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Chronique : Plus impérial que ça, tu meurs !

Posted: 22 Aug 2013 09:33 AM PDT

Par Chérif Abdedaïm, Mardi 13 août 2013

Dans une récente interview le philosioniste BHL pense que les choses se passent assez bien en Libye. Pour lui, «  C’est le seul pays arabe qui a élu un musulman éclairé, démocrate et qui casse, dans les faits et dans les mots, la rhétorique anti-occidentale qui est le carburant de l’islamofascisme. »


« Donc, rien à regretter dans cette guerre ? », lui rétorque le journaliste. « Rien, bien entendu ! D’abord parce que les Libyens vivent infiniment mieux sous Zeidan que sous Kadhafi. Mais aussi parce que cette guerre a mis en œuvre un principe dont ma génération a rêvé : l’ingérence démocratique. »


Voilà, donc, le « philosophe du siècle » qui jubile au moment où les libyens souffrent le martyrs entre une piteuse gestion et une nouvelle menace impériale.


Selon certaines indiscrétions Washington a déployé  ces derniers jours, de nombreux avions dans le ciel libyen, notamment ses drones, en vue de localiser de supposés sites hébergeant leur ex. allié sur place, Al-Qaïda. 


« Le nouveau pouvoir libyen semble-t-il, est choqué, et accuse les Etats-Unis de violer son espace aérien. Les Etats-Unis n’en ont cure, et auraient déjà localisé les sites d’Al-Qaïda qu’ils veulent bombarder dans les prochains jours. », commente Allain Jules.


Une perte d’indépendance prévue, sauf cas de cécité, dirions-nous dans la mesure où dès le début de la déstabilisation de la début, les Occidentaux sous la coupe américaine ont porté leur intérêt sur Benghazi. Région pétrolifère qu’ils avaient prévue de pomper. A  cet effet, près de 1200 marines avaient débarqué de Malte pour soi-disant veiller solennellement sur les intérêts de leurs multinationales.
Maintenant, on passe à la vitesse supérieure. A l’instar des assassinats quotidiens menés au Yémen à coups de drones, les sbires de l’Empire entendent mener la même stratégie en Lybie. Et gars, à celui qui sort des rangs. Ce serait un terroriste d’Al-Qaïda.
Cela dit, Le marché fait la loi. L’expression nous est maintenant familière, pourtant elle reste relativement faible. Nous devrions dire : le marché fait le crime.
Combien se leurrent toujours à frapper les mauvaises personnes, au mauvais endroit !


Cette « ingérence démocratique » qui fait jubiler BHL, n’est autre que cette politique du serinée par les instigateurs du Nouveau Désordre Mondial, alias états-uniens. Dans ce sens, on ne cesse de nous tarauder avec le concept de « mondialistation » pour stigmatiser un fléau finalement vague qui nourrit les discours politiciens, les indignations carnavalesques et les doctrines consensuelles. Cette face abstraite de la mondialisation nous dissimule, de fait, la face réelle d’un empire. Un empire analysé, décortiqué, cartographié par une intelligentsia variée : parfois académique, parfois dissidente, mais unanime sur sa nature oligarchique et économico-financière.


A l’exemple d’Hannah Arendt qui écrivait, au début des années 50, que l’impérialisme devait être compris : «comme la première phase de la domination politique de la bourgeoisie, et qu’elle naquit lorsque la classe dirigeante détentrice des instruments de production capitaliste s’insurgea contre les limitations nationalistes imposées à son expansion économique ». Pour la philosophe allemande la notion d’expansion illimitée était désormais seule capable de répondre à l’espérance d’une accumulation illimitée de capital.
« L’argent pouvait engendrer l’argent parce que le pouvoir, au total mépris de toute loi – économique aussi bien que morale – pouvait s’approprier la richesse ». La richesse devenue un moyen illimitée de s’enrichir, se substituant de la sorte à l’action politique. Ainsi constituée, la puissance impériale pouvait «balayer toutes les protections politiques qui accompagnaient les autres peuples et englober la terre entière dans sa tyrannie».


De même, Alain Soral constate aujourd’hui une évolution de même nature : « L’oligarchie mondialiste, pas plus que le principe bancaire dont elle tire sa dynamique et son pouvoir, n’a de territoire ou de lieu. Cette aristocratie nomade et sans noblesse se niche partout où il y a de la richesse à capter et du profit à faire ».


