Le MAC est très porté sur l’argent. Cet argent qui donne plus de pouvoir, qui lui-même procure encore plus d’argent.
Et il devient particulièrement regardant quand il s’agit d’argent public, autrement dit de l’usage de nos cotisations ordinales.
A l’heure où le puissant syndicat patronal de l’UIMM dévoile à la barre du tribunal correctionnel comment il a versé des millions d’euros, en liquide, à des syndicats de salariés pour « fluidifier les relations sociales » et à ses cadres à titre de « compléments de salaires », le MAC a décidé de s’intéresser de plus près aux honoraires versés par l’Ordre de Paris à certains de nos Confrères.
Dans le Bulletin spécial « Comptes 2012 », publié dans la torpeur de l’été, notre Bâtonnière Christiane Féral-Schuhl se targue d’avoir atteint son objectif de « réduire de façon drastique nos frais ».
Il y a du vrai : les dépenses de représentation de l’Ordre, qui s’élèvent à seulement 287 612 euros, ont été réduites de 62 % en 2012. Année pendant laquelle l’Ordre fut moins présent lors des manifestations des barreaux étrangers ou pour les droits de l’Homme (Bulletin spécial comptes 2012, juillet 2013, p. 22). Bref, toutes sortes d’actions qui contribuent au rayonnement du Barreau de Paris et par la même au développement de nos cabinets à l’international.
Mais il y a aussi du moins vrai ….
Ce que le Bulletin ne précise pas, c’est que les honoraires versés par l’Ordre à des avocats sont passés de 4 383 121 euros à 5 106 282 euros, soit une augmentation de 16 % en une année (Bulletin spécial comptes 2012, juillet 2013, p. 22).
Notre Bâtonnière nous explique, en toute simplicité, que cette somme énorme (qui représente tout de même 15 % des dépenses de l’Ordre) a été distribuée à 152 Confrères.
Notre Bâtonnière ayant l’esprit très synthétique, elle ne se perd pas en détails sans importance. Elle omet ainsi de nous préciser comment ces millions d’euros sont répartis entre ces dizaines de Confrères.
Le MAC a épluché pour vous les comptes, les vrais, ceux qui ne sont pas publiés.
Et vous allez comprendre pourquoi ces comptes sont remis à chaque Membre du Conseil de l’Ordre en étant barrés de leur nom, en rouge, et de la mention « confidentiel ».
Cachez ces comptes que nos Confrères ne sauraient voir … !
Unis comme les cinq doigts de la main (tendue).
Il y a d’abord cette poignée de Confrères qui président à nos destinées et se partagent, à eux seuls, la coquette somme de 538 200 euros, soit environ 10 % des 5 106 282 euros d’honoraires.
Notre Bâtonnière nous allège ainsi de 215 280 euros, et son Vice-Bâtonnier de seulement 107 640 euros, tandis que le Secrétaire du Conseil (Kami Haeri, August Debouzy), le Secrétaire de la Commission Déontologie (Christophe Thévenet, UJA), et le Secrétaire de la Commission Finances (Antoine Diesbecq, Racine) nous déduisent chacun 71 760 euros.
Misèreeeeeuuuu, misèèèèère ….
215 280 euros … HT ou TTC ?
Soyons justes : notre Bâtonnière ne perçoit que 180 000 euros HT sur la somme de 215 280 euros TTC qui lui est versée, puisqu’elle reverse la TVA à l’Etat.
Mais c’est bien la somme de 215 280 euros qui est supportée par l’Ordre, c’est-à-dire par nos cotisations, puisqu’il ne récupère pas la TVA – il est considéré comme le ‘consommateur final’ des précieux services que veut bien lui rendre notre Bâtonnière.
Chers Confrères qui nous lisez, peut-être vous dites-vous parfois, en achevant nos diatribes, « La pauvre Bâtonnière, elle prend cher quand même …. ». Oui, nous vous le confirmons : elle prend vraiment très cher ….
Le MAC a protesté toute l’année, à coups de lettres enflammées sur son site, de posts sur les réseaux sociaux et de mailings à tout le Barreau de Paris [NDLR : merci à ceux qui ne nous ont pas encore classés dans les pourriels.].
Et notre agitation acharnée semble avoir ‘payé’ – si on peut dire.
D’après nos sources, le prochain Bâtonnier Pierre-Olivier Sur envisagerait de revenir sur ces ‘acquis sociaux’ en supprimant les rémunérations des secrétaires de commissions.
