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ZIAD MEDOUKH, PRINTEMPS, PALESTINE, GAZA, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

Un printemps d’espoir

Ziad Medoukh

 

 

Malgré notre souffrance infinie,

Nous attendons cette saison.

Malgré l’enfer à ciel ouvert  de Gaza,

Malgré le mur de la honte de Cisjordanie,

Malgré l’horreur au quotidien

En dépit de toutes les actualités ténébreuses et macabres :

Crimes, larmes, sang, atrocités, deuils

Malgré  toute cette injustice,

Nous rêvons de la belle saison,

Saison de  paix, de lumière et de soleil en liberté,

Saison qui nous fait oublier l’année meurtrière sur notre rive écartelée,

Saison de belle abnégation et de belle résistance,

Saison de journée de la terre et de belle poésie,

La terre qui a bu tant de larmes et de sang,

Et la poésie

Si puissante,

Si profonde,

Un plaidoyer pour la paix,

Poésie qui permet  de pressentir la fragilité de la vie

Mais  qui en chante la beauté, qui en célèbre la splendeur

Avec les vifs élans du cœur.

 

 

 

 Notre printemps même oublié est un jardin fleuri,

 C’est un ciel décoré de brillantes étoiles

Il  efface le souvenir de toutes les  nuits pénibles

Il  ensoleille nos monts, nos collines et nos vallées

C’est un printemps qui se moque du vacarme  abominable des bombardements.

Quand le printemps palestinien est là,

Il fait toujours beau.

Sa beauté ne laisse personne indifférent

C’est un printemps de joie et de sourire

Et pour nous,  chaque sourire est un combat gagné !

 

 

 

 Avec le printemps, il est possible d’arracher une ligne d’espoir

Avec le printemps,

Notre peuple  garde en lui confiance, fierté, union,  solidarité et vigueur

Et nos enfants retrouvent légèreté, insouciance et rire.

Au printemps, la colombe de la paix déploie ses ailes.

La terre se révolte contre les oppresseurs.

Les pierres sont vivantes

Et  les oiseaux n’ont pas besoin de ciel pour voler.

Notre martyr est capable de creuser sa tombe dans la liberté du vent

Avec notre printemps, nous semons la paix, alors qu’eux  sèment la haine

Eux qui brûlent nos  jeunes oliviers de paix

Que nous avons plantés

Dans le champ d’herbe verte,

Un champ gorgé de sang,

Un champ de ruines labourées par nos larmes

 

Un champ d’horreur dans une Palestine meurtrie.

 

 

 

Notre printemps est riche de sensibilité, de souvenirs, de sagesse et de sérénité

Il transforme notre rire en mélodie et notre visage en un beau paysage

Il résiste jusqu’à l’éclosion de la lumière

Il défie le silence mortel et l’immobilisme macabre

Il   apporte un sourire aux opprimés de la vie

Avec son printemps, la Palestine reste digne et droite comme l’obélisque

Son printemps est la source du bonheur

Il est la nourrice de son noble espoir

Un espoir en des jours meilleurs où s’épanouissent les fleurs,

Un espoir inépuisable, un espoir inébranlable,

Un espoir palestinien dans un printemps palestinien !

 

 

 

 

 

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