Encore mieux dit ailleurs : «La banque, intrinsèquement fondée sur l’abstraction du chiffre au détriment de l’humain, libérée de tout frein politique et social, et protégée de surcroît par son invisibilité politique et médiatique devenant progressivement – compte tenu de sa logique même – pure prédation et pure violence ».


Enfin revenons à Hannah Arendt soulignant qu’un pouvoir « ne peut garantir le statu quo, seulement en gagnant plus de… pouvoir. C’est uniquement en étendant constamment son autorité par le biais du processus d’accumulation du pouvoir qu’elle peut demeurer stable ».
Pour légitimer leur ambition impériale les américains donnent l’illusion qu’ils sont le centre du monde par la protection qu’ils lui offrent en attaquant des adversaires faibles présentés comme « l’axe du mal ».
Emmanuel Todd écrit à propos, dans son livre Après l’Empire, que «pour maintenir sa centralité financière l’Amérique se bat, mettant en scène son activité guerrière symbolique au cœur de l’Eurasie, tentant ainsi d’oublier et de faire oublier sa faiblesse industrielle, ses besoins d’argent frais, son caractère prédateur».


Rajoutons que cette soif de profit coïncide opportunément avec un pillage systématique des terres impérialisées : c’est l’obsession pétrolière du complexe militaro-industriel américain qui dicte toute la stratégie prétorienne au Proche Orient, et ce depuis plus de 50 ans, et aujourd’hui en Libye. La survie et le développement de ces sociétés industrielles dépendent de leur accès à cette région, dont l’Irak est le pays d’intersection. Ainsi les États-Unis, insiste le célèbre démographe français, « mettent sous embargo des pays incapables de se défendre et bombardent des armées insignifiantes.

Ils conçoivent et produisent des armements de plus en plus sophistiqués et appliquent en pratique à des populations civiles désarmées, des bombardements lourds digne de la Seconde Guerre Mondiale ».


Chérif Abdedaïm

,http://www.lnr-dz.com/index.php?page=rubrique&rub=3&archives=20130813

Chronique : Le renard dans le poulailler

Posted: 22 Aug 2013 09:27 AM PDT

Par Chérif AbdedaÏm, samedi 17 août 2013

Cela semble partit pour ne pas s’arrêter. L’Égypte pourrait désormais faire partie de ces pays arabes dont la destruction programmée va plonger dans les confins  de Moyen-Age. Tout ce qui a été construit est en phase de dépérissement ; les exemples de l’Irak et de la Syrie sont assez révélateurs à bien des égards. En sus, de la mort quotidienne, ces pays nécessiteraient plus d’une cinquantaine d’années de reconstruction pour retrouver leur niveau d’avant guerre, et ce, dans le cas où ils retrouveraient leur stabilité. Chose qui paraît pour l’instant miraculeuse dans la mesure où le syndrome sioniste a déjà touché les neurones sensibles. On s’entête à poursuivre l’idée qu’on est en train de faire des révolutions, alors que les instigateurs du Nouveau désordre mondiale continuent de mener les troupeaux arabes à l’abattoir. Elles sont contentent les bêtes.


La  situation en Égypte est donc à classer dans le registre des pays à démolir et à dépecer comme nous l’avons déjà signalé dans une précédente chronique. Le plan sioniste Oded Ynon est en marche à l’ombre  de ces harakiris que les arabes prennent pour des révolutions pour la démocratie.
Ainsi, au moins 124 partisans du président Morsi ont été tués mercredi sur la place Rabaa al-Adawiya, l’une des deux places évacuées de force au Caire, selon un journaliste de l’AFP qui a pu compter les cadavres dans trois morgues improvisées. Ce bilan ne tient pas compte des morts éventuels sur l’autre sit-in des pro-Morsi au Caire, la place Nahda, ni de ceux d’autres affrontements en cours dans le pays. Les manifestants parlent, eux, de plus de 2.200 morts et 10.000 blessés, des chiffres impossibles à confirmer de sources indépendantes. Le journaliste évoque également des snipers tirant à balles réelles, rendant plus difficile encore l’accès à l’entrée de l’hôpital.


