CENSURE PAR LE FRIC
L’Europe veut brader la neutralité du Net
La patronne européenne de la stratégie numérique s’est déclarée ouverte à ce que les fournisseurs d’accès à internet brident des pans entiers du Web en fonction du prix de l’abonnement. Cette posture inquiète jusqu'en Suisse.
La très libérale Neelie Kroes, commissaire européenne chargée de la stratégie numérique, se déclare favorable à ce que les fournisseurs d’accès à internet brident des pans entiers du Web en fonction du prix de l’abonnement.
Avez-vous compris ?
Ecoutez l'hymne des francs-maçons:
Voici la chanson du complot satanique-maçonnique:
Ecouter la chanson: http://www.simpsonspark.com/sound/songs/s9/cnous.mp3
Regardez la couleur mauve du chemisier de la commissaire européenne: mauve, couleur des francs-maçons, qui correspond à la putréfaction avant la regénération.
Donc actuellement le net est putréfié, donc il faut le regénérer à la sauce satanique-maçonnique!
Voila pourquoi elle s'attaque à la liberté d'expression et d'information sur le net.
Sale temps pour la neutralité du Net. «Vous voulez voir une vidéo sur YouTube? Désolé Monsieur, votre abonnement internet ne vous permet pas d’y accéder. L’option streaming de vidéo coûte 5 francs par mois.» Cette conversation fictive entre un internaute et le service client de son fournisseur d’accès pourrait bien devenir une réalité plus vite qu’on ne le pense.
Le principe selon lequel tous les internautes peuvent surfer sans interférence quant aux sources et aux contenus est mis en cause dans les hautes sphères de l’Union européenne (UE). Et ce, alors même que le Parlement avait réaffirmé son attachement en décembre dernier à la neutralité du Réseau.
Dans une tribune parue hier dans Libération, la très libérale Neelie Kroes, commissaire européenne chargée de la stratégie numérique, s’est déclarée favorable à ce que les fournisseurs d’accès à internet brident des pans entiers du Web en fonction du prix de l’abonnement.
«L’intérêt public ne s’oppose cependant pas à ce que les consommateurs s’abonnent à des offres internet limitées, plus différenciées», plaide la Néerlandaise. Susucre pour l’internaute: un prix de l’abonnement plus bas en fonction de l’ampleur de la censure.
Payer pour la neutralité?
Que les fournisseurs vendent au prix actuel des abonnements bridés n’effleure pas la magistrate européenne. «En ce qui concerne la neutralité de l’internet, les consommateurs doivent avoir un choix effectif quant au type d’abonnement internet auquel ils souscrivent», poursuit Neelie Kroes.
En clair, pour garder un accès à l’entier du Web, il faudra payer. Les conséquences et les enjeux d’une pareille décision sont innombrables, et vont de la liberté d’information à la création de richesses.
Numerama souligne par exemple les dangers pour l’innovation: «Qui aurait payé pour débrider Skype avant que Skype ne devienne incontournable? Autoriser le bridage de certaines applications ou protocoles, c'est assurément porter atteinte aux entreprises qui tentent d'innover».
La Suisse sur ses gardes
Pour éviter ce crime de lèse neutralité, des pays comme le Chili ou les Pays-Bas se sont dotés de lois spéciales. En France, la décision unilatérale de Free de brider les publicités a remis le débat sur la table.
En Suisse, une motion de Balthasar Glättli (Verts/ZH) demande que la neutralité du Réseau soit inscrite dans la loi. «En tant que fondement de la liberté d'expression et d'information, la neutralité du Réseau doit être explicitement établie et doit concerner le réseau tant fixe que mobile», écrit-il dans son texte déposé lors de la dernière session. Le Conseil fédéral n’a pas encore donné sa réponse.
Une position «très problématique»
Balthasar Glättli juge «très problématique» la position de la commissaire européenne. «Neelie Koers se prononce pour la création de classes sur internet et met clairement en péril la neutralité du Réseau».
Pour l’élu écologiste, les fournisseurs d’accès peuvent s’affronter sur le front de la bande passante et proposer des prix d’abonnements en fonction de la vitesse de navigation. Mais pas question de bloquer l’accès à des pans entiers du web. «Il est important que pour chaque offre estampillée ‘Internet’, l’ensemble du Réseau soit accessible, sans restriction de sites ou de services.»
En Savoie, le net est libre, car les francs-maçons y sont interdits!