Coupe du Monde au Brésil : des enfants forcés à se prostituer pour 1,60 €
Une enquête du Sunday People révèle aujourd’hui comment des enfants qui vivent dans la misère, drogués au crack et à la colle, sont exploités par des dealers et des proxénètes.
Des enfants âgés de seulement 10 ans sont contraints à se vendre pour du sexe dans les rues du Brésil dans le but de se faire du fric avec l’arrivée des fans de football pour la Coupe du monde de football.
Et puisque 600 000 fans étrangers sont attendus au Brésil cette semaine, dont des britanniques, la plaie va s’aggraver pour ces jeunes.
Nous avons effectué un voyage la semaine passée dans la ville hôte de Recife, sur la côte nord-est, pour interviewer des enfants piégés dans le cercle vicieux de la prostitution.
En tant qu’ancien détective et bénéficiant d’une expérience de presque 30 ans dans les enquêtes sur les abus d’enfants, dont notamment le scandale Jimmy Savile, ce que j’ai découvert au Brésil m’a désarçonné.
Des milliers d’enfants désespérés…
Avec ses charmantes plages à proximités de gratte-ciels, Recife est la 5e plus grande ville du Brésil et accueillera cinq matchs de la Coupe du monde.
L’Angleterre y jouera un match à élimination directe si elle termine première de son groupe.
Mais drogues et abus d’enfants sont également légions à Recife, ce qui est aussi le cas de toutes les autres villes du pays, selon des volontaires d’organismes de bienfaisance.
Dés que vous arrivez à l’aéroport, les chauffeurs de taxi qui vous proposent de vous emmener vous proposent également de faire un détour dans des endroits où l’on peut se procurer sexe et drogues.
Les enfants traînent dans des quartiers du centre-ville où des fans se rassembleront.
Ce pourrait être une anecdote innocente, mais la plupart de ces gosses n’y réfléchiront pas une seule seconde et vous proposeront des rapports sexuels.
Ce qui m’a tout de suite étonné, c’est à quel point ces enfants sont jeunes. Beaucoup d’entre eux essayaient de paraître plus âgés de par leur façon de s’habiller et le fait qu’il portent du maquillage.
Accompagné d’un traducteur et d’un missionnaire qui travaille avec les enfants dans la rue, j’ai parlé à trois très jeunes filles, dont une n’avait de toute évidence plus toute sa tête à cause des drogues qu’elle consomme et de la colle qu’elle sniffe.
Lorrisa n’a que 13 ans, et sa carrure est si fine que je suis certain que sa croissance a été ravagée par les drogues.
Elle sniffait une bouteille de plastique contenant de la colle industrielle très forte, qu’ils appellent « cola », tandis qu’elle racontait leur quotidien.
Je tenais cette bouteille sous mon nez pour sentir l’odeur, et c’était tellement fort que cela m’a provoqué des maux de tête.
Lorrisa m’a expliqué : « Sniffer de la colle, ça me fait tourner la tête, je me sens toute chose, et ça fait oublier la faim, donc j’ai plus besoin de manger [...] ça m’aide à supporter la violence et les dangers de la rue ».
Raphaela, une amie de Lorrisa âgée de 13 ans, me rejoint.
Elle me confie qu’elle est régulièrement approchée par de nombreux hommes qui veulent avoir des rapports sexuels : des locaux, des touristes et des chauffeurs de taxi.
Ils paient pour cela 10 réals brésiliens, l’équivalent de 3,20 €.
Elle m’a raconté l’histoire effroyable vécue par son amie Mickela, 14 ans.
« Mickela vivait dans la rue, et a été assassinée un jour de grève de la police. Un homme l’a ramassée près de la station de métro et elle a eu des rapports avec lui. Mais après, il a refusé de payer, l’a tuée, et a jeté son corps dans la rue. Cela s’est passé il y a à peine quelques semaines ».
Une prostituée plus âgée, qui endosse le rôle de mère pour ces enfants, m’a raconté que la police n’a pas encore retrouvé l’assassin.
Au cours des trois heures que j’ai passées avec ces enfants, et ce alors qu’ils poursuivaient leurs affaires, une voiture de police est passée à deux reprises, mais les agents n’ont rien fait.
Les proxénètes et les dealers vont et viennent sans être inquiétés, conscients du fait que la police est incapable de faire cesser ces horreurs.
Calliem, 14 ans, m’a raconté qu’elle a commencé à vendre son corps à 11 ans.
« J’ai des rapports avec tellement d’hommes, et ils ne me paient que cinq réals brésiliens », nous confie-t-elle.