« Ce n’est pas une tentative de dispersion mais une tentative d’écraser d’une façon sanglante toute voix opposée au coup d’État militaire" » a dénoncé Gehad el-Haddad, porte-parole des Frères musulmans, sur Twitter.
Sa confrérie a appelé « les Égyptiens à descendre dans la rue pour arrêter le massacre». En réponse, le gouvernement a annoncé que le trafic ferroviaire en direction et depuis Le Caire était interrompu.
La fille de 17 ans d’un des principaux leaders des Frères musulmans, dont est issu le président déchu Mohamed Morsi, a été tuée par balles mercredi dans l’opération sanglante de la police et de l’armée pour disperser les manifestants islamistes au Caire, a annoncé la confrérie.
Asmaa al-Beltagui, dont le père Mohammed al-Beltagui est l’un des rares principaux chef de l’influente confrérie à n’avoir pas encore été arrêté, a reçu une balle dans la poitrine et une dans le dos lors de l’assaut de la police contre Rabaa al-Adawiya occupée depuis plus d’un mois par les manifestants islamistes, a déclaré à l’AFP un porte-parole des Frères musulmans.


Comment donc interpréter cette nouvelle recrudescence de la violence en Égypte au moment où Washington, Israël et Consorts se la coulent douce à l’ombre de leur détériocratie qu’ils chantent parfois au nom de « l’ingérence humanitaire » ? Cette ingérence est, sans doute aucun, purement impérialiste et Le nouvel ambassadeur US Ford n’amènera que déstabilisation et terreur dans ce pays.


Tous les voyants devraient être au rouge en ce qui concerne l’Égypte, en effet la nomination par le ministre des affaires étrangères (AE) du pays du goulag levant John  Kerry de Robert Ford comme nouvel ambassadeur des États-Unis en Egypte, est un signe gravissime de ce qui se prépare pour ce pays, jugent certains observateurs.
Qui est Robert Ford ? Ancien ambassadeur américain en Syrie, il a été celui qui a déclenché le conflit armé en Syrie pour ses patrons de Washington, de Londres et de Tel Aviv en Juillet 2011. Robert Ford est l’élève très studieux d’une des pires âmes damnées qui ait jamais évoluée au ministère des AE yankee,  en l’occurrence le tristement célèbre John « Escadrons de la Mort » Negronponte, qui a acquis ses lettres d’infamie dans les années 1980 en créant les escadrons de la mort dirigés et formés par la CIA au Salvador et au Nicaragua ; escadrons de la mort qui firent régner la terreur dans une population civile malmenée. John Negroponte est responsable de la mort de milliers de personnes « disparues » ou enlevées, torturées à mort par ses exécuteurs des basses œuvres. Negroponte était alors ambassadeur des Etats-Unis au Honduras et il mit en place ce qu’on appelle depuis « la solution salvadorienne » de
contre-insurrection à grand renfort d’escadrons de la mort.


Par la suite, en 2005, Negronponte a été le « vice-roi » d’Irak et est le responsable direct, par l’importation et la formation d’escadrons de la mort, du conflit irakien sunnite-chiite, qui n’existait pas avant l’invasion américaine du pays, ni même avant la déconfiture militaire américaine qui s’en suivit entre 2003 et 2005.
Là où Negroponte va… Vont également les escadrons de la mort! Ceci est devenu un adage bien connu.
Robert Ford est directement lié et est l’élève studieux au département d’état de son mentor Negroponte, dont il assure l’héritage. Dès 2011, Ford ambassadeur en Syrie a fait preuve de manœuvres d’ingérence éhontées en tant que diplomate dans une nation souveraine, il fut à l’origine des premiers contacts entre les islamistes importés par Washington et les représentants US sur le sol syrien. Expert en déstabilisation, c’est sous son égide qu’ont grandi les escadrons de la mort en Syrie alimentés par la légion arabe d’Al CIAda et financés par le Qatar et l’Arabie Saoudite.
On est apparemment parti pour le même scénario  qu’en Syrie, avec cette nouvelle dont bien sûr personne ne parle dans les « merdias » occidentaux.


