Ziad Medoukh reçoit son premier Prix poétique à Gaza
Ziad Medoukh, directeur du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza en Palestine, poète et écrivain d’expression française, a finalement reçu à Gaza son premier Prix de poésie au Concours Europoésie 2014 et le premier prix de la Francophonie.
Le premier prix poétique envoyé par les organisateurs et apporté par une solidaire française en visite dans la bande de Gaza, se composait de deux coupes, une médaille, un diplôme et plusieurs livres de poésie.
Ziad Medoukh, qui a gagné le premier Prix de poésie au Concours international organisé par l’association "Rencontres Européennes-Europoésie", pour son poème « A la mère palestinienne », devait recevoir son prix en personne à Paris en mai dernier lors d'une cérémonie organisée dans la capitale française. Mais il n'a pas pu sortir à cause du blocus israélien et de la fermeture des passages qui relient Gaza à l’extérieur.
Lors de la cérémonie officielle en mai dernier à Paris, le lauréat palestinien était bloqué dans sa prison à ciel ouvert, comme toute la population civile de cette région sous blocus israélien depuis plus de sept ans. C’est Nicole Blondeau de l’université Paris 8 qui a lu le poème récompensé et le mot de l'auteur qui a été très apprécié par l'auditoire.
Le poème écrit par Ziad Medoukh en mars dernier et dédié à toutes les mères palestiniennes, rend hommage à leurs sacrifices et salue leur résistance dans le combat du peuple palestinien pour la liberté et pour la justice.
Ce combat de nos mères courageuses a été de nouveau démontré lors de la dernière offensive israélienne sur la bande de Gaza en été dernier.
Ziad Medoukh a déjà publié trois recueils de poèmes en français sur Gaza et la Palestine, deux en France et un au Québec.
Ses poèmes sont considérés comme un cri libre et intense qui s’élève au-dessus des murs et du blocus de la honte. Ses mots sont universels de vérité et de sagesse. C’est la plume palestinienne de la paix qui montre la dignité et le courage d’un peuple résistant.
Cette récompense est certes une reconnaissance de son talent poétique, mais aussi, celle de son engagement auprès des jeunes de Gaza, et surtout, celle de la noblesse de la cause palestinienne.
Elle montre l’importance de la poésie et de la culture dans la résistance en Palestine.