C’est l’équivalent de 1,60 €.
Calliem est une consommatrice régulière de « cola », de cannabis et de crack, qu’elle se procure via un dealer qui déambule dans les rues : « Mon père est mort, ma mère vit dans un abris avec ma tante, et j’avais neuf frères et sœurs. Trois d’entre eux sont morts depuis. L’un d’eux dans une fusillade. »
Ce qui reste de sa famille sait qu’elle vit dans les rues et qu’elle vend son corps pour de l’argent.
Ce qui est le plus choquant, c’est la simplicité avec laquelle elle raconte sa vie, comme si c’était parfaitement normal et acceptable.
Calliem m’a confié qu’elle avait peur que la Coupe du monde attire davantage d’hommes qui veulent avoir des rapports.
Une femme âgée de 41 ans et qui a vécu dans la rue depuis l’âge de 7 ans, a déclaré : « Les enfants courent un réel danger avec les hommes d’ici et les touristes ».
Elle donne l’exemple d’un garçon âgé de 10 ans qui a été contraint à se prostituer.
« Les enfants vont avec des hommes parce qu’ils sont drogués, et qu’ils ont besoin de plus d’argent pour s’acheter de la drogue. Ils font usage de la drogue pour étouffer la douleur des abus sexuels, deviennent accrocs, et doivent ensuite se vendre encore et encore pour gagner de l’argent. »
Les drogues sont largement accessibles au Brésil, et le pays est en proie à une épidémie de crack.
J’ai rencontré un garçon de 15 ans, accro au crack et au « cola », sous l’emprise d’un proxénète appelé « l’Oncle ».
J’ai également été emmené dans la célèbre favela de Santo Amaro pour discuter avec une dealer de drogue de moyenne envergure, Stephanie.
Vous pourriez la croiser dans la rue sans vous douter de rien, mais en réalité, la majeure partie de la communauté la craint.
Elle s’est confié à moi : « Je ne vend que du crack, et qu’aux ados et aux grandes personnes. L’un de mes clients est un avocat ».
Lorsque je lui ai dit que les drogues étaient souvent vendues à des jeunes enfants, elle a commencé à pleurer. Elle a elle-même des enfants et m’a expliqué que la plus âgée, 18 ans, est accro au crack.
Elle m’a ensuite expliqué à quel point le crack est dangereux : « C’est un produit qui a été envoyé par le Diable pour faire trois choses : tuer, voler et détruire la vie des autres ».
J’ai l’impression que la vie là-bas est un tapis roulant duquel elle-même est incapable de descendre, et qu’elle finira soit en prison, soit assassinée lors d’une vendetta liée à la drogue.
J’ai rencontré le commandant de police, le Major Angelo, qui m’a invité à faire un tour de la station avec un officier du Département du Trafic d’êtres humains.
À ma grande surprise, lorsque j’ai demandé à l’officier la dernière fois qu’il a eu affaire à un cas d’abus d’enfants forcés à se vendre ou vendus par un adulte pour du sexe, il n’a pas pu s’en souvenir tellement ça remontait à loin.
Le Major Angelo a ajouté : « Nous prenons ce problème de fans qui cherchent à avoir des relations sexuelles avec des enfants très au sérieux. Nous avons mis en place un service d’assistance téléphonique et nous répondrons à tous les appels, et chercherons des preuves ».
Mais aussi sincères puissent être les intentions du commandant, il est évident que ni lui, ni les services de police brésiliens ne savent comment résoudre ce problème.
Pourtant, une simple opération de surveillance d’une semaine mettrait sous les verrous beaucoup de prédateurs sexuels d’enfants, et leur permettrait d’être sauvés.
La police en Grande-Bretagne collaborera avec les autorités brésiliennes pour empêcher l’entrée des prédateurs sexuels d’enfants connus de la police.
L’œuvre caritative Happy Child, mise en place pour veiller à ce que les fillettes qui tombent enceintes en se prostituant, a lancé une campagne de sensibilisation pour les fans lors de la Coupe du monde qui propose des bracelets pour les enfants.
La directrice Sarah de Carvalho l’affirme : « Nous sommes inquiets de l’arrivée en grand nombre de fans de football. Nous savons que les enfants vulnérables courent de sérieux risques d’être abusés sexuellement lors d’événements sportifs de grande ampleur ».
La campagne C’est un Pénalty a été mise en place pour sensibiliser les fans de football, les avertissant que s’ils sont impliqués dans l’exploitation sexuelle d’enfants âgés de 17 ans ou moins, ils risquent d’être poursuivis par la justice brésilienne et dans leur pays.