Pour en revenir à Morsi, n’oublions que ce dernier  tout comme Moubarak avant lui est une marionnette des banquiers et de leur arme de destruction massive: le duo FMI / Banque Mondiale…
Ainsi, on se retrouve dans une situation presque similaire à celle de la Syrie avec la nouvelle mode de création des « armées libres ».
L’Armée égyptienne libre  vient de voir le jour et elle a pour mission le fait de « libérer » Morsi. selon Tansim qui cite la chaine CNN, la décision a été annoncée par Mohamad Badie , chef spirituel des Frères musulmans qui menace ainsi le conseil suprême des forces armées égyptiennes et les partis politiques anti Morsi . « L’Armée égyptienne libre ou AEL aura pour charge le fait ramener l’Egypte à la légitimité constitutionnelle et de restituer le président Morsi au sommet du pouvoir ; tant que cette exigence légitime ne sera pas réalisé, les pro- Morsi ne renonceront pas à leur mouvement et leurs protestations ». Selon les analystes la nouvelle de la création d’une Armée de miliciens comme celle qui opère en Syrie n’augure rien de bon pour le grand pays qu’est l’Egypte et promet une sombre perspective pour les semaines et les mois à venir. Se dirigerait-on vers une guerre civile ?
Aussi, « Cette action de création d’une « Armée Egyptienne Libre » pour libérer Morsi et le remettre au pouvoir, doit être vue comme une décision des banquiers, qui ne veulent pas laisser l’entreprise Egypte leur filer entre les pattes et ne veulent pas prendre le risque que le pays retombe (enfin) réellement dans le giron du peuple… » commente un analyste.


Apparemment, cette « Armée égyptienne libre » qui serait sur le même modèle de l’ASL syrienne serait vraisemblablement contrôlée et formée par des éléments de la CIA et des forces spéciales occidentales. « Nous assistons à un embrasement progressif ces dernières semaines, de la péninsule égyptienne du Sinaï qui est programmée pour devenir une sorte de « califat islamiste » d’où seront lancées des attaques sur Israël, le tout contrôlé par l’empire afin de justifier une intervention de l’OTAN dans le Sinaï et en Égypte. Un des buts ultime étant également la saisie par l’OTAN du canal de Suez afin de bloquer tout trafic maritime que l’empire jugera hostile à ses intérêts.», estime un commentateur.
Nommer Robert Ford comme ambassadeur en Égypte est ni plus ni moins introduire le renard dans le poulailler.
Rien n’arrive par hasard… Regardez comment les évènements s’enchaînent… Coup d’arrêt à l’empire en Syrie ? Il attaque indirectement l’Egypte. N’oublions jamais que le chaos est l’allié de l’empire. Plus il en génère, mieux c’est pour ses intérêts.


Chérif Abdedaïm

Chronique : Tragicomédie américaine

Posted: 22 Aug 2013 09:23 AM PDT

Par Chérif Abdedaïm, mercredi 21 août 2013

Face à la situation tragique en Égypte, l’administration Obama semble adopter le jeu de la carotte et du bâton. Ayant soutenu les Frères musulmans en espérant qu’ils allaient jouer le jeu pseudo-démocratique, les voilà qui les abandonnent à leur sort pour se positionner sur la dictature d’Al Sissi.


Au moment où le sang coule quotidiennement dans les rues égyptiennes,  la diplomatie américaine fait semblant hésiter sur l’adoption d’une définition claire de ce qui s’est passé le 3 juillet. Coup d’État ou transition démocratique ? Et pourtant, les pertes très élevées (pour les premiers affrontements, officiellement près de 300 morts, les Frères Musulmans  avançant des chiffres jusqu’à 2.000 morts) ont soulevé l’habituelle vague de protestation de la « communauté internationale », de la part d’organisations et de pays divers qui, dans nombre de cas, ont une considérable part de responsabilités dans l’évolution actuelle puisqu’ils prétendent avoir la responsabilité de l’organisation générale du monde selon leurs formules-miracle et agissent en conséquence. La situation la plus importante, qui dépasse la simple manifestation de préoccupation ou de protestation, est celle des Etats-Unis bien entendu.

La  position étatsuniennes, extrêmement « ambiguë », ne cesse de l’être de plus en plus à mesure que les événements s’aggravent, jusqu’à la paralysie complète. On en connaît les données, comme nous l’avons déjà souligné, : soutiens de Morsi, les Etats-Unis ont abandonné le président déchu pour tenter d’accorder un soutien conditionnel aux militaires, en protestant contre ce qui pouvait paraître une attaque contre la « démocratie » tout en laissant entendre que le « coup » des militaires pouvait n’être pas vraiment un « coup » antidémocratique. D’où la phrase immortelle de John Kerry en visite au Pakistan suivant laquelle « les militaires ont restauré la démocratie » en Égypte, ce qui donne effectivement une définition charmante du concept de « coup », par définition antidémocratique, mais qui n’est pas vraiment un coup, tout cela suivi d’un rétropédalage d’urgence et assez piteux.


Le Guardian nous annonce donc le 15 août 2013 que les derniers événements en Égypte mettent les USA encore plus dans l’embarras. Diverses interventions de commentateurs US, de plus en plus réticents devant la position US, vont dans le sens de l’abandon du soutien déguisé ou de la pseudo-critique neutre des USA, des militaires égyptiens. Par exemple, ce texte du 15 août 2013 de Marc Lunch, dans Foreign Policy. 