Ce serait une belle victoire pour le MAC … et une sale défaite pour l’Union des Jeunes Avocats, dont les élus ne se sont jamais indignés. Pourquoi ? Parce qu’ils ont eux-mêmes arrondi leurs fins de mois, pendant ces dernières années, en accaparant ces postes lucratifs.
Et on s’étonne encore que les élus de l’UJA fulminent et déposent des plaintes frivoles contre le Président du MAC ….
En revanche, on ne sait pas si la prochaine Secrétaire du Conseil, adoubée par POS, touchera le pactole [NDLR : en exclusivité, le MAC vous révèle son nom : Annabel Boccara - une autre élue diaphane de l’UJA].
Qui touche combien et pour quoi ?
Il y a ensuite ces 3 160 025 euros que se partagent des Confrères « missionnés », pour reprendre la terminologie de la comptabilité ordinale.
Une simple ligne dans les comptes, avec au bout ce montant faramineux, sans autre précision ….
Lors de l’approbation des comptes 2012 par le Conseil de l’Ordre, le Président du MAC – décidément un peu trop curieux – a demandé quelques explications, avec deux autres mauvais esprits du Conseil.
Une demande de communication qui nous semblait légitime : la liste nominative des Confrères qui perçoivent des honoraires de l’Ordre, avec l’indication des montants versés à chacun et des missions accomplies.
Transparence pour les faibles, vie privée pour les puissants.
Notre Bâtonnière a évidemment refusé de communiquer ces informations … en invoquant la protection des données personnelles et de la vie privée des Confrères concernés.
Sachez donc, chers électeurs-cotisants, que si vous souhaitez connaitre l’usage de vos cotisations, vous commettez une violation de la vie privée. Et ça, notre Bâtonnière « vigie des libertés » ne l’admettra jamais !
Pourtant, en cette même année 2012, notre Bâtonnière n’a pas hésité à faire diligenter des dizaines de contrôles de comptabilité sur nos Confrères, en exigeant d’eux qu’ils communiquent à l’Ordre leurs relevés bancaires personnels (privés et non-professionnels), sur les trois dernières années, alors que cette prérogative n’est absolument pas prévue par l’article 17-9 de la Loi du 31 décembre 1971, qui prévoit uniquement un contrôle de la comptabilité professionnelle ….
Le MAC fait sien le slogan du lanceur d’alertes Julian Assange : « Vie privée pour les faibles, transparence pour les puissants ».
Mais notre Bâtonnière semble avoir malicieusement inversé ce slogan ….
Quand on aime, on ne compte pas.
Qui sont donc les enfants chéris de notre Bâtonnière si prodigue ?
Le MAC est en mesure de vous affirmer qu’au moins quatre d’entre eux sont des membres de son équipe de campagne pour son élection au bâtonnat.
Ils joignent les deux bouts en empochant, chacun, tous les mois, environ 8 000 à 10 000 euros, soit entre 100 000 et 120 000 euros à l’année, en s’occupant par exemple de commissions ouvertes ….
Combien d’heures y consacrent-ils chaque semaine ? Il faudrait le demander aux 178 salariés dévoués de l’Ordre qui, eux, travaillent à temps plein, y compris sur ces différentes missions, et pour des salaires bien plus raisonnables.
Other peoples’ money: who cares?
Le bâtonnat, c’est une belle opération financière : on se fait élire Bâtonnier, on encaisse chaque année 180 000 euros HT, avec remboursements de frais, chauffeurs, maître d’hôtel, appartement de fonction avec vue sur la Seine et autres privilèges, financés par les cotisations des électeurs, et on récompense les soutiens qui nous ont fait élire, toujours sur les cotisations des électeurs qui y ont cru ….
Votes et tais-toi !
Lors de cette séance du Conseil de l’Ordre, notre Bâtonnière a donc fait approuver les comptes 2012 à une très large majorité, sans fournir ces informations pourtant essentielles.
Le Président du MAC et deux autres esprits chagrins se sont sentis bien seuls en votant contre (sachant que le Vice-Bâtonnier et deux anciens Bâtonniers étaient opportunément absents au moment du vote).
Que nos Confrères se rassurent : le MAC et ses deux alliés au Conseil de l’Ordre ont décidé de ne pas laisser faire. Nous allons agir et vous tiendrons bientôt informés. Vous pouvez ‘compter’ sur nous (si nous pouvons encore employer ce verbe …).
Vous êtes le maillon faible !
Pendant ce temps, les omissions financières continuent pour ceux qui ne peuvent plus payer les cotisations ordinales et participer ainsi à l’effort de solidarité en faveur de nos bien chers élus.
C’était le 26 septembre dernier.