Sans abris: une fille prostituée partage un matelas dans la rue
Une fille aidée par cette organisation caritative, Erica, m’a confié : « Peu après ma naissance, ma mère, qui se prostituait, m’a confié à un ami. Cet ami tenait un bordel est s’est occupé de moi jusqu’à l’âge de 10 ans. Il m’a ensuite dit qu’il était temps que je commence à gagner mon propre argent et que je lui rembourse ce qu’il avait dépensé pour moi au cours de toutes ces années. J’ai dû travailler dans ce bordel et avoir des rapports sexuels avec les clients ».
Elle s’est enfuie et a passé les deux années suivantes à vivre dans les rues ou dans des abris, prenant la fuite chaque fois qu’elle a été abusée sexuellement ou battue.
Agée de 13 ans, elle a rencontré un homme de 24 ans et a emménagé avec lui.
Quand elle est tombée enceinte, il l’a quittée ; elle s’est donc de nouveau retrouvée à la rue.
Happy Child est intervenu, et elle a désormais devant elle un futur plein d’espoir. La naissance du bébé de cette jeune fille est prévu pour août, et le berceau à côté de son lit est prêt.
Mais il y a des milliers d’autres filles, dont l’avenir se résume à vendre leur corps.
J’ai visité beaucoup de pays pour mettre en lumière et identifier les exploitations sexuelles, mais les abus qui ont lieu ouvertement dans cette ville qui accueille la Coupe du monde sont choquants.
Ce qui serait génial, c’est que les millions de gens qui vont allumer leur TV pour regarder la Coupe du monde, dans le confort de leur salon, aient une pensée pour ces enfants dont la vie est ravagée.
Personnellement, j’écrirai à la présidente du Brésil et au chef de la police pour leur présenter mes preuves et attirer leur attention de toute urgence sur ces horribles abus.
Pour plus d’infos, visitez Happychild.org ou pour en savoir plus sur leur campagne pour la Coupe du monde, visitez Itsapenalty.com
Traduit de l’article de Mirror.co.uk par Fabio Coelho de Ficientis pour Croah.fr
Tourisme sexuel : la face cachée de la Coupe du... par euronews-fr
Des enfants âgés de seulement 10 ans sont contraints à se vendre pour du sexe dans les rues du Brésil dans le but de se faire du fric avec l’arrivée des fans de football pour la Coupe du monde de football.
Et puisque 600 000 fans étrangers sont attendus au Brésil cette semaine, dont des britanniques, la plaie va s’aggraver pour ces jeunes.
Nous avons effectué un voyage la semaine passée dans la ville hôte de Recife, sur la côte nord-est, pour interviewer des enfants piégés dans le cercle vicieux de la prostitution.
En tant qu’ancien détective et bénéficiant d’une expérience de presque 30 ans dans les enquêtes sur les abus d’enfants, dont notamment le scandale Jimmy Savile, ce que j’ai découvert au Brésil m’a désarçonné.
Des milliers d’enfants désespérés…
- RACOLENT pour du sexe pour seulement 1,60 € après que des proxénètes les ont obligés à porter des vêtements et se maquiller pour paraître plus âgés.
- SE PLIENT à leur sordide commerce dans les cours des hôtels où les fans britanniques logeront.
- SNIFFENT des bouteilles de colle industrielle pour calmer la douleur de la faim.
- CRAIGNENT pour leurs vies après qu’une prostituée de 14 ans a été assassinée et que son corps a été jeté dans la rue le moins dernier par un homme qui refusait de payer pour du sexe.
Avec ses charmantes plages à proximités de gratte-ciels, Recife est la 5e plus grande ville du Brésil et accueillera cinq matchs de la Coupe du monde.
L’Angleterre y jouera un match à élimination directe si elle termine première de son groupe.
Mais drogues et abus d’enfants sont également légions à Recife, ce qui est aussi le cas de toutes les autres villes du pays, selon des volontaires d’organismes de bienfaisance.
Tragique : les rues du Brésil sont remplies de milliers d’enfants désespérés. Ici, deux d’entre elles avec un missionnaire d’une œuvre de charité.
Les enfants traînent dans des quartiers du centre-ville où des fans se rassembleront.
Ce pourrait être une anecdote innocente, mais la plupart de ces gosses n’y réfléchiront pas une seule seconde et vous proposeront des rapports sexuels.
Ce qui m’a tout de suite étonné, c’est à quel point ces enfants sont jeunes. Beaucoup d’entre eux essayaient de paraître plus âgés de par leur façon de s’habiller et le fait qu’il portent du maquillage.
