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CHERIF ABDEDAÏM, LA NOUVELLE REPUBLIQUE, DIABLE, PALESTINE, HAMAS, FATAH, ECHO DES MONTAGNES, FREDERIC BERGER

Chronique: Quand le diable prêche la bonne parole

Posted: 27 Apr 2014 02:55 AM PDT

Par Chérif Abdedaïm, Samedi 26 avril 2014

Quand les Palestiniens se réconcilient entre eux, ceux qui prétendent tuer les populations pour instaurer leur «démocratie», semblent fâchés. Et pourtant, ces Américains aux interventions meurtrières, là où ils passent, n’ont jamais cessé de parler d’instauration de la paix dans le monde. En novlangue, c’est du déjà vu avec notamment le concept de «pacification».

Récemment, les Etats-Unis ont indiqué qu’ils étaient «déçus» par l’accord de réconciliation entre les deux principales factions palestiniennes, qui pourrait «sérieusement» compliquer les efforts de paix. Délires chroniques, réflexion parano, quand on sait que la vision américaine de la paix se traduit par des incohérences contre nature. Cela dit, et en dépit de ce mécontentement américain, l’accord palestinien qui pourrait mettre fin à une scission interne de sept ans entre le Fatah et le Hamas, serait en vue d’une éventuelle discussion pour la formation d’un gouvernement d’union nationale d’ici cinq semaines. Le moment de l’accord est «troublant» et les Etats-Unis sont «déçus» par cette annonce, a indiqué la porte-parole du département d’Etat Jen Psaki lors d’une conférence de presse. «Cela pourrait sérieusement compliquer nos efforts — pas seulement nos efforts, mais les efforts entre les parties, plus précisément, dans le but de prolonger les négociations », a déclaré Mme Psaki. Les négociations de paix parrainées par les Etats-Unis entre Israéliens et Palestiniens approchent de leur échéance du 29 avril sans qu’aucun règlement ne soit en vue. Les négociateurs israéliens ont informé leurs homologues palestiniens qu’ils avaient annulé une réunion prévue mercredi soir pour protester contre l’accord palestinien. Plus tôt mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait expliqué que M. Abbas devait choisir s’il voulait la paix avec Israël ou avec le mouvement Hamas, qu’Israël considère comme un groupe terroriste. Abbas a répondu que l’accord de réconciliation n’allait aucunement à l’encontre des négociations de paix avec Israël. Soulignant les principes de longue date des Etats-Unis au sujet de la question de la réconciliation, Mme Psaki a précisé que le gouvernement palestinien devait s’engager «sans ambigüité et de manière explicite» à la non-violence, reconnaître l’Etat d’Israël, et accepter les précédents accords entre les parties. Peu après l’annonce de l’accord de réconciliation, l’aviation israélienne a effectué une frappe sur le nord de Ghaza, blessant six civils palestiniens, dont un très grièvement, selon le ministère de l’Intérieur du Hamas. L’armée israélienne a affirmé avoir mené «une opération de contre-terrorisme», mais a reconnu avoir manqué sa cible. Nous voilà face à une vraie situation de terrorisme que les Américains n’osent pas évoquer. Comme si les civils palestiniens massacrés au quotidien étaient des sous hommes qui ne méritent aucune compassion. Quand le diable prêche la bonne parole !!!

La Nouvelle République

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