazi.
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DOSSIER:
Depuis le début, les salariés pouvaient compter sur un soutien plus ou moins affiché de nombreux élus politiques. M. Becht fut même le premier à envoyer un courrier à M. Théry, PDG du Crédit Mutuel, pour lui faire part de sa désapprobation devant son choix de liquider 70 emplois et tous les autres induits. Il est vrai que M. Becht avait de l’expérience : c’est sur sa commune de Rixheim que le Crédit Mutuel possédait une imprimerie, Roto Offset, d’où sortait le journal gratuit PAM (Petites annonces mulhousiennes). Au printemps 2012, la banque a décidé de fermer cette usine et licenciait 116 salariés… tout en promettant à M. le maire Becht des compensations devant cette grosse tuile industrielle et sociale. Il attend toujours… Fort de cette expérience, il a bien compris que les promesses n’engageaient que ceux qui y croient et exige donc, à nouveau, des contreparties à la fermeture de l’imprimerie mulhousienne cette fois-ci.
M. Becht croit avoir fait son job… et advienne que pourra !
M. Carli, l’exécuteur des basses œuvres du Crédit Mutuel, a bien compris le message. Il promet donc aux élus mulhousiens (municipalité et parlementaire) la création de « quelque chose dans le domaine du numérique » dans le cadre de l’initiative KM0 de Mulhouse. Les salariés voudraient en savoir plus, le « quelque chose » étant quand même un peu vague… La question fut donc posée à M. Carli lors de l’émission de radio MNE qui dit sans hésiter : « Il ne s’agira pas d’un outil industriel, mais plutôt d’une structure qui reste encore à définir tant dans son rôle que sa composition. » Cela pour répondre au Comité d’entreprise de L’Alsace qui propose que soit installée une imprimerie numérique, nouvelle technologie dans le domaine des industries graphiques et qui auraient toute leur place dans le projet de la ville. Mais le Crédit Mutuel n’en veut pas.Et que dit M. Becht lors de la même émission : « J’ai eu des garanties de M. Carli que le Crédit Mutuel va installer un outil industriel dans le cadre de KM0 ». Et donc je n’ai plus rien à redire à la fermeture de l’imprimerie du journal ! Naïf, M. Becht ? On à peine à le croire vu son parcours et son pédigrée. Alors, quelque peu manipulateur, le député ? Ce serait plutôt dans ce registre qu’il faudrait chercher. M. Becht a sûrement eu des assurances, comme en 2012 en tant que maire de Rixheim. Son soutien aux salariés du journal était donc une simple manipulation d’un député voulant apparaître soutenant son électorat…mais flanchant à la première promesse de Gascon d’une banque qui a d’évidence des arguments pour tranquilliser le député.
Mme Lutz : « Les élus ne peuvent intervenir dans la gestion des entreprises »…
Mme la maire de Mulhouse nous a également surpris lors de cette émission. Elle qui, a plusieurs reprises, a manifesté son soutien aux salariés du journal, semble bien plus timide à présent. Elle aussi, a-t-elle reçue des « garanties » quant à la liquidation de 70 postes de travail et autant d’emplois indus ? Si ce sont les mêmes que M. Becht, elle devrait être bien plus méfiante que le député quelque peu éloignés des contingences de son électorat préoccupé qu’il est par son ambition pour sa carrière qui est, paraît-il, incommensurable. L’ambition, pas la carrière…Mais Mme Lutz ne peut affirmer que les élus ne sauraient intervenir dans la gestion des entreprises ! Non seulement ils peuvent mais ils doivent ! Ou bien cela signifierait que les politiques ont totalement capitulés devant le moloch économique… et ils alimenteront dès lors, encore plus la méfiance des citoyens à l’égard de la politique.
Tout n’est pas perdu, cependant, pour Mme la maire ! La FILPAC-CGT, syndicat majoritaire dans l’entreprise, a commandité des experts pour bâtir un projet d’imprimerie numérique dans le cadre de KM0. Cela ne créerait sûrement pas de très nombreux emplois, mais serait un complément de ressources pour l’imprimerie du journal.
Soutenir un tel projet, Mme Lutz, n’est pas une dangereuse immixtion dans la gestion d’une entreprise : c’est rappeler au Crédit Mutuel qu’il a des droits et des devoirs. Si les entreprises bénéficient de soutien public et exonérations diverses des collectivités locales, ces dernières doivent leur imposer leurs devoirs : celui de développer un espace économique et non pas l’appauvrir en liquidant, sans véritable justification, un outil industriel.
Les deux mensonges du Crédit Mutuel
Pour convaincre ces deux élus, le Crédit Mutuel a développé une stratégie de communication qui convainc ceux qui veulent être convaincus. Même dans une partie de la rédaction, ce qui est bien dommage.Premier mensonge : la fermeture de l’imprimerie n’aura pas d’incidence sur le titre L’Alsace. Cela n’est tout simplement pas possible techniquement. Même les imprimeurs des Dernières Nouvelles d’Alsace qui imprimeraient le journal mulhousien selon le crédit Mutuel, en conviennent : il est impossible d’imprimer dans les délais les deux quotidiens sans une réduction du nombre d’édition, sans une heure de bouclage précoce pour L’Alsace, sans une accélération du nombre d’articles et de pages commun.e.s aux deux journaux. Et, tôt ou tard, le Crédit Mutuel imposera le journal unique devant les contraintes de l’impression à Strasbourg.
Second mensonge : les compensations. Dans le plan de M. Carli, il n’y a qu’une seule certitude : la fermeture du centre d’impression mulhousien. Tout le reste : développement, investissements, créations éditoriales, sont de vagues promesses, non datées, non chiffrées. Ce ne sont que des arguments pour tenter de dévoyer le refus des imprimeurs de perdre leur emploi « puisque c’est le passage obligé pour préserver les autres salariés ». Arguments archi-rebattus à tout occasion par le patronat pour casser la solidarité entre les salariés et faire accepter les « sacrifices »… Cela est évidemment favorisé par la division syndicale qui fait preuve, une nouvelle fois, du poison qu’elle représente pour les travailleurs quand les syndicats ne veulent pas s’entendre.
Des élus qui restent fermes…
Pour les salariés du journal qui ne perdent pas espoir de préserver leur entreprise, tous les élus ne semblent pas sensibles aux mensonges du Crédit Mutuel et ne semble pas se laisser vassaliser comme d’autres.Dans un courrier ferme, le Conseil départemental du Haut-Rhin rappelle à M. Théry qu’il ne compte pas se laisser abuser et qu’il a bien compris les enjeux qui se profilent au-delà de la fermeture de l’imprimerie.
On le voit, MM. Théry et Carli veulent présenter la fermeture de l’imprimerie comme acquise et irrévocable, ils devront encore compter sur une résistance dans le Centre- et Sud-Alsace. 2018, année erratique pour le Crédit Mutuel ?
Michel Muller
(Article initialement paru sur le site de L’Alterpresse68)