« Avec le sang qui coule en Égypte et un retour à l’état d’urgence, il est temps que Washington cesse de faire semblant. Ses efforts pour maintenir ses lignes de communication avec l’armée égyptienne, faire passer la crise en douceur et aider à préparer le terrain pour un nouveau processus politique démocratique ont complètement échoué. Le nouveau régime militaire égyptien et une large partie de la population ont clairement exprimé leur volonté que les États-Unis les laissent tranquilles. Pour une fois, Washington devrait leur donner satisfaction. Tant que l’Egypte garde ce cap, l’administration Obama devrait interrompre son assistance, fermer son ambassade au Caire et éviter de traiter le régime militaire comme un gouvernement légitime. »
Pure réaction onirique du Guardian quant on sait pertinemment que le jeu Proche et Moyen-Oriental  des USA sert également les intérêts sionistes.


Chérif Abdedaïm

Chronique : Schizophrénie politique

Posted: 22 Aug 2013 09:19 AM PDT

Par Chérif Abdedaïm, mardi 20 août 2013

Hideux le mec. Au moment où, par son ordre des civils sont massacrés dans les rues égyptiennes, Abdel Fatah Al Sissi, le nouveau valet américano-sioniste,  parle encore  de peuple égyptien face au « terrorisme ». Bien sûr, comme on s’y attendait, il suffit que les premières balles soient tirées pour lancer le mot » terrorisme ». Et pourtant, combien de vidéos ont été mise sur la toile montrant des civils à mains nues face aux chars de l’armée égyptienne qui ne ménageait aucun effort pour les abattre froidement. Certains ont été calcinés, d’autres, torturés, d’autres encore emprisonnés et au nom de quoi ? De la légitimité démocratique ? Pas besoin d’avoir un diplôme en Sciences-Po pour le comprendre

. La « révolu-sion » est bel et bien là. Le plan Oded Ynon est entré par la porte égyptienne et, comme nous l’avons signalé dans une précédente chronique, ce pays va notamment connaître ruines et malheurs à  l’instar de l’Irak et de la Syrie. Dans quelques jours ce seraient les fameuses voitures piégées via le Mossad ; et l’on dira que ce sont les fréros. Un scénario hollywoodien qui va éclipser les mises en scène égyptiennes. 


Cela dit, le  coup d’Etat militaire du 3 juillet dernier a été  signé en direct devant toutes les télés. Ce qui ne semble pas l’avis de John Kerry qui, le 1er août dernier, avait expliqué en « bon pédagogue que c’était pour rétablir la démocratie : « Des millions et des millions de gens ont demandé à l’armée d’intervenir. Tous avaient peur d’une descente dans le chaos et la violence. Et l’armée n’a pas pris le pouvoir, d’après ce que nous pouvons en juger, jusqu’à présent. Pour conduire le pays, il y a un gouvernement civil. En fait, elle rétablissait la démocratie ».


Un position qui reflète tout bonnement le mépris de la diplomatie américaine et pour preuve : l’extraordinaire passivité d’Obama en face de la crise égyptienne a atteint son paroxysme cette semaine. Mercredi, alors que les forces de sécurité égyptiennes abattaient des centaines de civils dans les rues du Caire, un Obama imperturbable entamait une autre partie de golf à Martha’s Vineyard, laissant le soin au secrétaire adjoint à la communication d’expliquer à la presse que l’administration était fermement décidée à ne pas décider si ce qui était arrivé en Égypte était un coup d’état.


Ainsi, l’administration Obama semble enfermée, d’une façon compulsive et maniaque, selon une quasi-pathologie de la psychologie, dans son débat sémantique sur la définition d’un « coup », et cela semble bien refléter précisément la psychologie du président lui-même, « cool », dégagé de toutes les préoccupations de sa charge, jouant au golf étant donné que la lutte « anti-terroriste » est désormais enclenchée en Égypte.
Cela étant, le trio égypto-américano-sioniste semble donc s’accorder sur un point, en l’occurrence, la coopération contre le terrorisme qui se développe sous la poussée des divers extrémismes renforcés de manière exponentielle par divers points de tension, notamment la Syrie et l’Égypte. Quelle schizophrénie !


Chérif Abdedaïm,

http://www.lnr-dz.com/index.php?page=details&id=27280

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