Accompagné d’un traducteur et d’un missionnaire qui travaille avec les enfants dans la rue, j’ai parlé à trois très jeunes filles, dont une n’avait de toute évidence plus toute sa tête à cause des drogues qu’elle consomme et de la colle qu’elle sniffe.
Lorrisa n’a que 13 ans, et sa carrure est si fine que je suis certain que sa croissance a été ravagée par les drogues.
Elle sniffait une bouteille de plastique contenant de la colle industrielle très forte, qu’ils appellent « cola », tandis qu’elle racontait leur quotidien.
Je tenais cette bouteille sous mon nez pour sentir l’odeur, et c’était tellement fort que cela m’a provoqué des maux de tête.
Lorrisa m’a expliqué : « Sniffer de la colle, ça me fait tourner la tête, je me sens toute chose, et ça fait oublier la faim, donc j’ai plus besoin de manger [...] ça m’aide à supporter la violence et les dangers de la rue ».
Raphaela, une amie de Lorrisa âgée de 13 ans, me rejoint.
Elle me confie qu’elle est régulièrement approchée par de nombreux hommes qui veulent avoir des rapports sexuels : des locaux, des touristes et des chauffeurs de taxi.
Ils paient pour cela 10 réals brésiliens, l’équivalent de 3,20 €.
Raphaela, 13 ans, contrainte à se prostituer
« Mickela vivait dans la rue, et a été assassinée un jour de grève de la police. Un homme l’a ramassée près de la station de métro et elle a eu des rapports avec lui. Mais après, il a refusé de payer, l’a tuée, et a jeté son corps dans la rue. Cela s’est passé il y a à peine quelques semaines ».
Une prostituée plus âgée, qui endosse le rôle de mère pour ces enfants, m’a raconté que la police n’a pas encore retrouvé l’assassin.
Au cours des trois heures que j’ai passées avec ces enfants, et ce alors qu’ils poursuivaient leurs affaires, une voiture de police est passée à deux reprises, mais les agents n’ont rien fait.
Les proxénètes et les dealers vont et viennent sans être inquiétés, conscients du fait que la police est incapable de faire cesser ces horreurs.
Calliem, 14 ans, m’a raconté qu’elle a commencé à vendre son corps à 11 ans.
« J’ai des rapports avec tellement d’hommes, et ils ne me paient que cinq réals brésiliens », nous confie-t-elle.
C’est l’équivalent de 1,60 €.
Calliem est une consommatrice régulière de « cola », de cannabis et de crack, qu’elle se procure via un dealer qui déambule dans les rues : « Mon père est mort, ma mère vit dans un abris avec ma tante, et j’avais neuf frères et sœurs. Trois d’entre eux sont morts depuis. L’un d’eux dans une fusillade. »
Ce qui reste de sa famille sait qu’elle vit dans les rues et qu’elle vend son corps pour de l’argent.
Ce qui est le plus choquant, c’est la simplicité avec laquelle elle raconte sa vie, comme si c’était parfaitement normal et acceptable.
Calliem m’a confié qu’elle avait peur que la Coupe du monde attire davantage d’hommes qui veulent avoir des rapports.
Une femme âgée de 41 ans et qui a vécu dans la rue depuis l’âge de 7 ans, a déclaré : « Les enfants courent un réel danger avec les hommes d’ici et les touristes ».
Elle donne l’exemple d’un garçon âgé de 10 ans qui a été contraint à se prostituer.
« Les enfants vont avec des hommes parce qu’ils sont drogués, et qu’ils ont besoin de plus d’argent pour s’acheter de la drogue. Ils font usage de la drogue pour étouffer la douleur des abus sexuels, deviennent accrocs, et doivent ensuite se vendre encore et encore pour gagner de l’argent. »
Les drogues sont largement accessibles au Brésil, et le pays est en proie à une épidémie de crack.
J’ai rencontré un garçon de 15 ans, accro au crack et au « cola », sous l’emprise d’un proxénète appelé « l’Oncle ».
J’ai également été emmené dans la célèbre favela de Santo Amaro pour discuter avec une dealer de drogue de moyenne envergure, Stephanie.
Vous pourriez la croiser dans la rue sans vous douter de rien, mais en réalité, la majeure partie de la communauté la craint.
Elle s’est confié à moi : « Je ne vend que du crack, et qu’aux ados et aux grandes personnes. L’un de mes clients est un avocat ».
