LE CHAMPION CYCLISTE ET
ANTI-DOPAGE
MICHEL ROUSSEAU
L’Écho des Montagnes est en deuil.
Votre journal et toute sa rédaction viennent de perdre un Ami, un collaborateur sincère et passionné.
LE CHAMPION CYCLISTE
Le Parisien, qui a longtemps vécu en Dordogne, avait remporté l'or en vitesse à Melbourne en 1956
Michel Rousseau, le champion olympique de vitesse en 1956 à Melbourne (Australie), s'est éteint hier matin à Saint-Yrieix-la-Perche, en Haute-Vienne. Il avait 80 ans. Mais le triple champion du monde de vitesse (1956, 1957 et 1958) a très longtemps vécu en Aquitaine, en Dordogne, à Annesse-et-Beaulieu, après sa carrière sportive. Jusqu'en 2012 en fait, et son départ pour le département voisin.
Né à Paris en 1936, le champion a longtemps régné sur la piste française. Outre ses titres internationaux, il a collectionné les médailles nationales. Champion de France amateur en 1957, il a ensuite ravi les titres nationaux chez les professionnels en 1959, 1960, 1961, 1962 et 1967.
Une fois sa carrière terminée, Michel Rousseau s'est ensuite fondu dans le paysage périgourdin, se rapprochant naturellement des cyclistes du département. Notamment de Raymond Boisseau, lui aussi disparu.
Celui-ci était à l'origine de la course "la Valentin Huot", qui regroupe chaque année en Dordogne des anciennes gloires du cyclisme. En 2014, Michel Rousseau avait ainsi couru sur les routes du Périgord aux côtés de Raymond Poulidor ou encore de Luc Leblanc.
LE CHAMPION ANTI-DOPAGE
Michel venait me voir régulièrement en Savoie, chevauchant sa moto par tout temps.
Il me parlait sans cesse du dopage dans le monde cycliste.
Il m'a raconté une anecdote: "Un jour passant une visite médicale à Fontainebleau, les docteurs demandent au champion, mais vous n'avez pas de piqûre sur vos avant bras; c'est incroyable, vous ne vous dopez pas, vous êtes un extra-terrestre".
Michel a lutté contre le dopage dans le cyclisme toute sa vie, depuis le "fort ca"= pour les débutants "le fort carré d'Antibes" jusqu'à sa mort.
Il me parlait avec passion devant un matafan cuit au feu de bois sur le poêle à bois , ou devant un plat de crozet avec des godivaux, il se régalait aussi de la tarte aux myrtilles maison faite par Thérèse, du célèbre restaurant le "BOUQUETIN" à Champagny en Vanoise.
Là-haut écoutes mon Ami:
Frédéric BERGER