Une de nos aimables Consoeurs, accidentée de la vie, avait été convoquée pour comparaître devant notre Bâtonnière et ses « Délégués aux omissions financières » (dont le Président du MAC fait partie).
Elle racontait, douloureusement, qu’elle avait toujours réglé ses cotisations durant ses dizaines d’années de barre, mais qu’elle n’avait pas pu payer les dernières, car elle se remettait à peine d’une crise cardiaque et son cabinet individuel était au bord de la faillite ….
Notre Bâtonnière l’écouta tranquillement, et lui demanda ensuite combien elle pouvait régler « dans l’immédiat ».
Notre brave Consoeur eu tout juste le temps de donner un chiffre que notre Bâtonnière lui demanda d’établir le chèque. Là, comme ça, tout de suite. Cash ! Devant elle, le Bâtonnier, et devant les Membres et anciens Membres du Conseil présents dans la salle solennelle du Conseil de l’Ordre.
Et notre malheureuse Consoeur d’écarquiller ses jolis yeux, puis de sortir lentement son chéquier de son sac à main.
Délicatesse … confraternité ….
On s’étonne presque que notre Bâtonnière ne lui ait pas demandé de présenter son bulletin d’hospitalisation.
Madame (s’)est servie.
Et devinez quoi – on vous le livre en exclusivité : Christiane Féral-Schuhl, qui achèvera son bâtonnat au 31 décembre 2013, se présente comme candidate au Conseil de l’Ordre pour continuer à siéger jusqu’en 2016 [NDLR : mon D.ieu …].
Qu’est-ce donc ? Une reconnaissance de dette de notre Bâtonnière ?
Une candidature certainement très désintéressée ….
Notre Bâtonnière avait conclu son éditorial sur les comptes 2012 par cette sentence : « Vous servir est le mot d’ordre de mon bâtonnat. ».
Nous dirons plutôt qu’elle s’est bien servie à l’Ordre pendant son bâtonnat ….
Notes de l’Écho des Montagnes: LES AVOCATS DU BARREAU D'ALBERTVILLE en SAVOIE
SONT DES ESCROCS!
Je vous rappelle que votre rédacteur en chef à porter plainte pour "ABUS DE CONFIANCE" contre les avocats du barreau d'Albertville en SAVOIE, auprès du procureur de la République Française putative en Savoie.
Le procureur putatif PATRICK QUENCY s'est empressé de diligenter l'affaire....en ne la traitant pas. Il se rend donc complice d'abus de confiance, ainsi que le président SERVAN, du tribunal de grande in-justice d'Albertville en SAVOIE, ainsi que le C.S.M.
Cliquez sur ce lien et vous saurez tout, sur TAUBIRA (qui parait-il n'a plus la banane)
CHRISTIANE TAUBIRA, L'EXPRESS, AVOCAT ALBERTVILLE,...
et maintenant sachez ceci sur la bétonnière du barreau des baveux de Paris:
Mes chers confrères,
Comme vous le savez, j'ai dénoncé publiquement, au nom de notre barreau, les attaques ignobles et racistes, proférées contre Madame la Garde des Sceaux.
Au-delà de la mise en cause de Christiane Taubira, ces dérives inquiétantes traduisent un climat qui ne peut nous laisser ni indifférents ni inactifs.
C'est pourquoi j'ai saisi le Conseil de l'Ordre qui a adopté la résolution suivante, invitant tous les avocats du barreau de Paris à participer à la grande marche nationale contre le racisme organisée ce samedi 30 novembre:
« Le Conseil de l’Ordre de Paris condamne vigoureusement les propos racistes qui ont été proférés à l’encontre de Mme le Garde des Sceaux, Christiane Taubira, à l’occasion du débat suscité par plusieurs réformes portées par le gouvernement.
Aucun débat ne peut justifier le recours à des propos aussi indignes qui blessent toute la République.
Le Conseil de l’Ordre de Paris appelle l’ensemble des avocats à s’associer, au côté des associations et des syndicats, à la grande marche contre le racisme organisée le samedi 30 novembre 2013 et à défiler lors de cette manifestation ».
Le rendez-vous est fixé à 14h30, Place de la République, plus précisément je vous donne rendez-vous à l’angle de la rue du Château d’Eau et du boulevard Magenta.
Je sais pouvoir compter votre mobilisation.
Confraternellement,
Christiane Féral-Schuhl
Bâtonnier de Paris
Mme Christiane Féral-Schuhl se voit offrir par Charles Libman l'original de la liste des étudiants juifs frappés par le numérus clausus.
Frédéric BERGER