Par Chérif Abdedaïm, le 22 décembre 2012
L’irrationalisme est devenu une navrante pathologie de ces sociétés dites « modernes ». Comme le veut une rumeur persistante, c’est en effet le 21 décembre 2012, date réputée marquer la fin de l’antique calendrier maya, que se produira un enchaînement de calamités suffisant pour entraîner une forme d’apocalypse.
Nous sommes le 21 décembre et la prophétie maya ne s’est pas réalisée ; toutefois, tous ces bobards distillés à grande pompes semblent faire oublier l’essentiel à beaucoup de gens. On a oublié qu’Israël continue ses vols caractérisés des terres Palestiniennes, avec récemment, le projet de construction de 2000 nouveaux logements à Jérusalem.
Cette entité qui ne respire que par la guerre et les tueries d’innocent, prévoit toujours dans le cadre de la réalisation de son grand rêve « Grand Israël », de sauter tous les verrous Proche et Moyen-Orientaux. Donc, toutes formes de déstabilisation, de destruction des pays limitrophes sont bonnes à prendre pour parvenir à cette fin.
Parler de « processus de paix », n’est que chimère ; et c’est ce que beaucoup de politicards ne cessent d’utiliser comme une fuite en avant alors que dans le fond, ils ne cessent d’apporter leurs soutiens tous azimuts à ce régime d’apartheid.
Et pourtant, ce régime terroriste est partout présent dans les coulisses des « révolutions ». En novembre dernier, certaines sources ont fait part de l’envoi de « djihadistes » en Syrie. « En étroite collaboration avec les services britanniques et israéliens, les représentants des islamistes ont enrôlé de jeunes Tunisiens pour les envoyer tuer et se faire tuer en Syrie. En contrepartie de ce « djihad », la promesse anglo-américaine de maintenir Ennahda au pouvoir… La Tunisie est devenue le premier exportateur de terroristes… » .
En décembre, une grande majorité à l’ONU avait demandé à Israël d’évacuer le Golan ; alors que c’est cette majorité des Etats membres de l’ONU qui a précédemment condamné à trois reprises le gouvernement légal et légitime de la Syrie, en se rangeant ainsi du côté d’Israël. De ce côté, rien ne sert de « demander » quelque chose à un Etat voyou qui de tout temps méprisé les résolutions onusiennes.
Bien au contraire, ce sont ces Etats terroristes qui prétendent combattre au nom de la lutte anti-terroriste qui encouragent le régime sioniste à commettre ses exactions sans impunité.
En décembre, également, n’oublions pas qu’Obama, reprenant la rhétorique sioniste, avait accusé Assad de vouloir lancer des attaques chimiques ; alors que l’OTAN (« Organisation terroriste de l’Atlantique Nord » ) déployait des batteries de missiles « défensifs » en Turquie, à proximité de la frontière syrienne.
L’armée allemande, toujours volontaire pour faire les guerres par « procura-sion », avait également annoncé l’envoi d’un contingent pour « protéger » son allié turc.
Pour leur part, les éternels alliés des sionistes, en l’occurrence, La France, le Royaume-Uni, (et bien sûr Israël) et le Qatar ont préparé un énième plan d’intervention en Syrie.
6.000 nouveaux djihadistes, dont 4.000 en provenance du Liban, devraient attaquer le quartier résidentiel de Mazzeh, au sud de Damas, qui abrite de nombreuses ambassades et où résident plusieurs haut responsables civils et militaires. Un incident impliquant des armes chimiques à l’autre bout du pays devrait augmenter la tension. Un général félon devrait alors prétendre avoir pris le pouvoir et appeler les Occidentaux à l’aide, donnant ainsi un prétexte à une intervention militaire hors mandat de l’ONU. »
Pour couronner le tout, Riad s’y met de la partie. Dans les prisons du royaume, des détenus (105 Yéménites, 21 Palestiniens, 212 Saoudiens, 96 Soudanais, 254 Syriens, 82 Jordaniens, 68 Somaliens, 32 Afghans, 194 Egyptiens, 203 Pakistanais, 23 Irakiens et 44 Koweïtis) accusés de trafic de drogues, de meurtre, de viol, méritant le châtiment de la charia islamique et de l’exécution par l’épée, seront graciés, en échange d’aller combattre pour le Djihad en Syrie après entraînement et équipement. Un salaire mensuel sera versé à leurs familles et leurs proches qui se verront interdits de voyager en dehors de l’Arabie Saoudite.
Pour revenir aux récents propos de François Hollande, lors de sa Conférence de presse tenue à Tlemcen, s’il faut « préparer une transition en Syrie » faudrait-il également se poser la question : « De quel droit ? ». Cette même « communauté internationale » qui ne parle qu’au « nom de l’ONU », au nom d’un humanisme mortel pourrait-elle ouvrir les yeux quelques instants sur ces drames qui touchent les peuples au moment où ils exhibent leur rhétorique salonarde ?
Justement, en Syrie, au lieu de braquer les feux de la rampe sur Bachar Al Assad, a-t-on signalé quelque part que les habitants des grande villes sont affamés par la fautes des gangs terroristes ? Et pourtant, à Alep, ces gangs encouragés et armés par ces pseudo-démocrates, qui se permettent de changer les têtes récalcitrantes, ont pris d’assauts les convois qui transportaient le blé et la farine vers Alep, et revendu les grandes quantités de cette denrée essentielle aux boulangeries des localités turques situées aux confins avec la Syrie…
Les dépôts de blé ont également fait l’objet de leurs attaques. Le contenu était soit pillé et revendu aux Turcs, soit brûlé… Des boulangeries situées dans les régions occupées par les miliciens ont elles aussi été démantelées, et leurs pièces détachées revendues. Egalement à des commerçants turcs…
Du coup, Alep agonise. Ces jours sombres de décembre n’annoncent pas la fin du monde pour les Habitants d’Alep ; mais bel et bien une mort lente et la destruction méthodique dont a été victime cette ville, qui a été un véritable empire commercial, industriel, et économique, produisant tout ce dont le Moyen-Orient a besoin, ne peut que servir les intérêts de la Turquie.
Ce n’est pas fortuitement que les usines sont démantelées et emportées en Turquie… Plus de 600 d’entre elles ont subi ce sort…
Chérif Abdedaïm, La Nouvelle République du 22 décembre 2012
http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Cherif_Abdedaim.221212.htm