Lorsque je lui ai dit que les drogues étaient souvent vendues à des jeunes enfants, elle a commencé à pleurer. Elle a elle-même des enfants et m’a expliqué que la plus âgée, 18 ans, est accro au crack.
Sauveurs : deux enfants prostituées, avec des missionnaires d’un organisme caritatif
J’ai l’impression que la vie là-bas est un tapis roulant duquel elle-même est incapable de descendre, et qu’elle finira soit en prison, soit assassinée lors d’une vendetta liée à la drogue.
J’ai rencontré le commandant de police, le Major Angelo, qui m’a invité à faire un tour de la station avec un officier du Département du Trafic d’êtres humains.
À ma grande surprise, lorsque j’ai demandé à l’officier la dernière fois qu’il a eu affaire à un cas d’abus d’enfants forcés à se vendre ou vendus par un adulte pour du sexe, il n’a pas pu s’en souvenir tellement ça remontait à loin.
Le Major Angelo a ajouté : « Nous prenons ce problème de fans qui cherchent à avoir des relations sexuelles avec des enfants très au sérieux. Nous avons mis en place un service d’assistance téléphonique et nous répondrons à tous les appels, et chercherons des preuves ».
Mais aussi sincères puissent être les intentions du commandant, il est évident que ni lui, ni les services de police brésiliens ne savent comment résoudre ce problème.
Pourtant, une simple opération de surveillance d’une semaine mettrait sous les verrous beaucoup de prédateurs sexuels d’enfants, et leur permettrait d’être sauvés.
La police en Grande-Bretagne collaborera avec les autorités brésiliennes pour empêcher l’entrée des prédateurs sexuels d’enfants connus de la police.
L’œuvre caritative Happy Child, mise en place pour veiller à ce que les fillettes qui tombent enceintes en se prostituant, a lancé une campagne de sensibilisation pour les fans lors de la Coupe du monde qui propose des bracelets pour les enfants.
La directrice Sarah de Carvalho l’affirme : « Nous sommes inquiets de l’arrivée en grand nombre de fans de football. Nous savons que les enfants vulnérables courent de sérieux risques d’être abusés sexuellement lors d’événements sportifs de grande ampleur ».
La campagne C’est un Pénalty a été mise en place pour sensibiliser les fans de football, les avertissant que s’ils sont impliqués dans l’exploitation sexuelle d’enfants âgés de 17 ans ou moins, ils risquent d’être poursuivis par la justice brésilienne et dans leur pays.
Sans abris: une fille prostituée partage un matelas dans la rue
Une fille aidée par cette organisation caritative, Erica, m’a confié : « Peu après ma naissance, ma mère, qui se prostituait, m’a confié à un ami. Cet ami tenait un bordel est s’est occupé de moi jusqu’à l’âge de 10 ans. Il m’a ensuite dit qu’il était temps que je commence à gagner mon propre argent et que je lui rembourse ce qu’il avait dépensé pour moi au cours de toutes ces années. J’ai dû travailler dans ce bordel et avoir des rapports sexuels avec les clients ».
Elle s’est enfuie et a passé les deux années suivantes à vivre dans les rues ou dans des abris, prenant la fuite chaque fois qu’elle a été abusée sexuellement ou battue.
Agée de 13 ans, elle a rencontré un homme de 24 ans et a emménagé avec lui.
Quand elle est tombée enceinte, il l’a quittée ; elle s’est donc de nouveau retrouvée à la rue.
Happy Child est intervenu, et elle a désormais devant elle un futur plein d’espoir. La naissance du bébé de cette jeune fille est prévu pour août, et le berceau à côté de son lit est prêt.
Mais il y a des milliers d’autres filles, dont l’avenir se résume à vendre leur corps.
J’ai visité beaucoup de pays pour mettre en lumière et identifier les exploitations sexuelles, mais les abus qui ont lieu ouvertement dans cette ville qui accueille la Coupe du monde sont choquants.
Ce qui serait génial, c’est que les millions de gens qui vont allumer leur TV pour regarder la Coupe du monde, dans le confort de leur salon, aient une pensée pour ces enfants dont la vie est ravagée.
Personnellement, j’écrirai à la présidente du Brésil et au chef de la police pour leur présenter mes preuves et attirer leur attention de toute urgence sur ces horribles abus.
Pour plus d’infos, visitez Happychild.org ou pour en savoir plus sur leur campagne pour la Coupe du monde, visitez Itsapenalty.com
Traduit de l’article de Mirror.co.uk par Fabio Coelho de Ficientis pour Croah.fr
Tourisme sexuel : la face cachée de la Coupe du... par euronews-fr